Danish Siddiqui : photojournaliste indien, tué en Afghanistan par les talibans.
Le photojournaliste indien Danish Siddiqui, lauréat du prix Pulitzer, a été tué en Afghanistan, a déclaré l’ambassadeur de son pays à Delhi.
Siddiqui, le photographe en chef de l’agence de presse Reuters en Inde, était en mission en Afghanistan lorsqu’il est mort.
Il faisait partie d’un convoi des forces afghanes qui est tombé dans une embuscade tendue par des militants talibans près d’un poste frontière clé avec le Pakistan, selon les rapports.
Il n’y a pas eu de réaction immédiate du gouvernement indien.
On ignore combien d’autres personnes ont péri dans l’attaque.
L’ambassadeur d’Afghanistan en Inde, Farid Mamundzay, s’est dit profondément troublé par la nouvelle du « meurtre d’un ami ».
Basé à Mumbai, Siddiqui a travaillé avec Reuters pendant plus d’une décennie.
En 2018, il a remporté le prix Pulitzer de la photographie de reportage. Il l’a remporté aux côtés de son collègue Adnan Abidi et de cinq autres personnes pour leur travail de documentation sur les violences subies par la communauté minoritaire des Rohingyas au Myanmar.
Récemment, ses photos de funérailles de masse organisées au plus fort de la deuxième vague dévastatrice en Inde sont devenues virales et lui ont valu des éloges et une reconnaissance mondiale.
« Si j’aime couvrir l’actualité, qu’il s’agisse d’affaires, de politique ou de sport, ce que j’apprécie le plus, c’est de saisir le visage humain d’un événement de rupture », avait déclaré Siddiqui à Reuters.
Siddiqui était en mission pour couvrir les affrontements dans la région de Kandahar, alors que les États-Unis retirent leurs forces d’Afghanistan avant la date limite du 11 septembre fixée par le président Joe Biden.
Les Talibans – une milice islamique fondamentaliste – ont contrôlé l’Afghanistan du milieu des années 90 jusqu’à l’invasion américaine en 2001. Le groupe a été accusé de graves violations des droits de l’homme et de la culture.
Avec le retrait des troupes étrangères après 20 ans, les talibans reprennent rapidement des territoires dans tout le pays, faisant craindre une éventuelle guerre civile.
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