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Bertrand Rosenthal

Journaliste, né en 1953à Boulogne Billancourt. I Il grandit dans les cités de la banlieue parisienne avant de rejoindre l’université où il obtient un DEA d’économie internationale, une maîtrise de gestion, une licence d’anglais et le diplôme de russe des langues’ ô . Il rentre à l’AFP en 1978 et ne l’a plus jamais quittée. Après avoir couvert la guerre au Tchad, il devient envoyé spécial permanent pour l’Europe de l’est, puis directeur du bureau de l’AFP à la Havane, directeur régional pour l’Afrique l’est et directeur pour le Mexique et l’Amérique centrale. Vient de publier « c’est toujours la vie qui gagne » aux Ed Helvetius, des chroniques de reporter qui revisitent et emmènent le lecteur dans les conflits qu’il a couverts.

La détresse des Grecs

par Bertrand Rosenthal
  E N O I K I A Z E T A I : A LOUER. C'est le premier signe de détresse capté par le passant qui arpente les rues de Thessalonique : "A louer, à louer, à louer, à...

C’est toujours la vie qui gagne

par Bertrand Rosenthal
Chroniques d'une vie de grand reporter à l'AFP. Un livre de Bertrand Rosenthal. "Ce qui enchante, c’est la multiplicité des niveaux de lecture selon que l’on est rêveur ou cynique, pessimiste ou optimiste… Au premier degré, c’est Tintin au Congo. Courts récits d’aventure truffés d’anecdotes drôles ou terrifiantes. Personnages falots ou truculents, romanesques ou pathétiques. À lire avec gourmandise. Un peu de recul et l’on côtoie Don Quichotte. Monde brutal et dérisoire où la mégalomanie et la Kalachnikov transforment les voyous en héros et réciproquement. Sur le fil du rasoir entre utopie romantique et mers de sang. À vivre comme un film d’action avec les bons et les méchants, stars et figurants de nos actualités. Mais Bertrand Rosenthal nous livre aussi un peu de son intimité professionnelle. Celle que, par éthique, il a, au fil d’une carrière de reporter, volontairement assignée à résidence en son for intérieur. Le métier d’informer impose un devoir de neutralité qui contraint à tempérer les émotions, à bannir admiration et mépris, jubilation et colère, amour et haine. Être témoin, c’est n’être ni juge ni partie, ni ami ni ennemi. Pour autant, l’homme n’est pas de bois. Ces élans refoulés se gravent en quelques notes prises à la volée sur un coin de carnet, émois griffonnés pour donner à la mémoire son lot de consolation. Sans leçons à donner. Juste pour rendre un peu de leur liberté à des tranches de vie – ou de mort – sacrifiées sur l’autel de l’objectivité journalistique. Les coups de gueules sont feutrés, les révoltes tamisées, les impuissances domptées au fouet de l’ironie. Avec l’humour en guise d’espérance. Comme une ombre de L’Étranger. Fidel Castro compare la révolution à une bicyclette : plusieurs vitesses mais pas de marche arrière. L’image vaudrait-elle pour l’humanité ?" Lire deux chapitres du livre