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Tour de France: Bernard Hinault en quatre épisodes. Un caractère inflammable! (1)

publié le 05/07/2021 | par Jean-Paul Mari

Par Benoît Heimermann

C’est un concentré de Bretagne saturé d’eau et de lumière. Une parcelle d’herbe folles au sortir de Quessoy, en direction de Saint Carreux. Un champ d’honneur aussi. Le 9 novembre 1986, Bernard Hinault n’a pas choisit d’autre théâtre pour quitter la scène et mettre un terme à ses années glorieuses.

Résidant à proximité dix années durant, il n’a laissé le soin à personne d’y organiser un fest-noz d’un genre particulier. Une grande évasion orchestrée comme un retour sur soi, ses valeurs essentielles et ses racines de toujours avec, en point d’orgue, un cyclo-cross dans la pure tradition d’un sport dont l’authenticité n’échappait à l’époque à personne. Au terme l’exercice, le frais retraité à, comme un symbole, accroché son vélo à un pommier. Le pommier a disparu, mais pas l’émotion d’un décors qui dit un homme, un caractère et une légende.

Icône du cyclisme, dernier vainqueur français du Tour, 252 victoires au total, Bernard Hinault a conquis le monde. Il a pédalé aux Etats Unis et en Colombie, essaimé au Gabon en en Chine, mais, à la vérité, il n’a jamais quitté les rudesses assumées des Côtes d’Armor. Si, sur le tard, il a migré à l’Est du département, à proximité de Dinan, c’est en son cœur, à deux pas de Saint Brieux, qu’il a gagné son caractère. L’illusion est trompeuse. Lui qui fut le représentant emblématique d’un sport en pleine révolution, le fer de lance d’une Régie Renault conquérante, le porte étendard d’un Bernard Tapie sans scrupule n’a jamais été aussi à son aise que les pieds dans la glaise d’un passé qui toujours conditionne les promesses à venir. D’autres que lui auraient rompu les amarres. Lui est demeuré fidèle, jusqu’à l’extrême, voire la caricature.

On gagne toujours à interroger ses origines. A comprendre ses antécédents. Hinault c’est d’abord une affaire de pedigree. Une confidence relevée au début des années 80 à l’occasion d’un entretien sans conséquence suffit à tremper le personnage : “ Chez nous, expliquait-il doctement, c’était chacun son pain ! ” I

l n’en dira guère plus, ni ce jour là, ni par la suite, mais tous les témoignages s’accordent : du côté d’Yffiniac, où il est né le 14 novembre 1954 – il y a quasi soixante ans ! – si l’on ne manquait pas, rien n’était acquis pour autant. Joël Marteil, futur auxiliaire et voisin initial installé à Trégeux (9 km plus au Sud) : “ Bernard est, comme on dit, de ‘’quelque part’’. Il est estampillé ‘’bien de chez nous’’ avec tout ce que cela implique d’usages et de parti pris. ” Maurice Le Guilloux, équipier à venir et copain liminaire de Plédran (10 km plus à l’Ouest) : “ Ses parents étaient solides, authentiques. Son père, manutentionnaire à la SNCF, bossait sur les ballasts et cassait les cailloux à la masse ! ”

Plus précisément, Joseph participait de l’entretien des voies de chemins de fer environnantes, ce qui, compte tenu des habitudes de l’époque, équivalait à un travail de forçat. Comme son statut l’imposait, il était carré, revêche, dur au mal. Des contours que ses enfants – Bernard, Gilbert, Josiane, Pierre – adopteront plus ou moins. Par mimétisme si ce n’est par goût. “ Il était discret, presque effacé. Sa femme (Lucie) était plus souriante, sans s’ingérer pour autant, sans jamais interrompre ni diriger les débats.

Bien sûr, derrière la maison, il y a avait le potager, quelques poules, un carré d’oignon. Et puis partout, du matin au soir, l’idée fixe qui obsédait de la famille toute entière : le boulot, d’abord le boulot, toujours le boulot… ” Parfait connaisseur en matière de débuts volontaires, Cyrille Guimard, mentor désigné et conteur infatigable, parle volontiers, au sujet de Bernard, de “ gènes ” et de “ prédisposition ”. Mais insiste aussi, à propos du cadre où il s’est épanouit, de “ fatalité prémonitoire ” et d’ “ ascétisme avant-coureur. ”

La chronique a déjà martelé à l’envie les débuts de l’exception. Le vélo emprunté un jour de Noël 1962 à son frère Gilbert moyennement intéressé. Les conseils du cousin René plus au fait d’un sport qu’il pratique déjà depuis plusieurs saisons. Les quelques essais sur la piste de Beaufeuillage de Saint Brieux aujourd’hui remplacée par un concessionnaire automobile. La première licence contractée au Club Olympique Briochin (COB) annexe de l’ “ Union ” (UCB) réservée aux coureurs plus expérimentés. Le tout enrobé d’anecdotes savamment peaufinées pour ajouter encore au pittoresque du récit.

Les fameux cheveux longs du débutant ou ses socquettes à parements tricolores par exemple. Que Le Guilloux remarque non sans ironie : “ Il n’était vraiment pas raccord, mal équipé et posé sur son vélo comme un crapaud ! ” Sauf que, comme dans la fable, le crapaud ne se préoccupe guère des apparences : le jeune Hinault n’est peut être pas orthodoxe, mais il gagne ! Dès sa première course, le 2 mai 1971 à Planguenoual (10,5 km plus au Nord), puis au gré de onze de ses vingt sorties à suivre !

Appelons ça la marque du surdoué. Cette propension à marquer d’emblée les esprits, à n’en faire qu’à sa tête, à ne se poser aucune question. Lui résume d’un mot : “ J’en voulais ! ” Mais son entourage est plus explicite. Qui dessine les contours d’un curieux phénomène. Aux antipodes du monomaniaque rêvé. Pas de posters idolâtres, pas de filiations fantasmées. Tout juste quelques conseils éparts. De la part de Joël Marteil ou de René Hinault déjà cités. Mais aussi de Robert Leroux, authentique pédagogue jadis au service de Tom Simpson. Ou de Daniel Carfantan prof de gym inspiré du collège Sacré Cœur de Saint Brieux.

Un joli concours de compétences, mais rien encore qui ne commande une rupture ou un changement de cap.
Au temps de ses premiers bouquets, Bernard Hinault ne s’imagine pas cycliste mais ajusteur, tout simplement parce que lui est intimé l’ordre de gagner sa vie. Comme employé au Joint français plutôt que comme sportif de haut niveau. A quoi tient une vocation ? Convaincre un père quitte à orchestrer une fugue de trois jours. Ecouter son instinct au risque de déroger à la logique.

Le 2 juillet 1972 – il a 18 ans – l’incertain prend part, toujours sur l’anneau de Beaufeuillage, à une course d’attente en prélude de l’arrivée du Tour de France. Une poursuite contre le dénommé Claude Buchon que la gazette locale donne favori.
Le précipité des événements impressionne : non comptant de battre plus réputé que lui, Hinault a juste le temps de s’éponger qu’un certain Cyrille Guimard, sur cette même piste, quelque heures plus tard, remporte le sprint de la deuxième étape de la Grande Boucle devant le gratin des spécialistes, Michael Wright, Gerben Kartens et Eddy Merckx compris. Le déclic, enfin ?

Quarante deux ans plus tard, Hinault temporise : “ Je me souviens très bien de cette journée, sans, pour autant, pouvoir la détacher du quotidien que je vivais alors. En tout cas, elle n’a pas été déterminante. Ce n’est pas en m’endormant ce soir là que je me suis dit : ‘’Ca y est, c’est sur, c’est ce boulot là que je vais faire… ” Trop simple, trop évident. La caravane du Tour passe mais le promis aboie toujours son indépendance. L’envie de “ faire pareil ”, la vocation par ricochet, le rêve par procuration ne l’inspirent pas encore.

Hinault est dans le concret. Moissons d’été, travaux d’appoint, pompiste sur la N12, entre Saint René et Yffiniac, apprenti chauffagiste, facteur : plus qu’un champion en puissance, l’adolescent de ces années d’hésitation cherche d’abord à devenir un homme. Bientôt troufion dans l’infanterie de marine ; bientôt marié à Martine croisée lors du mariage de son cousin René ; bientôt père de Mickaël plus tôt qu’il n’était prévu ; obligé, vite, très vite, de parer au plus pressé.

A vingt ans tout juste, Hinault est déterminé parce que le contexte l’y oblige. “ Bernard n’a pas eu le temps d’être subtil. Il est dépourvu de verni, brute de fonderie ” (Jean-Marie Leblanc). Sûr de lui aussi. Avec le recul, il ose : “ Si, à ce moment là, j’avais été confronté à un psychologue. C’est certain, c’est moi qui l’aurait briffé ! ” Ses contemporains abondent qui, très vite, prennent l’habitude de ne jamais le contrarier ou le provoquer. Il insiste : “ A l’école, j’en ai pris, mais j’en ai aussi donné beaucoup. La castagne, au fond, j’aimais ça. ”

Œil pour œil. Dent pour dent. Ce fameux “ œil noir ” évoqué par Pierre Chany qui en avait pourtant écrit d’autres dans les colonnes de “ L’Equipe ”. Et ces maxillaires auxquelles plusieurs anciens se réfèrent. Jean-René Bernaudeau, équipier fervent : “ Pour comprendre Bernard, il faut regarder ses dents : plates et usées par la colère. ” Joop Zoetelmelk, son adversaire le plus coriace : “ Il était facile de deviner les intentions d’Hinault : il suffisait de le voir serrer la mâchoire. A compter de cet instant là, ça allait faire mal ! ”

Cette patibulaire façon de signifier sa détermination, Hinault, sa carrière durant, l’a colporté à l’égal d’une marque de fabrique. Souvent crispé, toujours ardant. Prêt à dégainer, à faire le coup de poing, y compris sur la route de Paris Nice en 1984 contre les ouvriers des Chantiers Navals de la Ciotat sans doute malvenus de freiner son élan mais excusables somme toute de défendre leurs droits. Bientôt Maurice Le Guilloux et Georges Talbourdet affubleront l’atrabilaire d’un surnom – le Blaireau – que, lui-même, s’empressera d’élever au rang de blason obligatoire : “ Le Blaireau c’est le seul animal qui quand tu lui fous un coup de pelle dans la gueule, il te la bouffe ! ”

Avec des mots plus choisis, Philippe Bordas, écrivain inspiré qui n’a jamais caché son admiration pour ce Hinault au voltage incontrôlable, évoque “ une mentalité de punisseur ” dont “ la force débonde, la hargne montre sa source. ” Une étiquette qui souligne une volonté tendue, une fierté ontologique que personne, pas même Dame nature ni tous les Dieux du ciel réunis, ne sauraient remettre en question. Comme si le préposé aux faits de gloire ne pouvait justifier sa position qu’en fonction d’un compte à régler ou d’une vengeance à assouvir.

“ C’était au tout début de son aventure et au début d’une nouvelle saison, se rappelle Bernard Quilfen, autre fidèle compagnon. Je l’entendais bramer ‘’ Cette année, je vais tous me les faire, je vais les mettre minables et gagner toutes les courses les unes après les autres, les classiques, les Tours…’’ Son propos était déplacé, incongru, mais le pire c’est qu’il y croyait dur comme fer. ”

Ce caractère hâbleur, cette mentalité de “ mec de première ligne ” (Chany encore), Joël Marteil l’a pratiqué d’entrée de jeu : “ Bernard a toujours eu un petit côté Cassius Clay, prêt à tisonner et à en rajouter le cas échéant… ” Au registre des sentences comme des exécutions : “ Ils vont déguster aujourd’hui les mecs ” ; “ Vous croyez me faire péter bande de cons, vous vous mettez le doigt dans l’œil ” ; “ Aujourd’hui on va voir ceux qui en ont dans le froc et ceux qui pissent froid. ” Plus que de l’exaspération, de la rage !

“ C’est son mode de fonctionnement depuis toujours. ” Sans être un familier de Sigmund Freud, Cyrille Guimard s’y entend en matière de psychologie. Plutôt que de demander à son patient de corriger son symptôme, il s’enquiert de le canaliser. Afin de peaufiner ce que Gilbert Duclos-Lassalle, double vainqueur de Paris Roubaix définit comme un irrépressible “ effet cocotte-minute ” digne d’être inculqué à tous les candidats à l’excellence. Sur la question, les plus grands cyclistes des années 80 ont leur opinion.

Laurent Fignon dans ses souvenirs (1) : “ Hinault se rebiffait toujours de manière épidermique, transformait les provocations en force et en motivation. Quand il était aiguillonné, il réagissait. En général cela faisait mal ! ” Marc Madiot à la volée : “ C’était un fauve, un animal. En course, il n’était pas le même. Cela dit en dehors c’était un peu la même chose… ” Lucien van Impe haut et clair : “ Merckx était le plus grand, mais Bernard était le plus impressionnant. Je n’ai jamais vu une fureur pareille. En une fraction de seconde, il était capable de dominer complètement la situation. ”

Ce côté “ coq de basse-cour ” (Noël Couëdel), cette inclination “ animale ” (Jean-Marie Leblanc), le Breton cabochard les a érigés au rang de commandement fondateur avec, semble-t-il, d’autant moins de difficultés que ces traits lui ont été inculqué dès l’enfance. “ Avec son revers, précise Guimard, à savoir un manque de discernement, un déficit de diplomatie et une certaine arrogance qui, parfois, lui ont joué de vilains tours. ”

Thierry Vigneron, d’évidence l’un des plus lucides de ses anciens équipiers, aujourd’hui retiré en Alsace où, pour le compte de la ligue locale, il initie les jeunes à la profession : “ Bernard est binaire : on lui marche sur le pied, il réagit. En compétition, compte tenu de ses incroyables dispositions, la recette s’est révélée extrêmement efficace.

Ailleurs, évidemment, il peut casser un peu de vaisselle au passage. Mais ce qui me sidère c’est qu’il n’a pratiquement pas baissé la garde au fil des années. J’ai l’impression qu’il ne s’est jamais arrondi, comme si sa réputation était suspendue à son mode de fonctionnement initial, comme s’il était prisonnier de son personnage toujours confis d’ordres et de certitudes. ”

Mais que l’on se rassure, le Chantecler aux cinq Tours de France, trois Tours d’Italie, deux Tours d’Espagne et neuf Classiques d’importance ; le dernier Français ayant vraiment marqué l’histoire du cyclisme international ; l’athlète qui dispute à Prost, Platini, Rives et Noah le leadership d’une génération dorée sur tranche n’a pas fait que jouer un rôle. Il a bel et bien accumulé, saisons après saisons, des faits d’arme suffisamment démonstratifs pour qu’ils alimentent eux-mêmes en un mouvement sans fin le bien-fondé de ses vertus opiniâtres. A l’image de ce championnat du monde de Sallanches d’octobre 1980 mené le mors aux dents, à la limite de la rupture, sans respirer ou presque, mais non sans avoir glissé le matin même au patron de son hôtel : “ Mettez le champagne au frais, ce soir c’est avec le maillot que je reviens. ”

Hinault est parfaitement conscient de son pouvoir de persuasion. Il sait sa place et ses prérogatives. Mais tout autant les avantages dus à son rang. Statue du commandeur il est, statue du commandeur il entend rester. Les hagiographes de ses grandeurs ne manquent pas, mais il est, sans conteste, le plus zélé d’entre eux. Quant à visiter le monument national qu’il représente autant organiser soi-même la visite de ses pompes et de ses œuvres.

“ Bernard ne connaît qu’une vérité : la sienne ” Cette antienne beaucoup parmi ses proches, équipiers et admirateurs l’assènent. Sans méchanceté ni acrimonie. Juste pour expliquer la raideur de son tempérament. Au cours des semaines à venir, au gré du feuilleton qui s’avance, les occasions seront nombreuses de mieux connaître un “ Cheval d’orgueil ” dont les inclinaisons ne sont pas si éloignées de celles dépeintes par Pierre-Jakez Hélias dans son best-seller campagnard. Un condensé de valeurs coutumières, souvent figées dans le passé et difficiles à remettre en cause.

Au mitant les années 70, le cyclisme cultivait encore de très anciennes lubies. Et c’est avec elles (ou malgré elles) que Bernard Hinault a embrassé un métier où les recettes de grands-mères et les méthodes de maquignon prévalaient encore. Un monde “ retro ” en diable. Sans casques ni oreillettes. Où la parole de l’aîné primait et le respect du patron tout autant. Avant de céder aux avances de la société “ turbo ”, Hinault a, par la force des choses, gagné ses premiers galons dans la roue d’un certain archaïsme. Passé un coup de pouce de Ange Roussel (conseiller technique régional) et un autre de Paul Tertre (dépositaire des cycles Juaneda), le jeune bouledogue qui n’en fait qu’à sa tête est pris en laisse par Jean Stabinski, coureur empirique d’origine polonaise, aux services de Jacques Anquetil pendant dix saisons et directeur sportif depuis 1969.

“ Concerné certes, mais sans aucun sens des plannings, des entraînements et des calendriers, précise Le Guilloux. Avec lui, jeune ou pas jeune tout le monde obéissaient aux mêmes règles. Aucune faveur, aucun passe-droit : on mouillait le maillot sans discuter… ”

Hinault n’a guère le choix. Le cyclisme se porte mal. En France en particulier où soixante dix coureurs au mieux revendiquent une licence professionnelle. Son salaire mensuel est de 2 500 francs. Pas de quoi pavoiser. Heureusement Martine assure les arrières de la famille en pointant chaque jour à la Société Laitière de l’Ouest. “ Stab ” ne ménage pas son mari. Au programme de la première partie de la saison 1975 : le Circuit de la Sarthe, le Tour de l’Oise, Paris-Nice, l’Etoile des Espoirs et même le Dauphiné où le gamin attaque dans la dernière étape avec, excusez du peu, Merckx, Moser, Thévenet, Agostinho, Pollentier sur son porte-bagages ! Dans la foulée, son patron envisage de l’inscrire au Midi Libre. Il pense à ses commanditaires bien plus qu’à son poulain.

Cyrille Guimard : “ C’était le meilleur moyen de le cramer. Jean n’était pas un mauvais directeur sportif, mais il n’envisageait que le court terme. Le contexte économique n’était pas bon. BIC et Sonolor avaient disparu. Il n’y avait plus que quatre équipes françaises dans le peloton. Quand on y réfléchit, on peut se dire que le Blaireau a profité d’un sacré concours de circonstance : la crise qui a secoué Gitane et qui a débouché sur mon embauche début 76.

Ensemble, nous avons tourné la page du cyclisme de papa et inauguré une nouvelle ère au prix d’une rupture déterminante. A compter de là, rien ne sera plus jamais comme avant. ”

Personne ne doute de l’ego du petit sprinter qui s’était amusé à chatouiller l’hégémonie d’Eddy Merckx, le monarque belge, tout au long du Tour 1972. Personne ne doute du caractère inflammable de son nouvel élève. Un ego et un caractère qui associés l’un contre l’autre vont faire naître la plus belle révolution que le cyclisme français n’a jamais rêvé.

 

A suivre…

 

(1) Editions Grasset, 2009

 


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