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Rapport Syrie: Au pays de la torture

par Luc Mathieu
Dans sa dernière étude, l’ONG Réseau syrien des droits de l’homme estime que plus de 14 000 personnes sont mortes après avoir été torturées dans des prisons et des hôpitaux militaires du régime d’Al-Assad depuis mars 2011.

Iran. Drôle de métier: Téhéran 1979 : « Allah ! Allah ! » vs « Alain ! Alain ! ».

par Alain Louyot
1er février 1979. Depuis plusieurs mois je suis à Téhéran où je "couvre", comme envoyé spécial du magazine "Le Point", la révolution islamique à l'assaut de 2500 années de monarchie. L'ayatollah Khomeiny est, depuis une centaine de jours, l'hôte encombrant...

Amérique. Ouest sauvage. « Rodéo: dans les bottes de Clint »

par Frederic Laffont
Il est né cow-boy dans un coin perdu du Texas. Depuis l’adolescence, Clint enchaîne les rodéos. Avec son père et ses frères, ils sont comme les doigts de la main.Il parle à son chien au téléphone. Ses amoureuses le quittent. Il croit à la liberté, au courage. Il est sûr que l’homme n’a pas marché sur la lune. Clint rêve d’une Amérique qui n’a jamais existé? Par Frédéric Laffont. Illustrations: Alain Pilon.

Équateur: Le soulèvement indigène vécu en images

par grands-reporters
Je suis arrivé à Quito le 1er octobre, veille de l’annonce du plan d’austérité drastique qui a suscité en réaction une grève générale, prolongée en un soulèvement de l’ensemble des populations indigènes.

Émotion après une diatribe de «Valeurs actuelles» contre l’historien Benjamin Stora.

par grands-reporters
Environ 400 intellectuels ont signé une pétition soutenant le chercheur, spécialiste de l’Algérie, après une attaque jugée « antisémite » de l’hebdomadaire ultraconservateur.

Drôle de métier: le dernier mort du Mur de Berlin.

par Pierre Prier
Le mur de Berlin venait de tomber, le 9 du mois. Coup de téléphone de la rédaction. « Tu pourrais retrouver la famille du dernier Allemand de l’Est mort en tentant de franchir le mur ? Il l’a survolé en deltaplane et il...

2014-2018, Dombass, une autre guerre de tranchées

par Edouard Elais
Ce reportage a été réalisé entre juillet 2017 et février 2018. Les soldats des deux camps (Ukrainien & Séparatiste) sont photographiés afin de témoigner au mieux des leurs conditions de vie. Les positions militaires se font face, 150 mètres les séparent.

Colère: La misère des correspondants locaux de la presse française

par grands-reporters
Témoignage. Comment devenir correspondant de presse en région, sans carte de presse, sans signer ses articles à 12 euros pièce et 2 euros la photo.

« Drôle de métier » ! Les vespasiennes du Festival de Cannes.

par Patrick Mesner
1984. Mon année cannoise. Je n'ai plus d'argent. J’ai dû vendre un de mes trois Leïca pour acheter des films et finir le festival. Je dors dans ma voiture garée dans un parking souterrain. Je suis dans une sacrée m…...

Ukraine : plongée dans la guerre sans fin du Donbass – Prix Albert Londres 2019

par Benoit Vitkine
Reportage auprès des habitants de la rue Lénine, à Marinka, bourgade divisée en deux par la ligne de front entre l’armée de Kiev et les séparatistes prorusses du Donbass.

Reporter au Liban : quand l’insomnie peut vous sauver la vie.

par Philippe Rochot
Liban-sud : 1978. Voilà trois jours que les israéliens pilonnent le village de Khiam tenu par les Palestiniens à quelques km de la frontière et que nous attendons la permission de pénétrer dans la zone interdite. A la faveur d’une...

Livre : BKK…Le Bangkok de Yan Morvan

par Yan Morvan
Femme, homme ou serpent, qui que tu sois, raconte-toi. Je recueille les mots, les gens, les endroits. Fin de l’angoisse à Bangkok, no man’s land, aire de repos, de transit, de trafic. Par charters tout le monde déferle : Blancs, Rouges, Jaunes, Noirs, pour une nuit, une semaine ou la vie. Le trou du cul du monde où s’enfoncent cent mille verges. Vive la Thaïlande et la nouvelle économie sexuelle ! (...) Yan Morvan

En Ukraine, le délicat retour des vétérans à la vie civile (Prix Albert Londres 2019)

par Benoit Vitkine
Quelque 350 000 hommes et femmes ont combattu ces dernières années. Leur retour est compliqué dans une société ukrainienne qui les perçoit souvent comme une menace.

« Drôle de métier ». Chute du Mur de Berlin, la nuit où j’ai failli dormir…

par Pierre Prier
Des histoires de reporter qu’on adore se raconter entre nous mais qu’on ne publie jamais. Ratages, bourdes, coup de veine ou de malchance, situations ridicules voire grotesques, reporters désespérés, perdus, ou sauvés in-extrémis… Allez, on vous dit tout!

Eric Fottorino, une vie sur grand braquet

par Thierry Gandillot
Romans, journaux, vélo : retour sur le parcours hors norme d'Eric Fottorino, l'ex-directeur du « Monde », fondateur du « 1 » et de « Zadig ». Et que la Foire du livre de Brive a choisi pour présider sa 38 e édition.

Entre guerre : Yan Morvan au Salon de la photo

par grands-reporters
Depuis 45 ans Yan Morvan photographie les rébellions : la jeunesse, les luttes identitaires, les conflits armés. En plus de la guerre, le photographe montre aussi une vision sociétale de l'humanité à travers les bouleversements qui l'animent.

Rétrospective : Il y a trente ans…le Mur de Berlin tombait.

par Jean-Paul Mari
Tout commence par une messe de dimanche après-midi, pour se terminer par la plus grande manifestation de l’histoire de la RDA. Ce 23octobre à Leipzig, rien ne ressemble à rien. Ce dimanche-là est un lundi et l’automne chaud et tardif respire le printemps. Autour de l’église Nicolas, au cœur de la ville, ils sont quelques centaines à prier, en silence, à la fois recueillis et tendus....

Drôle de métier! « Guerre du Golfe : question de taille »

par Pierre Prier
Des histoires de reporter qu'on adore se raconter entre nous mais qu'on ne publie jamais. Ratages, bourdes, coup de veine ou de malchance, situations ridicules voire grotesques, reporters désespérés, perdus, ou sauvés in-extrémis. Oups! Chef, j'ai glissé... Allez, on vous...

Enquête: la galère des pigistes correspondants à l’étranger.

par grands-reporters
Ils sont des centaines. La couverture de terrain de l’actualité internationale de nos médias français repose en grande partie sur eux. Mais qui sait que derrière « de notre correspondant.e à » Sao Paulo, Berlin, Moscou ou Kaboul, se trouvent en grande majorité des journalistes français précaires, mal payés, mal protégés, mal considérés par leurs propres rédactions ? Qui sait qu’en quittant le sol français, ils s’exposent à d’immenses difficultés administratives, qu’ils doivent gérer seuls, la plupart du temps ?

Kurdistan: qui se bat contre qui?

par Luc Mathieu
Syrie: supplétifs, parrains, rebelles, islamistes, pro et anti...Depuis le début de leur offensive, les Turcs s’appuient sur des milliers de rebelles anti-Assad, tandis que le régime et son allié russe dépêchent des troupes dans les zones kurdes en soutien aux Kurdes du FDS.

Coup de coeur: « Pour Sama ».

par Benjamin Stora
Critique : Un film d'exception, à voir absolument, pour comprendre le drame qui re-commence aujourd’hui en Syrie.

Le 17 octobre 1961, par Benjamin Stora

par Benjamin Stora
Le 17 octobre 1961,dans l'ouvrage de Benjamin Stora, " Les Algériens en France. Une histoire politique, coll "Pluriels".

Turquie : Des parrains pour les journalistes et intellectuels menacés

par grands-reporters
Depuis le coup d’État manqué du 15 juillet 2016 en Turquie, la répression s'est intensifiée contre les journalistes et les intellectuels turcs qui s’aventurent à critiquer le régime du Président Recep Tayyip Erdogan. Pour quelques mots, ils sont privés de travail, bannis, jetés en prison. Certains d’entre eux sont en danger de mort. La Scam, la société des auteurs qui racontent le réel, et le Prix Albert Londres prennent l'initiative de soutenir ces hommes et femmes qui n’ont commis aucun délit et sont traités par la Justice turque comme des criminels ou des terroristes. Des personnalités françaises, membres de la Scam et du Prix Albert Londres se portent volontaires pour parrainer dix d’entre eux aujourd’hui en prison, en pensant à tous les autres. La Scam et le Prix Albert Londres les soutiendront jusqu’à ce que justice leur soit rendue.

Naples sous terre

par Jean-Paul Mari
Entre mer et volcan, loin du ciel et tout près des enfers, Naples a en sous-sol une sœur jumelle, une face cachée, l’équivalent d’une ville-miroir. Sous l’antique cité, un espace creux, monumental : un gruyère de huit millions de mètres cubes....

Migrants: Un trou dans l’eau.

par Jean-Paul Mari
Grand-reportage: De Palerme à Catane, de Lampedusa à Zarzis en Tunisie jusqu'à à la frontière libyenne, pour faire le bilan des départs, des naufrages, de l’action des ONG et des gouvernements dans la région.

Semaine d’août de séjour à Conques en Aveyron : jour 2

par Jean-Paul Mari
Jour 2, Lundi : « Se séparer » 9H30 : après un copieux petit-déjeuner, on grimpe le sentier qui mène au sommet du village vers le « Centre européen de culture médiévale ». Pas si médiéval que cela avec son auditorium pour les concerts et une immense salle toute en baies vitrées qui donnent sur la lumière et la nature environnante. Parfaite. C’est l’heure de l’Art-Thérapie. Une séance essentielle, dirigée par Samia, prévue pour être quotidienne.

Semaine d’août de séjour à Conques en Aveyron : jour 1

par Jean-Paul Mari
Jour 1, dimanche : La magie de Conques. C’est un fait. Tout arrivant à Conques, qu’il soit touriste, pèlerin ou migrant, fait le même geste en arrivant ici. On écarte les bras en prenant une grande inspiration et on expire...

Semaine d’août de séjour à Conques en Aveyron

par Jean-Paul Mari
« Première nuit de voyage...agité ! » Jusqu’ici, tout allait bien. Rendez-vous devant la gare d’Austerlitz pour un voyage de nuit en train. Ils sont tous là, ou presque. Sonia, du Togo, deuxième séjour, jeune et souriante. Samuel et Medhanie,...

Deux journalistes français enlevés à Mogadiscio

par Jean-Paul Mari
Ils ont été enlevés par des hommes armés dans un hôtel de Mogadiscio. Certaines sources affirment qu'il s'agit de Français. Le ministère des Affaires étrangères n'a fait aucun commentaire pour le moment.

Prix Albert Londres 2019

par Jean-Paul Mari
Le 81e Prix Albert Londres, qui récompense le meilleur reportage écrit et audiovisuel de l’année, et le Prix Albert Londres du livre seront remis en octobre, a annoncé mardi l’association dans son traditionnel appel à candidatures.

VACANCES D’AUTOMNE. C’EST PARTI !

par Jean-Paul Mari
LIMBO: Réparer les survivants. VACANCES D’AUTOMNE. C’EST PARTI ! Stage de Toussaint à Conques pour les migrants traumatisés. Comme à chaque période de vacances, LIMBO a organisé une semaine de stage dans le superbe village de Conques en Aveyron. L’objectif...

« La Bleuite », l’autre guerre d’Algérie. ( Un film de Jean-Paul Mari )

par grands-reporters
"La Bleuite", l’autre guerre d’Algérie. Un film de jean-Paul Mari Une production mano a mano. Bientôt sur France 5 et Public-Sénat. La Bleuite est la plus grosse opération d’infiltration, de désinformation, d’intoxication jamais montée par les services secrets militaires français contre l’appareil du FLN et de l’ALN, à Alger et dans tout le maquis rebelle. Seul à la manœuvre, le capitaine Paul-Alain Léger, ne travaillant qu’avec des prisonniers retournés, va convaincre le terrible colonel Amirouche que son maquis est infiltré par des traîtres. Une opération diabolique et des milliers de morts.

FICHE TECHNIQUE

Réalisateur : Jean-Paul Mari Auteur-scénariste : Jean-Paul Mari Musique : Mathias Duplessis Narrateur : Jean-Paul Mari Image : Franck Dhelens Son : Franck Dhelens Montage : Frédéric Charcot Design / Animation / Illustration : Yann Le Bechec l

«Camille» à Bangui: vivre et mourir par l’image.

par Maria Malagardis
Fiction, d'après la vie de Camille Lepage, photographe de guerre tuée en République centrafricaine en 2014 à l'âge de 26 ans. Son réalisateur, Boris Lojkine, s’est entouré de locaux formés pour l’occasion et a tourné sur les lieux de la disparition de la jeune femme, encore hantés par les déchirures du pays. Une expérience vécue par tous entre deuil et exutoire.

Guerre 14-18 . Photos. Nostalgie de la boue

par Hugo Passarello
11 novembre : ces Français qui reconstituent la guerre de 14-18 Grâce à un appareil photo datant de la période de la Grande Guerre, Nostalgie de la boue explore la reconstitution de la mémoire collective française, un siècle après la...

Aquarius: la fin d’une aventure humaine.

par Jean-Paul Mari

MSF et SOS Méditerranée mettent un terme aux activités de l'Aquarius Médecins sans frontières et SOS Méditerranée ont annoncé ce jeudi «mettre un terme» aux opérations de sauvetage de leur navire humanitaire Aquarius, devenu le symbole de la crise politique autour de l’accueil des migrants et privé de pavillon depuis deux mois.

« Lettre à un guerrier disparu. » A Patrick Barberis

par Jean-Paul Mari
Patrick Barberis, né le 5 avril 1951 à Boulogne-Billancourt est un auteur-réalisateur et documentariste français. Il est mort d’un cancer à Paris, ce 29 novembre 2018. Le vieux guerrier s’en est allé. Il est tombé comme il a vécu, les armes à la main. Il s’est battu jusqu’à la fin. Couché sur son lit d’hôpital, alors que la fin approchait, il continuait à combattre. Respirant fort, arrachant chaque bouffée d’oxygène que ses poumons malades lui refusaient. Luttant, grognant, râlant, se débattant, cerné par l’obscurité, assailli par les forces de la nuit, ses munitions épuisées, mais sa volonté intacte. Et il a fini par rendre l’âme, pas les armes. Ah ! s’il avait pu assommer la Chose qui l’emportait, si elle avait eu un visage, une mâchoire, il lui aurait volontiers envoyé son poing qu’il avait massif pour lui faire comprendre ce qu’est la douleur de quitter ceux qu’on aime, la douleur des faibles et des mortels, de la perte de la lumière et de la poésie de l’amour, la douleur de n’être plus pour les autres, la douleur infinie de ne plus pouvoir aimer, sa femme, ses enfants, ses amis, comme on s’aime entre les êtres faits de chair et de sang. Parce qu’il savait que les pauvres survivants, eux aussi, ont de grandes douleurs. Avec lui, quelle énorme baffe elle aurait pris la Camarde ! Oui, il en faisait trop, toujours, depuis toujours, sa passion pour l’excès, les livres ou les chaussures, l’alcool ou le tabac. Que n’aurait-il pas donné pour une dernière cigarette ! Celle qui pourtant le tuait. Mais jamais un mot de reproche. Avec sa générosité, il continuait à aimer à la folie cette maîtresse assassine. Oui, il était trop. Cela nous nous change de ceux qui ne sont pas assez. Et qui consument leur vie à petites bouffées en essayant de s’économiser le plus longtemps possible. Lui, sur le chemin d’une agonie qu’on lui conseillait raisonnable, il emmène sa famille à Cuba, repart avec sa fille au Liban, le pays de son enfance, prétend sillonner Beyrouth, la Bekaa, Baalbek, réussit à voir Byblos et s’effondre à l’hôtel mythique du Cavalier où il lui suffit d’ouvrir la fenêtre pour humer, extatique, l’odeur des kebabs de la rue. Folie ? Bien sûr. Celle des sages. Qui savent que la vie, c’est maintenant. Pas demain. Pas après-demain. Maintenant. Patrick était un Achéen, un guerrier grec, capable de soulever un lourd bouclier de bronze et de brandir sa lance jusqu’au ciel de l’Olympe. Un héros grec qui préfère la vie brève dans la lumière à la longue vie dans la pénombre. D’ailleurs, c’est à la lumière qu’il avait consacré sa vie. Celle du cinéma et des idées qu’on sculpte sur les écrans. Son premier film est consacré à un peintre, le second à un artiste, le troisième encore à un peintre. La lumière, la couleur, la puissance de l’image. Toute cette brillance dont il fait son combat contre l’obscurité, et la pire de toutes, contre les ténèbres de l’intelligence, de l’injustice, de l’inhumanité. L’histoire, la politique, Roman Karmen, le Vietnam et l'Afghanistan, le bagne ou le terrorisme, les puissants et les autres, il sabre au clair, enchaine les films documentaires, remet toujours tout, dont lui-même, en question. Lui, le fils de communiste, qui signe ses messages « Vive la Sociale ! », mais sait aussi entendre les tourments des soldats perdus. C’est Héphaïstos, l’intelligence en fusion perpétuelle, qui forge et reforge les mains dans le feu, malaxe le monde et ses maux, regarde la « Guerre en face » comme il regarde la mort en face quand elle s’approche à petits pas avec son air chafouin. Il vit, se bat, contre le crabe qui lui pince la poitrine, se moque de cet adversaire à la fois redoutable et minable qu’il a surnommé « Joseph », compte les points marqués après chaque chimio, mais reconnaît avec élégance les avancées du mal qui minent son corps de colosse. A la fin, sur son lit d’hôpital, il était battu peut-être, mais pas abattu. Lors de notre dernière encontre, il souffle : « je n’ai pas dit pas mes derniers mots ». Pas « mon » dernier mot, mais bien « mes » derniers mots. Le trop, mieux que le pas assez. Comme voulez-vous que j’aie pu lui dire Adieu alors qu’il ne parlait que de l’Après ? Coincé entre les cordes, saoul de coups, au bord du coma, il promettait encore de se battre pour vivre. Et de faire d’autres films, sur l’Afrique, le Liban des Druzes et même – tiens ! - sur l'hôpital qui l’accueillait, ses hommes et femmes en blanc, leur éthique et leur quotidien. Et encore un autre sur la boxe –« Celui-là, nous le ferons ensemble ». Oui, la vie d’abord. Parce que là était son secret. Il n’était pas un soudard qui répand la mort, mais un vrai guerrier dont le cœur, son arme essentielle, se tenait là, dans sa poitrine, entre ses deux poumons, à côté de « Joseph » qui s’entêtait à vouloir lui couper le souffle. Il chérissait aussi fort qu’il détestait ce qui lui semblait lâche, faible, néfaste. Et il a aimé jusqu’ à la fin. Les siens, les autres, la vie dans la lumière. D’ailleurs, quand il est parti comme il a vécu, le front obstiné et les yeux grands ouverts, ce matin noir de novembre, le ciel de Paris s’est déchiré peu après et un grand soleil a inondé sa chambre. Et je l’ai vu comme il est, une fois débarrassé des oripeaux de la mort, avec son regard au laser, sa mâchoire de poids-lourd et son sourire de gamin. Oh, j’en ai vu des morts ! Des vaincus, des affalés, des torturés, des déchiquetés, des crucifiés, des jeunes, des vieux, des femmes et même des enfants. J’en ai vu et senti sur ma joue exhaler leur dernier souffle. Et pourtant, ce matin, j’étais là, minable mortel désarmé, impuissant et sidéré. Et surtout furieux. Parce que je n’avais pas pu dire à mon frère d’armes ce que je retenais depuis si longtemps: j’ai eu beaucoup de chance de te rencontrer Patrick. Beaucoup.

1893: « le massacre des «Piémontais »

par grands-reporters
Les marais salants d’Aigues-Mortes sont
le théâtre du lynchage des « Piémontais »,
ces Italiens dénoncés comme des concurrents économiques par
 les ouvriers français. Un déchaînement
 de violence extrême, qui aboutit à
 une parodie de justice.

L’armée noire.

par Jean-Paul Mari
REIMS, 6 NOVEMBRE 2018 Excellence Monsieur le Président Emmanuel Macron,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Monsieur le Maire de Reims
Distingués hôtes, En vos grades et qualités, tous protocoles observés,
Je commencerai, si vous le permettez, par exprimer la gratitude du Peuple Malien, de...

Enquête: Trop noire pour être belle

par Mélanie Salvador
Dans une société où l’image de la femme parfaite, blanche aux cheveux lisses est omniprésente, et où les propos mysoginoirs – croisement du racisme et du sexisme – sont courants, accepter sa féminité en tant qu’afrodescendante peut être une épreuve.

Voyage en Patagonie : la terre des géants

par Jean-Paul Mari
De Balmaceda à Puerto Tranquilo, expédition sur la mythique route australe. Un périple qui donne le frisson.

« FORTUNA »

par Jean-Paul Mari
Fortuna, jeune Ethiopienne de 14 ans, est accueillie avec d’autres réfugiés par une communauté de religieux catholiques dans un monastère des Alpes suisses. Elle y rencontre Kabir, un jeune Africain dont elle tombe amoureuse. C’est l’hiver et à mesure que la neige recouvre les sommets, le monastère devient leur refuge mais aussi le théâtre d’événements qui viennent ébranler la vie paisible des chanoines. Ceux-ci vont-ils renoncer à leur tradition d’hospitalité? Parviendront-ils à guider Fortuna vers sa nouvelle vie ?

Palmarès du Prix Bayeux des Correspondants de Guerre 2018

par Jean-Paul Mari
CATÉGORIE PHOTO – JURY INTERNATIONAL PRIX NIKON 1er Prix Mahmud HAMS AFP Clashes on Gaza’s border PALESTINE Le Palestinien Saber al-Ashkar, 29 ans, lance des pierres durant des affrontements contre les forces israéliennes, le long de la frontière de la...

Accorder à la presse des « droits voisins » en ligne : une question de vie ou de mort

par Jean-Paul Mari
Dans une tribune publiée conjointement par des médias européens, Sammy Ketz – directeur du bureau de l’AFP à Bagdad – et 78 journalistes estiment que l’Europe doit adopter sa réforme du droit d’auteur afin de protéger la presse de la prédation des géants du Net.

Grèce : La grande déprime.

par Fabien Perrier
Alors qu’Alexís Tsípras se réjouit que son pays soit sorti du programme d’assistance économique, les Grecs restent pessimistes sur leur situation. Retraites minimales, exode des jeunes, fécondité au plus bas… les indicateurs sociaux sont toujours alarmants.

Opium: L’histoire secrète

par grands-reporters
  QUAND LES ANGLAIS ENFUMAIENT LA CHINE. Parler d’opium et d’Angleterre victorienne évoque immédiate- ment des images de fumeries sordides dans l’East End de Londres remplies de créatures avachies tirant sur le bambou à longueur de journée. LE FILON FRANÇAIS...

Le calvaire Libyen des migrants

par Fabien Perrier
C’est finalement l’Espagne qui pourrait accueillir les 629 migrants qui se trouvent à bord. Mais la route vers l’Espagne est longue et certains migrants ont besoin de nourriture… Ce dernier épisode illustre les difficultés croissantes du bateau affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières pour secourir les migrants.

L’Aquarius , un bateau de 629 naufrages a la recherche d’un port d’accueil.

par Jean-Paul Mari
L'Aquarius est actuellement en standby au milieu de la Méditerranée après que l'Italie a fait fermer ses portes au bateau ambulance, sur instruction du nouveau ministre de l'Intérieur d'extrême droite, Matteo Salvini. Photo archives Patrick Bar/SOS Méditerranée Matteo Salvini, nouveau ministre de l’Intérieur italien, d’extrême droite, n’a pas tardé à passer des paroles aux actes.
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