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« Les migrants ne savent pas nager ». Le film

Videos publié le 16/02/2016 | par Jean-Paul Mari

VOIR LE FILM : « les migrants ne savent pas nager ».

Le film, produit par Point du Jour, a été diffusé par PUBLIC-SENAT et TV5 MONDE.

 

 

LIRE LE JOURNAL DE BORD SUR LIBERATION

Pendant vingt et un jours, Jean-Paul Mari, journaliste-écrivain, tient pour Libé le «Journal de bord» de l’Aquarius, le bateau de SOS Méditerranée qui mène une opération de sauvetage des migrants en Méditerranée

 

Lire le porto folio consacré au film (Nouvel-Observateur)

Nouvelles du film: projections, débats, rencontres.

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Festival de Télévision de Monte-Carlo : Le Prix CICR pour « Les migrants ne savent pas nager »

les lauréats de l’édition 2017

Le Prix CICR (Comité International de la Croix-Rouge) pour la presse, qui récompense un documentaire mettant en lumière un principe du droit international humanitaire, sera décerné à « Les Migrants ne savent pas nager. »

Produit par la société française Point du Jour, ce documentaire est centré sur la crise humanitaire qui a lieu dans les eaux de la Méditerranée. Jean-Paul Mari ( auteur- réalisateur) et Franck Dhelens ont suivi l’engagement quotidien des humanitaires de l’Aquarius, un bateau affrété par SOS Méditerranée, dont l’objectif est de sauver la vie de ceux qui tentent de rejoindre l’Europe.

Laurent Puons, Vice-Président Délégué du 57e Festival de Télévision de Monte-Carlo (programmé du 16 au 20 juin), a dévoilé aujourd’hui le nom des lauréats de l’éventail des prestigieux prix spéciaux du Festival, décernés chaque année en collaboration avec des organisations partenaires: AMADE, le CICR, la Croix-Rouge Monégasque et SIGNIS.

Évalués par des jurys d’experts internationaux, les vainqueurs de ces prix de renom sont sélectionnés parmi les programmes du monde entier soumis à la compétition annuelle du Festival.

Par ailleurs

Le Prix AMADE, attribué à un programme de télévision qui aborde une problématique humaine, contemporaine ou non, sera décerné à Reel Time: Isinulat sa Tubig (Reel Time: Forgotten Children of the Waves), réalisé aux Philippines. Produit par GMA News TV, ce documentaire exceptionnel met en lumière la détermination dont font preuve les enfants de Matnog, un village isolé des Philippines, pour accéder à l’éducation, seul moyen pour eux d’échapper à la pauvreté.

Le film de télévision Ein Teil Von Uns (Part of Us) recevra deux distinctions au Festival : le Prix de la Croix-Rouge Monégasque, qui récompense une œuvre de fiction illustrant l’un des sept principes fondamentaux de la Croix-Rouge, et le Prix SIGNIS : La Colombe d’Argent, qui met en avant et encourage des productions qui utilisent le talent artistique et technique pour créer des contenus qui inspirent et font réfléchir. Produit par la société allemande Constantin Television GmbH, le drame Ein Teil Von Uns relate l’histoire de Nadja, une femme qui replonge dans une spirale d’amour et de haine, de responsabilité, de culpabilité et de honte lorsque sa mère réapparaît dans sa vie après des années de séparation.

« Je suis ravi d’annoncer cette sélection variée de lauréats pour nos prix spéciaux 2017 », a commenté Laurent Puons. « Ces récompenses très prisées, qui existent depuis de nombreuses années, permettent une célébration unique du potentiel extraordinaire de la télévision pour découvrir et explorer des histoires et des questions importantes qui parlent à un public international. »

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PRIX DU FESTIVAL « MERS ET OCEANS »

Prix FReDD 2017 du meilleur long-métrage pour « Les migrants ne savent pas nager ».

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« Les migrants ne savent pas nager » a été sélectionné par le Jury de professionnels du cinéma de la 7ème édition du Festival FReDD « Mers et Océans » et a obtenu le Prix FReDD 2017 du meilleur long-métrage, ( ex-aequo avec « Océans, le mystère plastique » de Vincent Perazio).

Grand Prix de Festival Filmar.

« Les migrants ne savent pas nager » reçoivent le grand prix du Festival Filmar à Hendaye.

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Prix de la Ville d’Hendaye / France 3 Euskal Herri

« Les migrants ne savent pas nager », un film de Jean-Paul Mari et Franck Dhelens

Point du jour / Public Sénat

MERCI!

[

REDIFFUSION DU FILM SUR PUBLIC SÉNAT

VOIR LES JOURS ET HORAIRES

->http://programme-tv.orange.fr/programme/la-chaine-parlementaire/les-migrants-ne-savent-pas-nager_CNT000000E1bPG.html]

Rediffusion Public Sénat

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Le FIGRA, Festival International du Grand Reportage d’Actualité et du Documentaire de Société, « Les écrans de la réalité » se déroulera au Touquet-Paris-Plage du 22 au 26 Mars 2017.

Le film « Les migrants ne savent pas nager », a été retenu dans le cadre de la section « COMPÉTITION INTERNATIONALE + DE 40 MIN ».

 

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« Collectivement, les migrants changent le monde »

Projection au Carnets du voyage de Clermont-Ferrand-

 

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Le film « Les migrants en savent pas nager », programmé sur TV5 Monde.

Voir la grille complète de diffusion par régions et continents.

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CLIQUEZ SUR L’ICÔNE CI-DESSOUS
TV5_MONDE_-Grille_-MIGRANTS.pdf

OU

ALLER SUR TV5 MONDE

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SOS MEDITERRANEE à Bordeaux
// Jeudi 29 septembre à 18h
Musée d’Aquitaine
20, cours Pasteur
33000 Bordeaux

-­‐
Violences et traite humaine : la situation des migrants en Libye
Jean Paul Mari grand-reporter

-­‐La mobilisation citoyenne, Coralie Carvin chargée de la
mobilisation citoyenne à terre 19 h 30: rencontre conviviale échange avec les équipes de l’association
20 h: projection du documentaire de Jean Paul Mari: « Les migrants ne savent pas nager »
A bord de l’Aquarius sur l’opération SOS MÉDITERRANÉE », tourné en février mars 2016, lors des premières semaines en mer du bateau.
Projection suivie d’un débat avec le réalisateur Jean-Paul Mari, grand reporter, auteur de plusieurs
livres et films documentaires, et Prix Albert Londres.

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Projection-rencontre avec le journaliste et réalisateur Jean-Paul Mari à l’amphi Daure mardi 4 octobre à 20h.
Dans le cadre du Comptoir citoyen du Café des images, qui porte la question des migrants comme fil rouge pour les mois à venir.

 

 

 

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lire l’article : « On ne laisse pas les gens se noyer » 

Des hommes, des femmes, des enfants, de plus en plus nombreux, tentent de rejoindre l’Europe en traversant la Méditerranée. Beaucoup y laissent leur vie, près de 40 000 en quinze ans.
Jean-Paul Mari, grand reporter depuis trente-cinq ans, se pose toujours la même question : pourquoi font-ils ça et pourquoi ne faisons-nous rien ? Avec son film Les migrants ne savent pas nager, il veut montrer comment chacun peut agir. Nous lui avons donné la parole.

 

 

 

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Ce lundi 12 septembre:
– 21h30 – Oratoire Saint Antoine : projection du film de Jean-Paul Mari « Les migrants ne savent pas nager » (production : Point du Jour) réalisé à bord de l’Aquarius, bateau de « SOS Méditerranée », qui a vocation à porter assistance à toute personne en détresse sur mer (hommes, femmes ou enfants, migrants ou réfugiés, se retrouvant en danger de mort lors de la traversée de la Méditerranée). En présence de Jean-Paul Mari.
En savoir plus

 

 

 

L’hécatombe se poursuit en mer Méditerranée : plus de cent corps ont été rejetés ces derniers jours sur les côtes de l’ouest de la Libye, dans les environs de la ville de Zouara. Selon le Croissant-Rouge libyen, les trois quarts de ces naufragés étaient des femmes. Et les naufrages risquent de se poursuivre dans les semaines à venir.

L’Organisation pour les migrations internationales établit, au fil des jours, le nombre des personnes qui périssent en mer Méditerranée. Elle constate qu’en 12 jours, du 19 mai au 1er juin, plus de 1 000 personnes ont perdu la vie ou ont été portées disparues.

Rien n’indique que la tendance s’inversera de sitôt. Au contraire, le retour des beaux jours annonce, comme chaque année, une hausse des départs d’Afrique subsaharienne, et surtout d’Érythrée.

Des survivants ont expliqué à des sources érythréennes en Europe qu’environ 400 personnes avaient péri dans le naufrage de trois embarcations fin mai.

Les passeurs mis en cause

Les défenseurs des droits des réfugiés constatent que les passeurs font prendre de plus en plus de risques aux migrants.

Certains sont même entassés dans des bateaux sans moteur que les « capitaines » se contentent de rattacher avec une simple corde à une embarcation, elle, motorisée. Ce passage coûte malgré tout 2 000 euros par tête.

Les migrants sont conscients des risques. Certains ont commencé à inscrire sur leur t-shirt le numéro de téléphone de leurs proches. En cas de tragédie, c’est une façon d’alerter les familles plus rapidement.

Un « cimetière aquatique »

Le secrétaire général de la FICR (Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge), Elhadj As Sy, a dénoncé ce samedi l’indifférence de l’Europe face aux noyades toujours plus nombreuses de migrants qui tentent de traverser la mer Méditerranée qui, selon As Sy, est en train de devenir un « cimetière aquatique ».

« Malheureusement on tombe dans une espèce de spirale où plus il y a de tragédies, plus il y a d’indifférence, déplore Benoît Carpentier, porte-parole du FICR joint à Genève par RFI. Et on sait que le nombre de gens qui vont essayer de traverser ne va pas diminuer, il va continuer. Les flux ont augmenté entre la Libye et l’Italie comme ça s’était déjà passé il y a quasiment deux ans sur les côtes libyennes. »

Et de pointer l’augmentation inquiétante du nombre de corps ramenés par la mer sur les côtes libyennes ces derniers jours : « On a des chiffres qui augmentent de manière dramatique, rapporte M. Carpentier. Sur les derniers jours, on a eu 117 corps sur le dernier incident jeudi, avec 81 femmes et enfants. C’est vraiment terrible. […] On doit essayer d’anticiper pour s’assurer qu’on arrête cette tragédie quotidienne. »

« Depuis le début de l’année, il y a eu 2 510 migrants connus qui se sont noyés, c’est deux fois le bilan du Titanic ! », rappelle le journaliste-écrivain Jean-Paul Mari, membre de l’association SOS Méditerranée, outré par le fait que ces drames soient selon lui peu, voire pas médiatisés. « Je ne sais pas si c’est de l’indifférence, du cynisme, du soulagement, de la fatigue ou de l’égocentrisme. Ou c’est peut-être aussi la perte de nos valeurs parce qu’un trou dans l’eau comme celui-ci ne peut pas se refermer sans un bruit », poursuit-il.

« La répétition des incidents banalise les choses et comme on n’a pas de réponse à cette question de la migration, on n’a plus envie d’en entendre parler. Un drame de 880 personnes qui se noient en une semaine ça fait une brève dans un journal », déplore le grand reporter, alors qu’il ne s’agit pas selon lui d’un « fait divers ou une accumulation de faits divers, c’est le début, hélas, d’une grande migration de peuples ». Et il prédit de nouveaux drames de l’immigration : « Il va y avoir un voire deux millions de personnes qui vont traverser chaque année la Méditerranée, et il va bien falloir regarder le problème en face ! »

ONZIÈME SAUVETAGE. AMBIANCE NUIT À BORD DE L’AQUARIUS.
( Photos Yann Merlin)

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ÉCOUTER L’ÉMISSION DE NICOLAS DEMORAND SUR FRANCE INTER

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A bord de l’Aquarius (AFP)

Sur l’Aquarius, le monde de la mer et de l’humanitaire unis pour les migrants

A bord de l’Aquarius, vétérans et nouveaux venus de l’humanitaire oeuvrent de concert, appuyés par un équipage hétéroclite acquis à leur cause, pour sauver les migrants au large de la Libye.
Depuis fin février, ce navire affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF) a déjà porté secours à plus de 1.500 personnes conduites en sûreté en Italie.

Ancien vaisseau des gardes-côtes allemands, reconverti en 2009 dans la prospection pétrolière du Nigeria à l’Arctique, l’Aquarius déborde désormais de gilets de sauvetage, de couvertures, de rations de survie et de bouteilles d’eau.

Sur la passerelle, les sauveteurs de SOS Méditerranée se relaient pour scruter les vagues. Plusieurs travaillent dans la marine marchande, jeunes novices ou vieux loups de mer, et consacrent 3 à 6 semaines de leurs vacances à cette mission. Un moniteur de plongée catalan s’est engagé pour 6 mois après une expérience similaire à Lesbos.

Antoine Laurent, 25 ans, officier de la marine marchande au physique de jeune premier, est ainsi venu parce que « travailler pour un intérêt personnel, c’est pas forcément ce qui rend fier dans la vie ».
Quatre des six membres de l’équipe viennent d’arriver à bord et n’ont des opérations de secours qu’une formation théorique. Les automatismes ne sont pas encore là et pourtant, secourir un canot de plus de 100 migrants ne s’improvise pas.

« La plupart d’entre eux ne savent pas nager. La mer est pour eux comme de la lave pour nous. Celui qui tombe à l’eau ne survit pas. Donc ils sont dans un état de panique assez inédit, et il faut le gérer », explique Antoine Laurent.

Quelques volées d’étroits escaliers plus bas, l’équipe de MSF — une médecin, une sage-femme, deux infirmiers et deux logisticiens — se prépare à prendre en charge les migrants pendant les quelques heures à quelques jours qu’ils devront passer à bord.

A l’opposée de ceux de SOS Méditerranée, la plupart d’entre eux n’avaient jamais mis les pieds sur un bateau mais tous comptent une longue expérience d’engagement humanitaire en terrain de crise : Népal, Soudan du Sud, soins aux malades d’Ebola…

– ‘Quelque chose de bien’ –

Le fait de travailler « sur un bateau, avec des gens en fuite qui ont derrière eux un vrai périple, et aux portes de l’Europe, c’est vraiment unique », explique Erna Rijnierse, médecin néerlandaise.
Ce qui est unique à bord de l’Aquarius, c’est aussi l’engagement de la dizaine de membres d’équipage. Des Russes ou Ukrainiens taciturnes, des Ghanéens au perpétuel sourire, un Grec inquiet… Ils n’ont pas choisi leur affectation mais s’y consacrent avec du cœur.

Porter secours à un navire en détresse est une obligation morale et légale en mer, mais l’aide aux migrants ne fait pas partie de la culture de la marine marchande. Les géants des mers sont rarement équipés pour intervenir, un déroutage représente toujours une perte de temps et d’argent pour la compagnie, et les marins redoutent les infections dont souffrent souvent les migrants.

Ebenezer Tandot, Ghanéen de 45 ans, est ainsi chargé de piloter le premier canot de sauvetage, après avoir longtemps travaillé autour des plates-formes de mer du Nord, là où l’hypothermie peut achever les meilleurs nageurs en huit minutes.

« On embarque les migrants, on les débarque, c’est devenu la routine », explique-t-il avec une fausse nonchalance, tout en évoquant avec émotion un homme en état de choc, le regard vide, ou un autre paralysé par l’hypothermie, et son soulagement de les avoir revus ensuite plus alertes.
Sur la passerelle, le capitaine Alexander Moroz, un Biélorusse de 45 ans à l’humour pince-sans-rire, reçoit les signalements de détresse relayés par les gardes-côtes italiens et dirige les manœuvres.

Cela n’a plus rien à voir avec les cargo ou les navires de prospection pétrolière qu’il dirigeait jusqu’à présent. « Mais mon sentiment c’est que je suis au bon endroit et que je suis en train de faire quelque chose de bien », assure-t-il.

Et quand on évoque l’idée que sans les navires de secours, il y aurait peut-être moins de candidats à la traversée, il ne laisse pas le temps aux humanitaires de répondre : « La seule question c’est : si on n’y va pas, combien vont mourir ? »

 

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Crédit photo : Patrick Bar / SOS MEDITERRANEE

432 migrants secourus en deux sauvetages le même jour par l’Aquarius de SOS Méditerranée.

Un enfant en bas âge en état de détresse respiratoire sauvé in extremis et évacué par hélicoptère.

L’afflux de réfugiés en Méditerranée se confirme
de jour en jour.

La Méditerranée, face aux côtes libyennes, a encore connu une journée très tendue avec le départ de nombreux « Zodiac », ces embarcations pneumatiques très fragiles sur lesquelles embarquent les migrants africains. Ces dernières 24 heures, plus de 2.700 migrants ont été secourus entre l’Europe et la Libye par plusieurs bateaux dont des navires de guerre.

Et dès 8H30 ce matin, l’Aquarius a reçu un premier appel du MRCC de Rome signalant une embarcation en détresse. À 9H30, les opérations commençaient pour se terminer à 11H50 et 132 naufragés ont été secourus en plusieurs rotations. Parmi eux, 94 hommes, 38 femmes dont 7 enceintes, 14 enfants de moins de cinq ans, et 19 mineurs dont 10 non accompagnés de leurs parents.

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Une évacuation par hélicoptère

L’un d’eux, un enfant camerounais de deux ans et demi accompagné de sa mère, en souffrance respiratoire grave atteint d’une pneumonie et de déshydratation sévère. Les médecins à bord craignant pour sa vie, il a du être évacué en urgence en hélicoptère par les militaires italiens qui l’ont transporté avec sa mère vers un hôpital du pays Le navire de SOS MEDITERRANEE dispose en effet d’une clinique opérée par MSF et à l’avant du bateau, d’une plateforme qui permet le posé d’un hélicoptère et les évacuations sanitaires d’urgence.

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Les médecins n’ont pas relevé d’autres cas graves mais comme d’habitude, les migrants étaient dans un état d’extrême fatigue. La plupart sont originaires d’Afrique occidentale et centrale (Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée-Conakry, Nigeria).

Peu après, l’Aquarius faisait route vers un cargo napolitain qui avait recueilli environ 300 migrants. Parmi eux, 33 femmes dont trois enceintes, autant de réfugiés qui ont été transbordés à bord du navire de SOS MEDITERRANEE.
Pour les 10ème et 11ème sauvetages, ce sont donc 432 naufragés qui ont été pris en charge bord de l’Aquarius.

Au total, depuis le début de sa campagne, l’Aquarius de SOS MEDITERRANEE a recueilli 1 835 personnes.

253 migrants secourus en deux sauvetages le même jour
par l’Aquarius en Méditerranée.

Plusieurs rescapés portent des marques de tortures et de mauvais traitements. Témoignages sur une attaque au Niger.

Pour son huitième et neuvième sauvetage, l’Aquarius de SOS MÉDITERRANÉE a reçu, dès 6H30 ce matin, de nombreux appels et secouru 253 naufragés sur deux embarcations pneumatiques en détresse sur une mer calme et sans vent qui facilite les départs des migrants à partir de la Libye.

Le premier sauvetage, qui a commencé à 12H15 pour se terminer à 13H40, a nécessité 8 rotations des équipes de secours du navire pour amener à bord les premiers 137 réfugiés, dont 6 femmes et 6 mineurs de moins de 16 ans majoritairement de Guinée-Conakry et du Mali.

Selon les témoignages, l’embarcation serait partie cette nuit vers deux heures du matin. Deux femmes, déshydratées et très faibles, ont dû être transportées par brancard sur le navire. Au moins trois personnes présentaient des fractures du bras et, pour au moins cinq migrants, des blessures identifiées par les médecins de MSF à bord comme des traces de mauvais traitement et de tortures. Les victimes ont indiqué que leur groupe de migrants avait été aussi attaqué par des rebelles en traversant le Niger, il y a un mois.

Aussitôt les premiers naufragés secourus, l’Aquarius a effectué son deuxième sauvetage de la journée en se portant vers une seconde embarcation du même type. De 15H05 à 16H00 après avoir effectué plusieurs rotations, notre navire a récupéré 116 personnes supplémentaires, dont 16 femmes et un enfant de trois ans, tous dans un état de grande fatigue. Au total, ce sont 253 migrants qui ont été secourus aujourd’hui par SOS MÉDITERRANÉE.

À l’heure où nous écrivons, l’Aquarius a été alerté une troisième fois par le centre maritime de Rome pour un éventuel nouveau canot pneumatique en détresse. Il se confirme donc que les départs d’embarcations de migrants se multiplient, au-delà des dernières prévisions des organismes officiels.

Avec ce neuvième sauvetage en mer, ce sont 1 403 personnes au total qui ont été secourues depuis le début des opérations de SOS MEDITERRANEE en Méditerranée centrale (dont 360 personnes transférées à bord de l’Aquarius par d’autres navires de sauvetage).

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Dernier sauvetage le 24 avril 2016 OPÉRATION SOS Méditerranée :122 migrants secourus dont 60 femmes.

 4 signalements d’embarcations en détresse – quel sort pour les autres ?

Dimanche 24 avril, l’association SOS Méditerranée qui a affrété l’Aquarius en Méditerranée centrale et son partenaire médical Médecins du Monde, ont reçu un appel de détresse provenant du Maritime Rescue and Coordination Center (MRCC basé à Rome). L’opération de sauvetage s’est déroulée entre 14h30 et 15h45 (heure française). 122 personnes ont été secourues dans un bateau pneumatique au large de Ra’s Tajura (Libye), dans des conditions météorologiques difficiles, avec des vagues de 1,5 mètre et des vents forts allant de 30 à 40 km/heure. Les rescapés, très éprouvés, viennent du Nigeria, de Guinée Conakry, Gambie, Mali, Burkina Faso, Somalie.

122 vies sauvées dont 50% de femmes

Un nombre inhabituel de femmes était à bord de l’embarcation secourue : 60 femmes pour 62 hommes, ainsi que des mineurs de 13 à 17 ans. La quasi-totalité des femmes sont d’origine nigériane.

Les sauveteurs ont effectué 6 rotations de 15 à 18 personnes sur les canots de sauvetage pour transférer les rescapés à bord de l’Aquarius. Epuisés et trempés, plusieurs d’entre eux pouvaient à peine marcher à leur arrivée sur le navire. Une femme est immédiatement tombée au sol. Un adolescent de 15 ans a expliqué qu’il avait dû rester 4 jours avec ses jambes pliées.

« Aujourd’hui, nous avons reçu les signalements de quatre embarcations en détresse et nous avons pris en charge l’une d’entre elles selon les instructions du MRCC de Rome. C’est la première fois que nous sauvons autant de femmes. D’après nos informations, une autre embarcation, en panne, a dérivé jusqu’aux eaux territoriales libyennes où nous ne pouvons pas intervenir. Que se passera-t-il pour ces personnes ? SOS MEDITERRANEE s’inquiète du sort de ces migrants» déclare Sophie Beau, Cofondatrice et Directrice générale de SOS MEDITERRANEE France.

Ce nouveau sauvetage, une semaine après une opération ayant permis de sauver 108 personnes dans des conditions tragiques, confirme les craintes d’une augmentation des traversées sur cet axe migratoire le plus dangereux au monde, avec les conditions climatiques qui s’améliorent. Depuis le début de l’opération le 26 février dernier, SOS MEDITERRANEE a secouru 917 personnes à bord de l’Aquarius.

ÉCOUTEZ L’ÉMISSION SUR RFI

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DERNIER SAUVETAGE TRAGIQUE

Une mer démontée, 108 migrants sauvés, plusieurs morts..
Malgré des conditions météo très mauvaises, l’Aquarius a pu intervenir in extremis.

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116 migrants recueillis samedi en Méditerranée dont quatre blessés par balles

Jonathan Evadé de la prison de Zawiya;

« Les gardiens de la prison tiraient dans tous les sens. Je voyais les gens tomber autour de moi. Certains étaient allongés par terre en sang. Ils ont tué beaucoup de personnes. J’ai réussi à fuir et à me cacher ».

L’association européenne SOS Méditerranée, a annoncé avoir recueilli samedi matin 116 personnes dont quatre blessées par balles.

« L’Aquarius a reçu un signal de détresse provenant du Maritime Rescue and Coordination Center (MRCC, basé à Rome), indiquant la présence d’un zodiac en détresse avec 116 personnes à son bord », a indiqué l’association précisant dans son communiqué qu’il y avait « 20 femmes et un enfant » parmi les personnes secourues ainsi que « quatre hommes présent(ant) des blessures par balles datant d’environ une semaine » dont 2 mineurs de 15 et 17 ans.

Les blessés (dont les prénoms ont été changés à leur demande) ont témoigné des circonstances dans lesquelles ils ont reçu des balles alors qu’ils se trouvaient en transit en Libye: Jonathan, un Libérien de 17 ans, a affirmé avoir été blessé à la jambe droite il y a une dizaine de jours par les tirs des gardiens d’une prison de Zawiyah (nord-ouest de la Libye) lors d’une tentative d’évasion de l’ensemble des détenus.

Paul, un adolescent camerounais âgé de 15 ans, a indiqué que des hommes lui ont tiré dessus dans la rue il y a une semaine et demi.

Abdou, un Sénégalais de 29 ans, dit, qu’il y a trois semaines, un patron libyen pour qui il travaillait a refusé de le payer et lui a tiré dessus alors qu’il avait le dos tourné. Enfin Moussa, un autre Sénégalais de 22 ans, a été blessé par les balles « d’hommes en uniforme ».

SOS Méditerranée indique que les naufragés proviennent « de Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée Conakry, Mali, Nigeria, Sénégal, Togo, Cameroun, Soudan et Libéria ».

« En l’espace d’un mois, ce sont près de 700 personnes désormais qui ont été recueillies à bord de l’Aquarius », indique encore l’ONG qui indique que la campagne de sauvetage qui « devait initialement s’arrêter le 30 avril prochain, a été reconduite jusqu’à la fin décembre 2016 ».

 

Opération SOS Méditerranée

Lundi 28 Mars Un troisième sauvetage pour l’Aquarius : 378 personnes recueillies à bord.

En ce lundi de Pâques, l’Aquarius, bateau affrété par SOS MEDITERRANEE pour sauver des migrants avec à bord une équipe de Médecins du Monde, partenaire pour assurer la partie médicale, a reçu un appel du Centre de Coordination des Secours Maritimes de Rome indiquant une embarcation en détresse au large des côtes libyennes. L’opération a eu lieu à 11h15 (heure française).

Au total, ce sont 132 personnes dont 122 jeunes hommes, 7 femmes et 3 jeunes enfants (des jumeaux de 13 mois et un bébé de 7 mois) qui ont été sauvées d’une noyade imminente. Elles viennent pour la plupart de Gambie, Mali, Guinée Conakry, Sénégal, Côte d’Ivoire, Nigéria et Sierra Leone.

Les opérations de sauvetage se sont bien passées. Les rescapés ont été immédiatement pris en charge par l’équipage, les équipes de SOS MEDITERRANEE et de Médecins du Monde présents à bord. Les rescapés sont, en majorité, en bonne condition physique et psychique, malgré l’épuisement lié à la traversée.

Peu après cette opération de sauvetage, l’Aquarius a accueilli cet après-midi 246 migrants secourus auparavant par un navire des gardes côtes italiens, puis transbordés sur le bateau de SOS MEDITERRANEE.

Suivant les instructions du Centre de Coordination Maritime de Rome, l’Aquarius se dirige maintenant vers le port d’Augusta en Sicile, où il débarquera les rescapés mercredi matin.

En l’espace d’un mois, ce sont 571 personnes qui ont été recueillies à bord de l’Aquarius. SOS MEDITERRANEE a annoncé la semaine dernière la poursuite de ses opérations en mer jusqu’à la fin de l’année 2016, le contrat d’affrètement du bateau ayant été prolongé en conséquence.

Video Aquarius : « Nous avons sauvé 119 réfugiés en pleine mer ».

LE SAUVETAGE EN VIDEOS

HUFFINGTON POST http://www.huffingtonpost.fr/jeanpaul-mari/sauvetage-refugies-mediterranee-aquarius_b_9476066.html?utm_hp_ref=france

 

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Nouvelle opération de SOS Méditerranée au large de la Libye: 118migrants secourus

Cent-dix neuf personnes, dont deux enfants et un bébé, ont été secourues mardi au large des côtes libyennes par l’Aquarius, un navire affrété par Médecins du Monde et SOS Méditerranée, a annoncé cette dernière.
Il s’agit du second sauvetage en mer effectué par ce bateau, qui a quitté Marseille le 20 février. Le 7 mars déjà, le navire avait secouru 74 migrants, dont 16 adolescents.
Mardi, l’Aquarius « a reçu un appel du centre maritime de Rome indiquant des personnes en détresse au large des côtes libyennes », précise SOS Méditerranée dans un communiqué.
« Le sauvetage s’est bien passé. Les rescapés ont été immédiatement pris en charge par l’équipage et l’équipe de Médecins du Monde présents à bord. Les rescapés sont affaiblis et choqués », poursuit l’ONG.
Le navire se dirige actuellement vers l’Ile italienne de Lampedusa, pour ramener les rescapés à terre, précise de son côté Médecins du Monde.
« L’approche du printemps avec une mer plus clémente augmente le nombre d’embarcations qui entreprennent la traversée de la mer Méditerranée pour rejoindre l’Europe », souligne encore SOS Méditerranée.
L’équipage de l’Aquarius est composé d’une dizaine de marins et d’une équipe de Médecins du Monde, médecins, infirmiers et un interprète. Quatre à cinq sauveteurs s’occupent du transbordement des migrants à bord.
Cet ancien garde-côtes allemand peut accueillir jusqu’à 500 personnes. Le budget de ses opérations de sauvetage, prévues pour durer trois mois, est de 975.000 euros, financé par des dons, notamment grâce à une collecte sur internet.
La plupart des sauvetages sont aujourd’hui effectués par les garde-côtes italiens ou des navires militaires proches des côtes européennes, mais SOS Méditerranée explique que l’Aquarius est le seul bateau à rester sur place, en haute mer, avec pour seul but de sauver la vie des migrants.

 

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VOIR L’ÉMISSION SUR LCI

 

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ÉCOUTER L’ÉMISSION SUR EUROPE 1

 Klaus Vogel

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Jour J + 1 : l’Aquarius au départ de Lampedusa

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