les enfants du Goulag
Ils auraient pu être les aventuriers héroïques d’une Terra Incognita moderne, aux confins de l’Empire. Mais ils furent bagnards, «crevards», condamnés aux pires souffrances par la paranoïa de Staline, non pour ce qu’ils avaient fait, mais pour ce qu’ils étaient. Un «Auschwitz soviétique» où le gel faisait office de chambre à gaz, selon Michel Heller.
À huit fuseaux horaires du Kremlin, dans les gisements aurifères du fleuve Kolyma, ils creusaient le permafrost sibérien quatorze heures par jour. La plupart sont morts. Quelques survivants, une fois libérés, n’avaient plus nulle part où aller. Ils sont restés là où le destin les avait conduits. Aujourd’hui, leurs descendants retournent la même terre aride pour nourrir leurs familles. Avec peine, mais en hommes libres.
Ils auraient pu être les aventuriers héroïques d’une Terra Incognita moderne, aux confins de l’Empire. Mais ils furent bagnards, «crevards», condamnés aux pires souffrances par la paranoïa de Staline, non pour ce qu’ils avaient fait, mais pour ce qu’ils étaient. Un «Auschwitz soviétique» où le gel faisait office de chambre à gaz, selon Michel Heller.
À huit fuseaux horaires du Kremlin, dans les gisements aurifères du fleuve Kolyma, ils creusaient le permafrost sibérien quatorze heures par jour. La plupart sont morts. Quelques survivants, une fois libérés, n’avaient plus nulle part où aller. Ils sont restés là où le destin les avait conduits. Aujourd’hui, leurs descendants retournent la même terre aride pour nourrir leurs familles. Avec peine, mais en hommes libres.