Naufragés : la dernière traversée
Le ferry blanc, énorme, avale les poids lourds comme des friandises. Le ciel est bleu coupant, la mer belle, le vent assez fort. Sur les quais, les pêcheurs de Lampedusa regardent partir le bateau qui fait la navette régulière avec Porto-Empedocle, le port d’Agrigente en Sicile en huit à dix heures de navigation.
L’été, le bateau fait le plein de touristes bronzés. Peu de passagers aujourd’hui. La saison est presque terminée. On arpente des coursives vides, une salle de restaurant quasi déserte et un pont supérieur où un couple se prend en photo face à Lampedusa qui s’éloigne. Huit heures de mer, on rêve de lecture, seul, lové dans une cabine marine, la tête posée sur l’oreiller du vent.
Et puis là, une porte, fermée, donnant sur une salle réservée, interdite par des carabiniers…Lire la suite dans les « Carnets d’un grand reporter ».
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