Ce reportage a été réalisé entre juillet 2017 et février 2018. Les soldats des deux camps (Ukrainien & Séparatiste) sont photographiés afin de témoigner au mieux des leurs conditions de vie. Les positions militaires se font face, 150 mètres les séparent.
Février 2018, province séparatiste autoproclamée de Donetsk, un soldat équipé d'un fusil à lunette surveille son secteur depuis une position des forces séparatistes pour se protéger des bombardements de l’armée Ukrainienne, situées à environ 100 mètres de l’autre côté du No Man’s Land. (Edouard ELIAS)
Février 2018, province séparatiste autoproclamée de Donetsk, Deux soldats séparatistes observent les forces adverses à l'aide d'un periscope depuis une tranchée pour se protéger des bombardements et des tireurs embusqués de l’armée Ukrainienne, situées à environ 100 mètres de l’autre côté du No Man’s Land. (Edouard ELIAS)
Février 2018, province séparatiste autoproclamée de Donetsk, Un soldat Séparatiste se déplace à l’abri des bombardements et des snipers d’une position à l’autre. Le no man’s land est extrêmement dangereux, miné et surveillé par les deux bélligérants. (Edouard ELIAS)
Février 2018, province séparatiste autoproclamée de Donetsk, une position des forces séparatistes pour se protéger des bombardements de l’armée Ukrainienne. Deux soldats se préparent, en pleine nuit, à aller défendre leur position contre les forces Ukrainiennes testant leur défenses. Les échanges de tirs sont à environ 30 mètres de leur position. Ils tremblent. (Edouard ELIAS)
Février 2018, province séparatiste autoproclamée de Donetsk, Un soldat séparatiste se déplace dans une tranchée des forces séparatistes pour se protéger des bombardements de l’armée Ukrainienne, situées à environ 100 mètres de l’autre côté du No Man’s Land. (Edouard ELIAS)
Février 2018, province séparatiste autoproclamée de Donetsk, une position des forces séparatistes pour se protéger des bombardements de l’armée Ukrainienne, situées à environ 100 mètres de l’autre côté du No Man’s Land. Un soldat se repose dans sa couchette, il n’arrive pas à trouver le sommeil à cause des bombardements. (Edouard ELIAS)
Février 2018 Sud de la province séparatiste autoproclamée de Donetsk, une patrouille de séparatistes rejoint sa position sous un vent glacé et une temperature d’environ -15 degrés. (Edouard ELIAS)
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(Edouard ELIAS)
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Novembre 2017, Lviv, Ukraine, Les cadets de l’armée ukrainienne qui rejoindront en grande partie le front les prochains mois, à l’issue de leur formation. (Edouard ELIAS)
Janvier 2018, Mariynka, Ukraine,un soldat accède au toit d’un hôpital détruit par les bombardements pour s’installer à son poste d’observation. (Edouard ELIAS)
Janvier 2018, Les soldats ukrainiens se déplacent à l’abri des bombardements dans des boyaux creusés à même le sol. (Edouard ELIAS)
Janvier 2018 Position militaire Zenith, Ukraine. Paysage dévasté par les combats, non loin de l’aéroport de Donetsk. Un soldat se déplace entre les différentes positions de l’armée ukrainienne, protection contre les bombardements d’artillerie et de mortiers. (Edouard ELIAS)
02 janvier 2018 Position militaire Zenith, Ukraine. Un tranchée Ukrainenne, non loin de l’aéroport de Donetsk. (Edouard ELIAS)
Juin 2017,Promka, Ukraine. Bâtiment industriel ravagé par les bombardements, il se situe entre les forces Ukrainiennes et les forces Pro-Russes qui l'occupent à ses deux extrémités. Les soldats vivent sous terre, ici un officier Ukrainien se détend en jouant de la guitare. (Edouard ELIAS)
Juin 2017,Promka, Ukraine. Le prêtre orthodoxe donne une messe en mémoire des hommes de la compagnie tombés au combat. Des femmes sont présentes dans l’armée ukrainenne, servant à l’administration, à l’infirmerie et à l’approvisionnement des hommes en vivres & munitions. (Edouard ELIAS)
4 juillet 2017,Promka, Ukraine. Les tranchées, en partie à "ciel ouvert" sont recouvertes de tissus de camouflage afin de ne pas être repérés par les drônes ou la reconaissance aerienne. (Edouard ELIAS)
juillet 2017,Promka, Ukraine. Un soldat ukrainen épuisé après avoir creusé le prolongement de la tranchée de son poste d'observation. Tout les jours, les soldats se ralayent à tour de rôle pour fortifier leur position. (Edouard ELIAS)
20 juin 2017,Promka, Ukraine. Un jeune chiot grimpe sur les barricades protegeant les hommes des bombardements pour observer un véhicule médical arrivant sur zone. (Edouard ELIAS)
En 2014, une insurrection armée se propage dans le Dombass – région de l’est ukrainien – contre le mouvement « Maidan ». Une ligne de front s’installe et coupe le territoire en deux. D’un coté, il y a l’Ukraine indépendante. De l’autre, deux provinces séparatistes limitrophes de la Russie : Luhansk & Donetsk.
Au début du conflit, les fronts sont mouvants. En mai et juin 2014, les forces ukrainiennes reprennent des territoires. Puis, un accord est signé à Minsk le 5 septembre 2014 pour rétablir la paix ; il n’est pas respecté. En 2015, ce sont les séparatistes qui lancent l’offensive. La Russie, seul pays à reconnaître leur légitimité, est accusée de les soutenir militairement. Un nouvel accord, celui de Minsk 2, est signé en février 2015.
Aujourd’hui, les fronts n’évoluent pas ou très peu. Les hommes se sont enterrés. Ils ont entre dix-huit et soixante ans, sont pris dans guerre de position, sous le feu de l’artillerie, et mènent des combats sporadiques.
Redoutée par les combattants, l’attente s’installe, et avec elle, un sentiment d’impuissance face aux obus, face à la présence des tireurs embusqués qui tuent dès qu’un soldat s’expose. Des deux cotés, les conditions de vie sont les mêmes, les visages se ressemblent, la terre est retournée, tout objet est transformé en abri.
Depuis le début du conflit 10 000 personnes sont mortes et 25 000 ont été blessées.