Au coeur de la Libye en guerre.
« Trois questions à Patrick Baz, Photographe AFP de retour du Moyen-Orient »
– « Quand êtes-vous allé en Libye? »
– « En 2011 Je me suis rendu plusieurs fois en Libye. Ma première mission remonte au 23 Février quelques jours après la chute de Benghazi et la dernière en Octobre. »
– « Quelle photo retenez vous de ce séjour? »
– « La photo que je retiens est bien évidement celle du MIG23 des forces rebelles qui s’écrase au-dessus de Benghazi. Je crois que la dernière image dans le genre remonte à 1973 et montre un chasseur égyptien qui s’écrase pendant la guerre de Kippour.
Je n’en crois pas toujours pas mes yeux. C’est un moment exceptionnel dans la vie d’un photojournaliste. Ce genre d’images sont en générale faites par des amateurs qui se trouvaient là par hasard.
Pendant que j’éditais mes photos, j’avais les mains qui tremblaient j’étais surexcites. Les collègues de l’AFP présents sur place pointaient sur les détails dans certains cliches. Comme le pilote qui s’éjecte, une boule de feu avant la chute, le réservoir de kérosène largue avant le crash… J’ai fait 33 cliches entre le moment ou le jet est touché et le moment où il touche le sol. »
– « Qu’est-ce qui vous a marqué dans ce ou ces reportages? En Libye et en Égypte »
– « Libye: Nous avons reçu un accueil très chaleureux de la part de la population libyenne rebelle. Suite au rôle de la France dans ce conflit, la population nous portait en triomphe.
Égypte: Les égyptiens étaient plus suspicieux à notre égard et ce dans les deux camps. Je n’ai pas gardé de très bons souvenirs de mes missions sur place. Bien au contraire, j’ai dû remettre des disquettes pour éviter de me faire lyncher par la foule. »
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