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Et si l’Europe craquait?

par Pierre Feydel
Après la Hongrie et la Slovaquie, c’est maintenant en Roumanie qu’un candidat pro-russe est en tête de la présidentielle

Mon père, ce journaliste…par Julie Calderon

par grands-reporters
Il y a trente ans, le 22 décembre 1989, disparaissait Jean-Louis Calderon, reporter français, écrasé par un char dans une rue de Bucarest alors qu'il couvrait la révolution contre Ceausescu en Roumanie. Sa fille,Julie, avait six ans. Aujourd'hui, elle raconte...

Les meilleurs ennemis du monde.

par benoit Heimermann
Ils sont différents mais inséparables. Depuis plus de trente ans Ilie Nastase et Ion Tiriac tricotent ensemble l’une des plus belle histoire du tennis mondial

« Le pays ne veut plus entendre parler de communisme! »

par Jean-Paul Mari
Personnalité marquante de la culture roumaine, Alexandru Paleologu, décédé le 1er septembre à l’âge de 86 ans, était écrivain, auteur d’essais et philosophe. Alexandru Paleologu (connu en France sous le nom d’Alexandre Paléologue) a écrit plus de 70 livres, parmi lesquels « Spiritul si litera » (L’esprit et la lettre), « Bunul simţ ca paradox » (Le bon sens comme paradoxe), « Simţul practic » (Le sens pratique), « Minunatele amintiri ale unui ambasador al golanilor » (Les merveilleux souvenirs d’un ambassadeur des voyous). Pendant la période 1950 - 1956, Alexandru Paleologu a été poursuit par la Securitate, et forcé de vivre dans la clandestinité, sous un faux nom. En 1959, il fut arrêté et condamné à 14 ans de travaux forcés, puis libéré en 1964 par décret de grâce. Ambassadeur de Roumanie à Paris en 1990, il s’est déclaré solidaire avec la manifestation de la Place de l’Université de Bucarest, s’autoproclamant « ambassadeur des golans ». Alexandru Paleologu est devenu sénateur en 1992 sur les listes de l’Alliance Civique et il a été réélu parlementaire en 1996 sur les listes du Parti National Libéral. Des intellectuels et des hommes politiques ont exprimé leur regret à la disparition du grand érudit, dernier survivant du Service diplomatique royal. L’ancien souverain Michel de Roumanie (Mihai I) a été profondément affligé de la mort de Alexandru Paleologu, et il a exprimé sa sympathie à l’ensemble de la société roumaine, de même que pour la famille du disparu. « Je ne peux pas oublier qu’Alexandru Paleologu a été le premier officiel roumain venu à Versoix après décembre 1989. Cinquante ans de brutalité fanatique ne peuvent pas détruire notre identité culturelle et intellectuelle. » a affirmé l’ancien roi dans le message adressé à la presse.

la marche des mineurs

par Jean-Paul Mari
Une scène, une seule. Devant la place de l'Université, une femme marche, en tenant par la main son enfant de dix ans. Elle porte la trentaine un peu forte et une robe bleue banale; elle ne dit rien, ne fait rien de particulier. Elle passe. Sur le trottoir, il y a là une rangée de mineurs avec leurs manches de pioches et leurs gourdins. Ils sont 10 000, le visage noir de charbon et les yeux brillants de haine, venus jusqu'à Bucarest pour rétablir l'ordre. Bousculade. Cinq mineurs se jettent sur la femme, cinq hommes adultes, solides, armés, qui la traînent sur la chaussée à découvert. Et ils frappent.

Enquête sur la Sécuritate

par Jean-Paul Mari
Vous avez déjà vu avant la révolution vos hôtes faire hurler une chaîne stéréo si fort que vous avez du mal à vous entendre penser, à seule fin de pouvoir vous murmurer des choses anodines dans le creux de l'oreille? Vous avez déjà vu votre ami rouler à cent kilomètres/heure sur une route de campagne déserte, mettre son doigt sur sa bouche vous tendre un bout de papier crayonné: «Attention! même ici, Ils peuvent nous entendre!»? Et pendant la révolution, vous avez déjà vu un soldat tétanisé de peur tirer des rafales de mitrailleuse contre un ennemi invisible qui n'est autre qu'un soldat ami, aussi perdu que lui? Vous avez déjà vu, une nuit d'insurrection, le chef de la Securitate et le chef d'état-major des armées s'interroger, stupéfaits, en écoutant les coups de feu dehors: «Ce ne sont pas les miens qui tirent! Ce sont les tiens? Non? Mais alors, bon dieu, qui sont-ils?»

Mort d’un dictateur

par Jean-Paul Mari
"Que la terre te soit légère..." Debout devant la tombe ouverte de Nicolae Ceausescu, sous la neige de l'hiver roumain, l'homme a la barbe blanche, les yeux brillants et la tête couverte par le capuchon de son anorak kaki. Ce soldat-là officie comme un moine. Gelu Voïcan, le révolutionnaire devenu Vice Premier ministre du nouveau gouvernement roumain, ordonne le rituel. Il a fait recouvrir les corps d'un linceul blanc, jette de la terre sur à pleines mains sur le cerceuil et pose devant la caméra : il tient son rôle.

« Nous sommes en guerre ! »

par Jean-Paul Mari
Dimanche 17 décembre, dans la soirée, au camp du Comité politique exécutif du Comité central du Parti communiste roumain, l'organe de décision de la Roumanie de Nicolae Ceausescu. Réunion d'urgence ; des manifestations ont éclaté la veille à Timisoara, le dicateur est fou de colère, la répression n'a pas été, selon lui, à la hauteur des événements. Au lendemain de cette réunion, le guide suprême doit partir pour un voyage officiel en Iran. Ce soir, tous les plus hauts responsables du pays sont là, autour de la table. Atmosphère explosif, il y a là Elena Ceausescu, acide, violente, qui n'intervient que pour faire monter la pression. Emil Bobu, son conseiller, Manea Manescu, vice-premier ministre, Constantin Dascalescu, premier ministre, Ion Dinca, Gheorge Oprea et Gheorge Radulescu... tout le bureau permanent au complet. Tous seront arrêtés plus tard. Il y a là aussi les permanents du Comité politique exécutif (CPE) et leurs suppléants, au total trente-quatre personnes. Il y a là surtout trois accusés : Vasile Milea, le ministre de la défense, rigide, militaire, mais fragile ; Nicolae Ceausescu le qualifiera de "traître" et on le retrouvera "suicidé" quelques jours plus tard, le vendredi 22 décembre au matin, à l'aube de la chute du régime. Et Tudor Postelnicu, le puissant ministre de l'intérieur ; il essaiera en vain plus tard de pactiser avec la foule des manifestants du haut du balcon du Comité central, mais fait preuve devant Nicolae Ceausescu d'une extraordinaire servilité. Et puis Julian Vlad, le chef de la redoutable Securitate, la police secrète du régime, le plus malin, le plus froid, un homme aux nerfs d'acier, il s'expose le moins possible à la furia du dictateur mais sera un des premiers a basculé dans le camp de la révolution quelques heures après la chute de Nicolae Ceausescu. Pendant plusieurs jours, il réussira même à faire partie du nouveau comité du Front de salut national avant d'être arrêté à son tour. Lisez les minutes complètes de cette dernière séance, écoutez Nicolae Ceausescu, grand maître de la terreur et de la manipulation, enfoncer le clou de sa vindicte, pousser les "accusés" à confesser leurs fautes, faire mine de demander l'avis des autres membres, les impliquer tous, les condamner avant de les sauver in extremis pour mieux les tenir ensuite un pistolet sur la tempe. Mieux, il demande qu'on massacre les manifestants et personne ne veut ou n'ose protester. Tous se taisent, complices ou approbateurs. Même Paul Nicolescu, aujourd'hui ministre du commerce intérieur au Front de salut national. Avec Nicolae Ceausescu, la neutralité était interdite. Le dernier comité est la dernière séance d'un dictateur persuadé de faire face à un complot mondial, une pièce de théâtre post-stalinienne qui s'achèvera dans le bain de sang de la révolution roumaine.

Roms, les derniers nomades

par Joel Robine
Vivre avec les Roms à Plemetina au Kosovo, à Girlamare en Roumanie, à Taverny ou aux Saintes Maries de la mer en France, dormir avec eux dans la paille, partager leur quotidien, leur nourriture, leurs fêtes...Joël Robine a passé plus d'un an avec ce peuple oublié, ignoré, méprisé.

Roumanie : Ceausescu le forcené.

par Jean-Paul Mari
Le mur de Berlin est tombé, la Hongrie et la Pologne ne sont plus communistes, la Tchécoslovaquie et même la Bulgarie respirent. Mais, à Bucarest, le souffle de Gorbatchev n'a plus faire fondre la glace du dernier régime dictatorial d'Europe. Voici le portrait du tyran qui a mis la Roumanie a genoux.
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