Les femmes lutteuses de Bolivie.
Prenez des lutteuses boliviennes sautant dans l’air avec leurs tresses et jupes traditionnelles, bottant les fesses de virils lutteurs tatoués : déguisés en démons, super-héros. Ajoutez une pincée de musique de style cumbia techno-uruguayenne (musique des bidonvilles d’Amérique du sud), mélangez le tout : et vous obtiendrez les parfaits ingrédients d’un spectacle sensationnel attirant les fans boliviens et les sacro-saints touristes! Chaque dimanche le show déménage dans la ville de El Alto.
Prenez des lutteuses boliviennes sautant dans l’air avec leurs tresses et jupes traditionnelles, bottant les fesses de virils lutteurs tatoués : déguisés en démons, super-héros. Ajoutez une pincée de musique de style cumbia techno-uruguayenne (musique des bidonvilles d’Amérique du sud), mélangez le tout : et vous obtiendrez les parfaits ingrédients d’un spectacle sensationnel attirant les fans boliviens et les sacro-saints touristes! Chaque dimanche le show déménage dans la ville de El Alto.
1) Maison de la lutteuse Carmen Rojas, Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
La lutteuse Carmen Rojas étend son linge dans la cour de son humble maison. Carmen Rojas de son vrai nom: Johana Silvia Huanapuco Vilela est une lutteuse aymara (peuple indigène d’Amérique du sud antérieur à la civilisation Inca originaire de la zone du lac bolivien Titicaca). Chaque dimanche, elle porte avec fierté sur le ring la jupe et le chapeau rond traditionnels des femmes boliviennes afin de pouvoir aider économiquement sa famille.
2) La lutteuse Carmen Rojas à l’entrainement, Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
Après avoir convoqué plus de trente « cholitas » [Cholita: terme péjoratif utilisé en Amérique du sud pour se référer aux femmes indigènes et métisses dont la tenue traditionnelle fut imposée lors de la colonisation espagnole au XVIIIème siècle], seulement huit ont pu répondre aux exigences physiques de l’art de la lutte, et rejoindre le fameux groupe de Juan Mamani : « Les titans du ring.» Carmen Rojas est l’une des plus anciennes du groupe et sur le ring elle impose le respect.
3) La lutteuse Carmen Rojas à l’entrainement, Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
Dimanche c’est le jour du spectacle au stade du « Colisée ». Juan Mamani le directeur supervise les lutteuses pour mettre au point de nouvelles techniques aériennes.
4) La lutteuse Carmen Rojas à l’entrainement, Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
C’est parti ! Carmen Rojas soulève son « adversaire » l’indomptable Doberman et répète inlassablement les techniques qui feront la joie de leurs fans lors du show dominical.
5) La lutteuse Carmen Rojas à l’entrainement, Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
Les lutteuses s’entraînent 3 fois par semaine pour acquérir les techniques de catch les plus exigeantes.
6) La lutteuse Carmen Rojas à l’entrainement, Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
Les lutteuses s’entraînent 3 fois par semaine pour acquérir les techniques de catch les plus exigeantes.
7) Le Lutteur Sexy Viper face à une lutteuse, Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
« Descente de coude » de Sexy Viper sur une « cholita ». Même si les lutteuses sont les héroïnes du public. Le show reste majoritairement machiste avec des gestes comme des claques sur les fesses des lutteuses qui font rire le public.
8) La lutteuse Carmen Rojas à l’entrainement, Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
La lutte à beau être un spectacle au scénario bien ficelé, les blessures sont fréquentes. Carmen Rojas en sait quelque chose. Elle s’est fracturée des os plus d’une fois.
9) La lutteuse « Jennifer aux deux visages » en plein combat, Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
« Jennifer aux deux visages » est la grande adversaire sur le ring de Carmen Rojas mais de temps à autre elle lutte aussi contre des hommes.
10) La lutteuse Carmen Rojas en plein show avant un combat, Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
La fameuse « pollera » (jupe) des lutteuses. Un héritage de l’époque coloniale espagnole que les femmes boliviennes continuent à porter malgré les discriminations.
11) Les lutteuse Carmen Rojas et Marta la alteña après l’entrainement, Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
L’entrainement vient de terminer. Juan Mamani rappelle aux lutteuses l’importance du show du dimanche au stade du « Colisée ». « Le stade sera plein » dit l’entraîneur et directeur des « Titans du ring ».
12) Maison de la lutteuse Carmen Rojas, Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
La lutteuse Carmen Rojas qui a trente-trois ans – paraissant moins – réside avec ses deux enfants dans le quartier « Primero de Mayo » dans une maison en briques de trois pièces avec le sol en terre, sans gaz ni chauffage.
13) Maison de la lutteuse Carmen Rojas, Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
La lutteuse Carmen Rojas est fière de représenter sur le ring les femmes indigènes face aux hommes de sa communauté. « En Bolivie il y a beaucoup de discriminations. Avant le gouvernement du président Evo Morales, les femmes indigènes n’ étaient pas autorisées à entrer dans un supermarché et à travailler à cause de leur tenue traditionnelle », raconte la lutteuse, « et les gens riches pensaient que la seule chose que l’on pouvait faire était de laver les toilettes. »
14) Maison de la lutteuse Carmen Rojas, Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
« La lutte, c’est pour moi une passion que j’ai depuis très petite et que je considère surtout comme un hobby, bien qu’en partie cela m’aide à soutenir ma famille et à payer les factures » dit la lutteuse aux courbes rondes qui d’un large sourire laisse apparaître trois dents en or.
15) La lutteuse Carmen Rojas en route vers le stade municipal, Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
Carmen Rojas quitte sa maison pour se rendre au stade du Colisée où l’attend le plus grand show de sa carrière.
16) La lutteuse Carmen Rojas en route vers le stade municipal, Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
Dans un bus collectif qui traverse la ville de El Alto, Carmen Rojas se concentre sur son prochain combat qui l’oppose à son adversaire « Jennifer aux deux visages ».
17) La lutteuse Carmen Rojas au stade municipal « Le Colisée », Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
Dans une heure c’est au tour de Carmen de monter sur le ring. Les coups de poing font pleuvoir.
18) La lutteuse Carmen Rojas au stade municipal « Le Colisée », Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
Une cage d’escalier fait office de vestiaire pour les lutteuses et lutteurs.
19) La lutteuse Carmen Rojas au stade municipal « Le Colisée », Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
« Je me livre au Seigneur pour ne pas me blesser durant le spectacle » murmure Carmen Rojas qui collectionne les ecchymoses et les points de suture depuis qu’elle combat sur le ring du « Colisée ».
20) Le stade municipal « Le colisée », Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
Le public est prêt pour le show. Un public constitué de locaux comme de touristes du monde entier.
21) La lutteuse « Marta la alteña » en plein combat face au lutteur « Sexy Viper », Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
Marta la alteña » est l’une des lutteuses les plus aériennes. Elle effectue une belle « descente de corde » sur son adversaire « Sexy Viper ».
22) La lutteuse « Marta la alteña » en plein combat face au lutteur « Sexy Viper », Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
Marta la « alteña » coince dans les cordes son adversaire. Elle n’aura pas de mal à le mettre KO face à ses fans en délire.
23) La lutteuse « Jennifer aux deux visages » en plein combat face à Carmen Rojas, Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
Jennifer qui a souvent le rôle de méchante et de peste sur le ring fond sur la lutteuse Carmen Rojas « inerte » sur le ring.
24) La lutteuse « Jennifer aux deux visages » en plein combat face à Carmen Rojas, Ville de El Alto, Bolivie juin 2009
En dehors du ring Carmen Rojas vend des nappes qu’elle tricote chez elle. Jennifer aux deux visages elle travaille comme infirmière quand elle ne lutte pas. Ces lutteuses gagnent 20 euros par combat sachant qu’en Bolivie le revenu minimum est de 64 euros. Le salaire le plus bas d’Amérique du sud.
25) La lutteuse « Carmen Rojas » pendant un show, Ville de El Alto, Bolivie, juin 2009
Carmen a été expulsée du ring par ses adversaires Doberman et Sexy Viper. Elle tourne autour du ring « blessée » sous les forts encouragements de ses fans et de touristes venus du monde entier. Carmen remontera sur le ring et donnera une bonne correction aux deux lutteurs.
26) La lutteuse «Marta la alteña » pendant un show, Ville de El Alto, Bolivie, juin 2009
La lutteuse Marta la alteña faisant le show avant de monter sur le ring pour se battre contre le lutteur Sexy Viper.
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