Disparition de Marc Kravetz (journaliste, reporter, prix Albert Londres)
Marc Kravetz s’en est allé ce 28 octobre à l’âge de quatre vingt ans. Après une longue carrière de journaliste, de reporter, d’éditorialiste, notamment au journal Libération.
Il avait reçu le prix Albert-Londres en 1980 pour ses reportages en Iran, alors qu’il travaillait pour le quotidien Libération et a présenté longtemps « Le portrait du jour », une chronique quotidienne dans Les Matins de France Culture
L’hommage d’Alain Louyot, prix Albert Londres.
« La discrétion et la pudeur étaient leur lot commun et maintenant qu’ils ne sont plus on peut leur dire à quel point on les aimait.” Voilà ce qu’écrivait Marc Kravetz au sujet de deux de ses confrères et amis de Libération. Aujourd’hui Marc le discret, le pudique qui a longtemps caché le mal qui le rongeait les a rejoints.
Alors sans froisser sa pudeur toute la famille du Prix Albert Londres peut lui dire aujourd’hui la grande admiration et la profonde affection qu’elle avait pour lui.
Un reporter « à l’ancienne » (il n’aimait pas le terme « grand reporter »), né en 1942, qui s’est brillamment illustré sur tous les terrains et notamment au Liban, en Iran et a longuement couvert l’interminable conflit israélo-palestinien. Il avait reçu en 1982 le Prix Albert Londres pour ses reportages sur la révolution islamique et pour son superbe livre « Irano Nox » racontant la nuit iranienne promise, au sortir de la dictature du Shah, par le régime des mollahs.
Un ouvrage prophétique si l’on en juge par les manifestations des Iraniennes aujourd’hui… »
Alain Louyot ( Prix Albert Londres )
grands-reporters.com
» Sept mois, collés l’un à l’autre, à courir la terre de Nouvelle-Calédonie pendant les évènements de 1984-85. Lui travaillait pour Libération, moi pour Le Matin. Nous étions à la fois concurrents de circonstance et amis spontanés. Surtout amis. Nous le sommes restés.
On devrait interdire à nos amis de mourir.
Jean-Paul Mari «
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