Jean-Paul Mari présente :
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Les lauréats du Prix Bayeux des Correspondants de Guerre

Bloc-Notes publié le 03/10/2008 | par grands-reporters

Les résultats

Résultats de la 15e édition du Prix Bayeux-Calvados
des Correspondants de Guerre
6 au 11 octobre 2008
TROPHEES ATTRIBUES PAR LE JURY INTERNATIONAL

TROPHEE PHOTO – PRIX NIKON
1er prix : Balazs GARDI – VII
La Vallée – du 19 au 25 octobre 2007 en Afghanistan

TROPHEE PRESSE ECRITE

– PRIX du Conseil général du Calvados
1er prix : Elizabeth RUBIN – THE NEW YORK TIMES MAGAZINE
La Battle Compagny est là bas – Septembre/octobre 2007 en Afghanistan

TROPHEE RADIO

– PRIX du Comité du Débarquement
1er prix : Mike THOMSON – BBC NEWS
A la recherche de Zawadi – 8 et 9 avril 2008 en République Démocratique du Congo

TROPHEE TELEVISION

– PRIX du Conseil régional de Basse-Normandie
1er prix : Dominique DERDA – FRANCE 2
Zimbabwe clandestins – Septembre 2007 au Zimbabwe (3,30 min)

PRIX JEUNE REPORTER

– Parrainé par l’agence Hamsa Press et Ligne de Front
1er prix : Julius MWELU – IRIN
Violence après l’élection – De décembre 2007 à janvier 2008 au Kenya

PRIX SPECIAUX

PRIX Fondation Varenne des Lycéens de Basse-Normandie

1er prix : Dominique DERDA – FRANCE 2
Zimbabwe clandestins – Septembre 2007 au Zimbabwe (3,30 min)

PRIX OUEST France – Jean Marin

1er prix : Anne GUION – LA VIE
Congo, le viol comme arme de guerre – Du 26 février au 8 mars 2008 en République
Démocratique du Congo

PRIX DU PUBLIC – PRIX CFJ – Caisse d’Epargne de Basse-Normandie

1er prix : Yasuyoshi CHIBA – AFP
Violence post électorale – De décembre 2007 à janvier 2008 au Kenya

Forum médias autour du salon du livre

Des échanges privilégiés avec le public
Samedi 11 octobre 2008
Rendez-vous grand public
Pavillon salon du livre – Place Gauquelin-Despallières – De 11h à 12h30 et de 14h à 17h30 – Durée de chaque forum : 30 min – Entrée libre
Ces échanges privilégiés avec les journalistes, d’une durée d’environ 30 minutes,seront animés par Patricia Martin de France Inter.

Programme du Forum Médias
11h : Thomas Dandois « En territoire interdit »
11h45 : Alain Mingam, Caroline Mangez, Adrien Jaulmes, Jean-Paul Mari « Grands reporters, carnets intimes »
14h : Robert Ménard « Liberté d’expression et autres chinoiseries »
14h45 : Isabelle Eshraghi « Femmes, hors du voile »
15h30 – 16h : Nahida Nakad « A la recherche du Liban perdu »
16h15 – 16h45 : Michel Beuret « La Chinafrique »
17h – 17h30 : Jean-Paul Mari « Sans blessures apparentes »
Parmi les auteurs présents :

1_RTEmagicC_EnTerritoireInterdit-03_01.jpg.jpg Thomas Dandois (11h)
« En territoire interdit » – Préface de Robert Ménard – Flammarion – septembre 2008
Ce livre, ce sont le film et les images que vous ne verrez jamais. C’est le témoignage que les autorités nigériennes ont voulu interdire, en arrêtant deux reporters français et en saisissant les vidéos et les photos réalisées au en pleine guerre Nord Niger, au cœur du Territoire Interdit.
Pour s’être rendu sur place illégalement afin de faire leur métier de reporter et témoigner de souffrances des deux camps, Thomas Dandois et Pierre Creisson ont été arrêtés, jetés en prison au Niger et passibles de la peine de mort.
Depuis plus d’un an une guerre qui ne dit pas son nom fait rage au Nord Niger, loin des yeux du monde. La zone a été déclarée interdite aux journalistes et à toutes les organisations humanitaires. Le conflit oppose un mouvement rebelle Touareg au Gouvernement et à l’armée régulière. Comme toujours ce sont principalement les civils qui en souffrent le plus.
Aujourd’hui, les deux reporters témoignent de leur aventure au cœur de ces territoires interdits, leur arrestation, leur passage devant le juge et les longues semaines de détention au fin fonds des geôles africaines.

2_RTEmagicC_couverture_collectif.bmp_01.jpg.jpg « Grands reporters, carnets intimes » (11h45)
Avant-première, sortie début novembre – Ed L’Elocoquent
Livre collectif, préfacé par Jean-Claude Guillebaud et postfacé par Jean-Paul Mari, composé de récits personnels et inédits écrits par des grands reporters.
Auteurs :
Jean-Pierre Perrin, Bruno Philip, Alain Louyot, Christian Hoche, Jean-Paul Mari, Olivier Weber, Karen Lajon, Christophe Ayad, Vincent Hugeux, Jane Evelyn Atwood, Patrick Robert, Philippe Rochot, Yann Gicquel, Alain Buu, Jean-Claude Guillebaud, Caroline Mangez, Lizzie Sadin, Alain Mingam, Adrien Jaulmes, Bernard Ullmann, Henri Bureau. Illustrations originales à l’encre de chine, fusain et gravure sur bois de Françoise Chaussin, Jean-José Hodara et Claude Thomasset.
Ce livre est le terrain de ceux qui, l’espace d’un récit, ont bien voulu déposer leur attirail de grands reporters pour nous confier un temps fort de leur propre histoire.
Pleiku 72, Berlin 89, Paris 96, Gaza 06, Kaboul 89, Beyrouth 82 – vous traverserez ces pages comme un champ de bataille où, en plein carnage, se livre une lutte essentielle pour la dignité. Dans l’urgence et la nécessité, il s’agit d’être là, de prendre « la place du mort », pour tirer quelque chose du chaos.
Massacres, exécutions, cris, haine, destruction, peur – que vont-ils faire de toute cette horreur ?
Parce qu’ils sont là, dans les mailles de l’Histoire en train de se faire, les grands reporters témoignent, rapportent sur le vif les dates, les noms, les rouages d’une actualité. Mais surtout, à leur retour, ces hommes ont quelque chose à dire – sur le monde, sur l’autre, sur nous-mêmes.
Chaque récit délivre une parole singulière et pas un ne se laisse confondre ; mais tous nous disent, et c’est à la fois heureux et désolant, de quoi nous sommes faits.
E. Dürr

2_RTEmagicC_Menard_01.jpg.jpg Robert Ménard (14h)
« Liberté d’expression et autres chinoiseries »
Avant-première, sortie le 9 octobre – Editions Robert Laffont
Cet ouvrage revient sur la campagne pour le boycott de la cérémonie d’ouverture des JO de Pékin. Récit inédit sur les coulisses et les négociations secrètes menées autour des Jeux, ce livre est aussi un essai mordant sur la presse, les droits de l’homme et les lâchetés de la classe politique.
Le 24 mars dernier, les images des militants de Reporters sans frontières perturbant la cérémonie d’allumage de la flamme olympique ont fait le tour du monde. En quelques semaines, de Paris à Nagano, la petite organisation de défense de la liberté de la presse aura réussi à faire descendre dans la rue des dizaines de milliers de personnes. Jamais on aura autant parlé de la Chine, du Tibet et des exactions qui s’y déroulent. Son fondateur, Robert Ménard, est ainsi devenu la bête noire des autorités chinoises, le cauchemar du Comité international olympique, la cible d’une gauche radicale indulgente pour les régimes communistes et la mauvaise conscience d’hommes politiques. Robert Ménard livre ici un récit passionnant et inédit des coulisses et des négociations secrètes en même temps qu’un pamphlet très personnel et argumenté sur la presse, les droits de l’homme et les lâchetés de la classe politique. Avec ce livre, qui est aussi un retour sur son histoire personnelle marquée par l’Algérie, sa rupture avec le gauchisme, la « montée » à Paris d’un petit provincial, Robert Ménard veut remettre à l’honneur le beau mot de militant, à ses yeux aujourd’hui brocardé, ringardisé.
Après des études de philosophie, Robert Ménard est devenu journaliste à la fin des années 70. Il a travaillé dans la presse écrite puis à la radio. Il a fondé – avec trois autres journalistes, Emilien Jubineau, Rémi Loury et Jacques Molénat – Reporters sans frontières, en 1985, à Montpellier. Robert Ménard, secrétaire général de RSF de 1990 à 2008, vient d’être nommé par les représentants des sections, président d’honneur de l’organisation. Il a reçu en 2005 au nom de Reporters sans frontières le prix Sakharov décerné par le Parlement européen.
(source : RSF)

4_RTEmagi4cC_Eshraghi_-_Femmes__hors_voile_01.jpg.jpg Isabelle Eshraghi (14h45)
« Femmes, hors du voile »- Textes de Laure Adler – Editions du Chêne – Octobre 2008
Des images du monde musulman défilent régulièrement sur nos écrans. Mais le connaît-on pour autant ? Parmi les 1,3 milliards de croyants, soit 20% de la population du monde, combien sont des
femmes ? Aucun chiffre officiel n’est disponible à ce jour. Comment vivent-elles l’Islam ? La vision occidentale réduit souvent leur existence au voile, au mariage arrangé, à la violence et au terrorisme.
L’urgence de l’information ne nous permet pas de passer du temps pour comprendre réellement ces sociétés musulmanes. A cause des préjugés ou de l’image globale que l’on a des pays islamiques, on a tendance à mettre les femmes dans le même « sac médiatique ».
Isabelle Eshraghi a été naturellement amenée à s’immerger dans les pays musulmans du côté des femmes, et c’est avec elles, à travers elles, que sa démarche photographique s’est démarquée des nombreux clichés, notamment en suivant de près les « petits moments » significatifs de leur vie quotidienne.
Depuis dix ans, en tant que photo-journaliste, elle a mené des enquêtes visuelles sur la situation des femmes dans plusieurs pays : Maroc, Egypte, Koweit, Arabie Saoudite, Qatar, Irak, Iran, Afghanistan, Pakistan, Niger.

5_RTEmagicC_A_la_recherche_du_liban_perdu_-_Nahida_Nakad_01.jpg.jpg Nahida NAKAD (15h30)
« A la recherche du Liban perdu » – Calmann Lévy – 24 septembre 2008
A Beyrouth, tout le monde connaît la Galerie Semaan, ce magasin de meubles situé sur la ligne de démarcation entre le quartier chrétien et le quartier musulman. C’est par là que l’armée israélienne a pénétré dans Beyrouth en 1982 et y a établi un check-point entre les deux parties de la ville. Dix ans auparavant, Nahida Nakad, qui est née dans le quartier face à la Galerie Semaan, faisait partie d’une bande de copains joyeuse et insouciante, à l’image d’une ville, Beyrouth, qui commençait à croire à l’avenir. Nahida Nakad, qui est revenue régulièrement au Liban comme grand reporter pour TF1, raconte un peuple épris de liberté, « désespérément optimiste », qui rêve de paix mais dont la nation souffre de vices de construction rédhibitoires.

6_RTEmagicC_La_chinafrique.jpg.jpg Michel Beuret (16h15)
« La Chinafrique » – Photographies de Paolo Woods – Grasset et Fasquelle – avril 2008
L’Afrique n’est plus un continent à la dérive. L’appétit de la Chine pour ses matières premières a changé la donne. Le continent noir connaît ainsi une croissance sans précédent et suscite à nouveau toutes les convoitises. Cette fois, les centaines de milliers de Chinois qui s’y précipitent ont une longueur d’avance. Ils séduisent les dictateurs, parce qu’ils investissent et ne parlent pas de démocratie, et les peuples, parce qu’ils construisent des routes ou des barrages. Les Occidentaux, la France surtout, se laisseront-ils évincer ? Quelles sont les conséquences écologiques de cette nouvelle ruée vers l’or ? Comment réagissent les Africains ? Comment se passe la rencontre de ces deux mondes si différents ? Les auteurs de ce document passionnant, enquête et récit, ont parcouru quinze pays à la rencontre de ces nouveaux colons, des campagnes sinistrées du coeur de la Chine aux fauteuils en cuir des ministres africains, des forêts menacées du Congo aux karaokés du Nigeria, le long des pipelines du Soudan et des chemins de fer d’Angola. Ils racontent l’aventure des Chinois lancés à la conquête d’une terre que l’Occident jugeait tout juste bonne à recevoir de l’aide humanitaire.

7_RTEmagicC_MARI.jpg.jpg Jean-Paul MARI (17h)
« Sans Blessures Apparentes » – Robert Laffont – 9 octobre 2008
Pourquoi la guerre rend fou ?
Grand reporter au Nouvel Observateur depuis vingt-cinq ans, Jean-Paul Mari a publié cinq livres traitant des drames humains dans les différents conflits internationaux.

Grand reporter : l’homme dont c’est la profession met à chaque instant sa vie en jeu. Depuis trente ans, Jean-Paul Mari a couvert toutes les guerres du globe. Il a parcouru les champs de bataille, de l’Irak au Rwanda, du Moyen-Orient à la Bosnie, au Sierra Leone, en Somalie, au Sri Lanka. Il a rencontré des héros et des assassins, il a vu des massacres, des villages brûlés, des enfants égorgés dans leur école, des civils découpés devant leur maison. Les plus grandes peurs comme les courages les plus admirables ont passé sous yeux. Il raconte.

Que peut-on faire de la douleur de la guerre ?
Cette question obsédante, il l’a posée à des médecins qui tentent de rendre à la vie ceux qui ont vu la mort et s’en sont sortis  » sans blessure apparente « . Ceux-la ont vécu un moment d’effroi indicible, une rencontre avec la mort sous des formes diverses : une odeur, un regard, un cri, une vision insoutenable. Après quoi ils se sentent morts bien qu’ils soient vivants. Ils ne font plus partie de ce monde, ils peuvent devenir fous. Des milliers d’anonymes, mais aussi des écrivains, des peintres, des cinéastes ont subi et décrit cette expérience ultime. L’auteur aussi a vu la mort en face.

La guerre fait partie à la fois de l’Histoire et du quotidien de l’humanité
Celui qui n’a connu que la paix ne fréquente que la moitié du monde.
Le premier mérite de Jean-Paul Mari est d’avoir affronté l’épouvante pour en témoigner. Le second, peut-être encore plus grand, est d’avoir enquêté, réfléchi, analysé. Il n’a pas voulu que restent enfouis l’horreur et les traumatismes. Il a choisi d’écrire pour sortir de ces ténèbres-là et affirmer que la vie peut-être la plus forte.

Les auteurs participant au Forum Médias seront également présents au Salon du Livre avec leur ouvrage