VACANCES D’AUTOMNE. C’EST PARTI !

LIMBO: Réparer les survivants.

VACANCES D’AUTOMNE. C’EST PARTI !

Stage de Toussaint à Conques pour les migrants traumatisés.
Comme à chaque période de vacances, LIMBO a organisé une semaine de stage dans le superbe village de Conques en Aveyron.

L’objectif est de réunir des migrants hommes ou femmes qui souffrent de névrose traumatique – PTSD, stress post-traumatique – et de les faire vivre ensemble à Conques.

Pendant le séjour, il bénéficie d’un accompagnement psychologique et participent à des activités, art-thérapie, expression corporelle, yogas, grandes randonnées dans la nature, canoë-kayak, etc.

« Je suis très attachée à la famille, mais elle est loin. Quand je viens ici à Conques avec Limbo, je retrouve une famille » (Merveilles, 2nd séjour de résilience, Congo).

Ils sont aussi reçus par les artisans d’art, nombreux à Conques, qui leur ouvrent leurs ateliers et souvent leurs maisons, avec qui ils partagent des soirées. Tout au long de leur séjour, ils sont suivis par des accompagnateurs de LIMBO et guidés par les frères de l’Abbaye de Conques, et notamment le frère Pierre-Adrien, qui leur fait découvrir l’abbaye qui attire chaque année des dizaines de milliers de visiteurs.

A près chaque séjour, les centres d’accueil des migrants qui les hébergent toute l’année nous font part de progrès psychologiques spectaculaires chez des hommes et des femmes – qui ont vécu le calvaire de l’exil et parfois le cauchemar des camps de torture en Libye – et qui retrouvent la capacité à communiquer, à parler, à revivre ensemble.

A chaque fois, le défi est énorme : réparer les survivants.
Pour cette Toussaint, le groupe de onze personnes est arrivé dimanche. Onze bénéficiaires venus du Soudan en guerre, du Nigéria de Boko Haram, du Congo en guerre civile, de Djibouti et de l’Afghanistan ravagé par les attentats.

Avec eux, Chantal, psychomotricienne, Aline, psychologue et encadrante, et Roxane, encadrante.

A l’heure où les organisations humanitaires sont criminalisées, où l’Italie fait la chasse aux bateaux de sauvetage, où les migrants sont traités en esclaves en Afrique ou en gêneurs en France et dans toute l’Europe, à l’heure où la conscience et le cœur des hommes se ferment, LIMBo continue, à chaque période de vacances, de s’occuper des hommes et des femmes dits migrants, de leurs cœurs et de leurs esprits blessés.

Et nous tiendrons informés, jour après jour, du programme de ces nouvelles vacances LIMBO.

J1, première journée : Arrivée à l’aube et première randonnée avec le frère Pierre-Adrien.

J2 + J3

J2

Dés le matin, début des activités avec Chantal. On met l’accent sur le Yoga, l’Art Thérapie et l’expression corporelle.
Le but est de faire parler le corps pour dire ce que certains stagiaires ne peuvent pas dire. La souffrance, la mémoire douloureuse, le trauma enfoui.
Des séances qui vont peu à peu permettre de verbaliser, le retour à la parole, et essayer de commencer à se libérer de ce qui gâche la vie au quotidien.

L’après-midi, le ton, plus léger est donné par l’incontournable partie de pétanque sur la place du village. Façon aussi de prendre contact avec les habitants de Conques.

J3. Atelier quotidien avec Chantal

puis pique-nique au bord de la rivière

et « slackine ».

« I discovered myself. Now, I’m happy I can associate with others » (Elizabeth, 1er séjour, Nigéria).

J4: Matin Atelier quotidien Chantal

Atelier argile, puis présentation au groupe et construction d’une histoire commune avec l’ensemble des productions.

« Paris it’s stress, I am felling sad and alone. I learned from others how I can have a good and happy moment in my life » (Nadeem, Afghanistan, 1er séjour).

Après-midi: Balle aux prisonniers à l’ombre de l’abbaye
Puis Yoga le soir

« Merci, je voudrais vous montrer mon sourire chaque matin » (Adbelaziz, Soudan, 1er séjour).

J5: Matin Atelier quotidien Chantal
Atelier peinture

Répétitions Danse du fil, Danse des Chevaliers, El abrazo

Après-midi: Préparation de la fête de départ
Décoration de la grange, cuisine soudanaise

« Je me suis fait des amis, que j’ai envie de revoir. Les autres donnent de la confiance » (Sam, Soudan, 1er séjour).

J6: Retour à Paris

Dernier au revoir en Gare d’Austerlitz

« J’ai passé une bonne semaine. C’est la première fois que j’ai un bon moment comme ça depuis que je suis en France. J’ai vu beaucoup de sourires dans le groupe » (Sadik, 1er séjour, Soudan).

RENDEZ-VOUS A NOËL POUR LE PROCHAIN STAGE.

A LIMBO, ON REPARE LES SURVIVANTS.

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