Liban. Journal en images (8): Le pétrole vous va si bien.
L’argent du pétrole n’achète pas tout. Ni la culture, ni le bon gout. Le centre de Beyrouth reconstruit par les mannes pétrolières du “regretté” Rafic Hariri, homme lige du prince d’Arabie Saoudite au Liban, est un triste bazar dévolu aux marques de luxe mondiales.
Dans cet espace réduit, de la baie du St Georges à l’ancienne place des canons, la photo est interdite, peut-être pour ne pas montrer les boutiques et les “shopping center “vides de clients.
Les rares promeneurs sont les agents de service de sécurité qui chassent les automobiles et observent les passants aux allures trop décalés. Parfois une Maserati, une Porsche s’arrête pour laisser descendre une créature de magazine.
Si on lève les yeux des grues s’agitent partout autour fabriquant des tours de verre sans occupants.
Sur les ruines de la guerre on a construit un monde vide, la marée de l’or noir a recouvert les âmes des défunts d’un linceul de richesses et d’illusions.
A suivre…
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