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Rwanda

Bloc-Notes Questions-réponses publié le 08/02/2008 | par grands-reporters

Q/ Bonjour, je vous écris car je suis actuellement étudiante en licence 3 d’histoire
à Rennes, et je suis un cours d’histoire contemporaine sur l’Afrique. En
2004, alors en première littéraire, j’ai fait mes TPE sur le génocide
rwandais. Ca faisait alors dix ans que le massacre avait eu lieu, et on
commençait tout juste à évoquer la question en France. Les reportages
(télé et journaux) commençaient à se multiplier, et je crois que je
n’oublierais jamais le choc causé par ces premières images que je voyais
d’un massacre dont je n’avais jamais entendu parler. Après beaucoup de
recherches, la question principale de notre exposé fut centrée sur la
responsabilité et le rôle de la communauté internationale et en
particulier de la France dans le génocide rwandais. La même année, j’ai
eu la chance d’écouter la conférence de Jean Hatzfeld au salon des grands
voyageurs à Saint Malo, et de lire son livre Une saison de machettes.
Depuis le temps a passé, et aussi grands soient l’indignation et le choc
qu’on a pu ressentir, on finit toujours par occulter les sujets qui nous
dérange par leur vérité trop dure. Aujourd’hui, par mon cours
d’histoire africaine, je suis à nouveau confrontée au Rwanda, et je
trouve, en faisant des recherches, vos reportages « Massacre au Zaïre » et
« Chronique d’un massacre annoncé ».

Alors voilà, je vous écris ce mail juste pour vous remercier d’avoir
été là, d’avoir écrit, et témoigné, d’avoir fait part de votre
indignation. Je vous remercie pour vos mots, bien mieux choisis que les
miens, mais qui expriment pourtant si bien ce que je peux ressentir : « On
sait et on ne fait rien. On sait et on ne veut rien faire. Et tous les
enfants du Rwanda peuvent bien continuer à se faire découper en morceaux
sous nos yeux (…) ». Et je crois que je vous remercie aussi pour votre
courage d’aller là où personne ne veut aller, pour être les yeux des
autres.

Aujourd’hui je me dis que effectivement on ne peut pas faire grand chose
contre ces massacres, et contre ces violences, mais malgré tout je
recherche des master professionels permettant de travailler dans les ONG
et dans l’humanitaire.

Bonne continuation,

Solenn

Q/ Merci Solenn pour votre message. C’est aussi pour cela que nous faisons ce site.
Grands-reporters.com

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