Jean-Paul Mari présente :
Le site d'un amoureuxdu grand-reportage

migrants

Edito: « Deux naufrages, deux mondes », par Laurent Joffrin

À quelques jours d’intervalle, deux accidents maritimes ont occupé l’actualité. Comparaison… Le sauvetage émeut le monde entier. Les passagers sont...

Venezuela-Colombie: L’exode d’un peuple.

par Jean-Paul Mari
Sur 30 millions de Vénézuéliens,
ils sont déjà 6 millions à avoir quitté leur pays depuis 2014. Beaucoup s’aventurent, à pied, dans la montagne, pour gagner Bogota en suivant la Route 55. Nous avons fait le chemin en sens inverse, pour...

Injustice. Grèce : Sarah Mardini, jeune héroïne syrienne, risque vingt-cinq ans de prison

par Maria Malagardis
Célèbre pour avoir sauvé de la noyade les réfugiés qui accostent en Grèce, la jeune Syrienne a inspiré Netflix, mais se retrouve poursuivie par la justice grecque. Tout a commencé comme un conte de fées moderne, avant de virer au...

Traite arabo-musulmane. Entretien. « Les bateaux ivres », l’Odyssée des migrants en Méditerranée.

par Jean-Paul Mari
Le livre  "les bateaux ivres", l'Odyssée des migrants en Méditerranée, racontait le sort des Africains en Libye , réduits en esclavage, et cette nouvelle forme moderne de traite arabo-musulmane.   [caption id="attachment_18217" align="alignnone" width="800"] Photo Narciso Contreras - Hans Lucas[/caption]...

« LES BATEAUX IVRES » . L’Odyssée des migrants en Méditerranée.

par Jean-Paul Mari
Trente-cinq ans que je cours le monde et ses tourments. La première fois, en dehors d’une guerre, que j’ai vu l’exode d’une population, c’était en Asie où les boat-people fuyaient le régime communiste d’Hanoï. Des jonques en bambou sur la Mer de Chine, la dérive et les naufrages, tous les éléments étaient déjà là. Mais ces migrants étaient des réfugiés politiques et le monde les regardait d’un œil bienveillant et attentif. J’étais revenu avec une image, plus forte que les autres, celle d’un bébé de six mois que ses parents avaient confié, seul, aux autres exilés en route vers les côtes malaises. Avec le temps, l’exode des migrants n’est plus devenu un phénomène exceptionnel. Et le monde s’est lassé. J’ai suivi les barques, les pateras qui affrontaient le détroit de Gibraltar, les pirogues de la mort pour les Canaries, les zodiacs de Turquie vers l’île grecque de Lesbos, le flot des épaves vers le Canal de Sicile. Jusqu’à Lampedusa, caillou submergé par le flux. Partout les « migrants », comme on dit, comme si le « migrant » était un modèle unique, uniforme, comme si ceux qui fuient le chaos de la guerre ou la sècheresse avaient la même histoire. J’ai suivi le sillage de ces bateaux ivres, sur mer et sur terre, dès leur point de départ, un village subsaharien, un désert érythréen de la corne de l’Afrique, une capitale arabe, une montagne d’Afghanistan ou de Syrie. Je voulais faire le récit choral de ces centaines de milliers d’hommes et de femmes qui ne voient qu’une seule issue, partir, pour la grande traversée, à travers notre mer, la méditerranée. Nous, européens, nous hésitons toujours, entre aveuglement volontaire, compassion et répression. Sans parvenir à définir une attitude réaliste, une politique commune. Pendant ce temps-là, ils partent. Avec la force des désespérés ou des conquérants. Et rien ne les arrêtera LIRE LE PREMIER CHAPITRE.