Jean-Paul Mari présente :
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Afghanistan. Talibans. « Libérez Mortaza ». Création d’un comité de soutien.

« Mortaza est un journaliste, pas un espion! »

Un mois après l’arrestation à Kaboul de notre confrère, le journaliste franco-afghan Mortaza Behboudi, 14 médias se sont associés à Reporters sans frontières pour appeler à sa libération immédiate. Et créer un comité de soutien. Ce professionnel réputé est emprisonné depuis un mois à Kaboul sans aucun motif valable.

Soirée de soutien organisée par RSF en lien avec Aleksandra Mostovaja, épouse  de Mortaza.

Après avoir conservé le silence pendant 30 jours sur la détention du journaliste franco-afghan Mortaza Behboudi, dans une prison de Kaboul en Afghanistan, depuis le 7 janvier dans la capitale afghane, plusieurs médias avec RSF ont décidé l’information publique. Depuis un mois, tous les efforts, discrets, à titres divers, afin d’obtenir sa libération et mettre fin à une incarcération proprement aberrante, n’ont pas abouti.

Mortaza Behboudi a commencé sa carrière comme photoreporter à l’âge de 16 ans dans son pays natal. Réfugié en France du fait de menaces, il est accueilli à la Maison des journalistes à Paris. Il a alors 21 ans. Avec des confrères exilés, il crée le site d’information Guiti News. Très vite, il collabore avec de nombreux médias français et francophones : France Télévisions, TV5 Monde, Arte, Radio France, Mediapart, Libération, La Croix notamment.

Il est coauteur de la série de reportages À travers l’Afghanistan, sous les talibans, publiée sur Mediapart et primée en 2022 par le prix Bayeux des correspondants de guerre et le prix Varenne de la presse quotidienne nationale. Il a contribué au reportage Des petites filles afghanes vendues pour survivre, diffusé sur France 2, qui sera également récompensé en 2022 au prix Bayeux.

Le 5 janvier 2023, Mortaza Behboudi s’est à nouveau rendu en Afghanistan pour un reportage. À peine 48 heures plus tard, il est arrêté alors qu’il s’apprêtait à récupérer son accréditation presse. Le 15 janvier, son téléphone portable a appelé le service assistance de RSF. Aucun message n’ayant été laissé, impossible de savoir si c’est lui qui a appelé ou si l’un de ses geôliers a utilisé son téléphone. Depuis, son téléphone ne répond plus.

On sait juste qu’après 11 jours de détention dans une prison de Kaboul pour défaut de présentation d’accréditation, il a été transféré dans une autre prison de la capitale et serait sous le coup d’une accusation d’espionnage.

Nous appelons le régime des talibans à mettre un terme à cette situation insensée. Mortaza Behboudi est un journaliste réputé, respecté et apprécié de ses consœurs et confrères. Nous espérons que notre message portera jusqu’à la capitale afghane dans les bureaux des autorités qui ont pris la décision de son arrestation et qui détiennent la clé de sa libération.

Des messages ont d’ores et déjà été passés. Un canal de discussions a été ouvert par Reporters sans frontières (RSF) auprès des autorités talibanes.

grands-reporters s’associe à cet appel

Voir notre rubrique « Reporters en danger »

 

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