Jean-Paul Mari présente :
Le site d'un amoureuxdu grand-reportage
Tous les auteurs > Yann Merlin

Yann Merlin

D’abord photographe de studio, il aborde la photographie plasticienne et sociale. Dès la fin des années 90, il travaille sur les quartiers sensibles de Dreux. Il réalise de nombreux reportages au plus près des populations en marge de la société : les Roms, les réfugiés politiques, les femmes seules en difficulté, la jeunesse des banlieues. Dans le cadre de son travail de reporter, il plonge au cœur de Gikomba Market de Nairobi, aux côtés des commerçants et petits caïds. A Lampedusa, il porte un regard décalé sur l’île et ses habitants. Il couvre un partie de la révolution de Maïdan en Ukraine et suit Andriy Parubiy, le fondateur du parti d’extrême droite Svoboda, commandant de la révolution. Sa plus récente production l’a mené au Soudan où il a photographié le quotidien de femmes de la bourgeoisie de Khartoum. Il travaille actuellement au sujet de la pauvreté en milieu rural.

Kiev : Radiographie d’une révolution.

par Yann Merlin
Quand je suis arrivé en Ukraine le 7 février, Maidan fonctionnait avec une organisation para-militaire, la société civile s'était évaporée. Les deux parties qui s’étaient affrontées,négociaient. La logistique était impressionnante. Par ailleurs, l’électricité et l’eau n avait pas été coupée.Le Press-center, installé dans « la maison des syndicats »proposait des traducteurs bénévoles, des connections internet, du soutien aux journalistes du monde entier qui avaient moins d’une semaine pour boucler leur reportage.Tout se jouait dans l’hyper-centre de la capitale. Vue de dessus, c était une équerre qui partait de la place de l’indépendance jusqu’aux pieds du parlement.J’ai fait le tour de ce territoire et quand je demandais qui était le commandant de Maidan un nom revenait tout le temps: celui d’Andriy Parubiy. Aussi dans le staff du Press-center, les jeunes volontaires parlaient de « Mr chocolat »Porochenko, qui, d’après eux, finançait la révolution. Pourtant, alors que Maidan faisait la une régulièrement dans la presse depuis novembre, c’était la première fois que j’entendais parler de ces deux personnages qui jouaient un rôle incontestable dans cette révolution.

Le Rom, cet Autre qui nous ressemble.

par Yann Merlin
Le Rom est devenu le symbole de celui qui ne veut pas s’intégrer. J’ai rencontre Titel qui s’était installé sur un terrain de la Courneuve en 2008 pour y construire un village.Une caravane se libérait pendant trois semaines. Voila le temps dont je disposerais pour saisir la vie quotidienne de ceux qui vivaient dans le plus vieux camp d’Ile de France.Voila le temps dont je disposais pour leur rendre ce qui leur avait été confisqué: une image d’eux-mêmes qui corresponde a la réalité. Aujourd’hui ce village n’existe plus, il a été rasé en septembre 2015.La majorité des anciens habitants du « Samaritain », vivent maintenant dans la rue.