Israël-Palestine: Carnets
Jaffa. Le soir, on mange des poissons au safran, au citron, au fenouil. Et des rougets grillés, tendres et craquants. Ceux que les Palestiniens appellent les » sultan Ibrahim « . Sur le port de Jaffa, on peut manger la mer…
Tel-Aviv. Ici, tout le monde marche, court, nage, roule, s’entraîne, s’affaire. Cette ville est une boule d’énergie au soleil.
Gaza. Un tank ne parle pas. Mais il s’exprime. Selon un code décrypté par le journaliste ou l’ambulancier qui lui fait face. S’il s’abaisse et s’élève alternativement, lire » Relève ta chemise et avance… doucement. Tout doucement « .
Ramalllah. Ils sont quatre lions, massifs, blocs de pierre taillés hauts de deux mètres, fauves en cage plantés au centre d’une cité cultivée, prospère et tolérante, celle qu’on surnommait autrefois la » fiancée de Palestine » où, quand il n’y a pas la guerre, on aime l’alcool, la danse, les affaires et la fête.
Jérusalem. Au crépuscule, la pierre blanche des murailles vire jaune citron, crème brûlée, puis blêmit et s’éteint dans un souffle d’indigo.
Carnets de voyage – Dessins Yann Le Bechec – Texte jean-Paul Mari
Voir les dessins Israël- Palestine de Yann Le Bechec sur le site
Lire l’article de « Globe-Trotters » sur les Carnets Israël Palestine.
JEAN PAUL MARI/ YANN LE BECHEC / EDITIONS JALAN/ 2004