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Egypte: La naissance des écritures. « les aventuriers de la langue perdue »

publié le 05/08/2021 | par Jean-Paul Mari

Pendant des siècles, l’Egypte ancienne ne fut qu’un mystère. Impossible de lire un traître mot de ces millions de textes légués par les pharaons à l’humanité. Puis commença l’extraordinaire enquête de Champollion, jusqu’à la découverte décisive. Depuis, d’autres archéologues ont fait progresser le savoir, allant de surprise en surprise. Jean-Paul Mari raconte l’odyssée de ces découvreurs du signe qui ont percé les secrets de Pharaon


 

 

Surtout ne pas s’arrêter.

Fermer les yeux et avancer tout droit, fidèle au schéma griffonné par ce cher Gunther, un archéologue allemand. Dieu que c’est difficile d’avancer! Pas seulement à cause de la chaleur moite, étouffante qui vous inonde la nuque d’une coulée de sueur qui devient vite cataracte du Nil.

A chaque visite, le plus dur est de résister à la tentation toujours aussi forte de l’incroyable amoncellement de trésors qui donnent ce vertige du voleur masqué enfermé dans la plus grande salle des coffres de l’histoire ancienne. Tout vous arrête, un géant en granit noir, un masque d’or dans une fragile vitrine, un élégant fragment de poterie du début du monde, un papyrus flamboyant comme un coucher de soleil sur Louxor, des statuettes aux courbes féminines, yeux de lapis-lazuli, seins d’albâtre et hanches rondes… Marchons.

Il faut se résoudre à forcer le dédale, têtu et aveugle, obsédé par la quête dans ce musée du Caire, aussi vaste qu’une gare de triage sur trois niveaux où chaque objet est un inestimable chef-d’œuvre. Ah! ces souterrains sévèrement interdits au public où dorment, couverts de bâches dans une poussière immobile, de quoi doubler le volume du musée actuel.

Surtout ne pas penser au sous-sol! Il faut avancer mais j’ai beau poser la question, personne – ni les guides, ni les employés, ni les policiers qui quémandent une cigarette et secouent la tête, embarrassés – ne paraît connaître l’emplacement précis des fabuleuses «étiquettes d’Abydos». Et comment, sans renseignement précis, localiser une paire de carrés d’ivoire de deux petits centimètres de côté? Forcé jusque dans son bureau, le directeur du musée abandonne son thé à la menthe: il sait.

On le suit vers le département prédynastique, d’avant le règne du roi Narmer en 3200 av. J.-C. Voilà la vitrine! En bois vernis, craquelé, sous un faible néon, entre ombre et lumière. Aussitôt recouverte par une nuée compacte de Japonais qui s’intéressent à un jeu de l’oie de l’Antiquité.

En jouant des coudes, on tombe d’abord sur un disque gravé en bronze où un chien court après une gazelle. Un axe central permet de faire tourner le disque à grande vitesse, l’image s’anime et le chien rattrape sa proie: le premier dessin animé de l’histoire du cinéma. Enfin, au bas de la vitrine, sur les étiquettes d’ivoire percées d’un trou, on distingue nettement les logos: un poisson, une flèche, un faucon et des chiffres.

Ce n’est pas un simple pictogramme et ce n’est plus du dessin. Collés l’un à l’autre, les signes disent autre chose que ce qu’ils représentent; ils réussissent, pour la première fois dans l’histoire d’Égypte, un prodige d’extraction et d’abstraction: dire un nom, enfermer l’invisible, l’inconsistant, du son. Ces minuscules étiquettes, à la naissance de l’écriture, concrétisent un pas colossal pour l’humanité. On a retrouvé les premiers hiéroglyphes!

Douze ans plus tôt et 600 kilomètres plus au sud, Gunther Dreyer tourne autour d’étranges tumulus de terre. Nous sommes en octobre et la chaleur fait trembler les ombres du désert d’Abydos. Dreyer est l’archétype de l’archéologue, entendez un enfant d’une cinquantaine d’années, cheveux blancs, mince et élégant, érudit précis et raisonnable, rigoureux comme un Germain éclairé mais dont les yeux juvéniles étincellent face à la poussière d’une tombe royale.

Il rêve en hiéroglyphes, lit le sumérien ancien et l’akkadien et sait qu’au siècle dernier le Français Amelineau a fouillé ici – trop vite! – 160 tombes prédynastiques en quatre jours. Il fait un trou au hasard, creuse, atteint des couches de briques et tombe… sur la plus grande des 12 tombes royales d’Abydos! D’abord des os, des côtes humaines découpées en morceaux égaux. Puis, dans la chambre des offrandes, une poterie marquée du signe du scorpion.

Ici, des boîtes en bois mangées par les termites. Là, dans la poussière,150 petits carrés de bois ou d’ivoire, des étiquettes percées d’un trou, couvertes de sel, illisibles. Le nettoyage doux au pinceau révèle des signes étranges: un arbre, un scorpion, un poisson, un coquillage. Le dessin est nouveau, particulier mais rappelle les hiéroglyphes. Qu’est-ce que c’est? Le dogme jusqu’alors en égyptologie décrète que l’écriture n’existait pas encore à cette époque.

De retour à son cabinet du Caire qui surplombe l’île Éléphantine, Dreyer étudie d’abord pendant un an les poteries toutes frappées d’un arbre et d’un superbe scorpion en se demandant si le signe indique le contenu du pot, le nom des propriétaires ou l’origine du pot. Le contenu? L’analyse montre qu’il s’agit de graisse ou d’huile. Huile de… scorpion. Impossible. Les différents propriétaires? Non. Toutes les poteries ont une forme identique. Alors?

Dreyer sait que les grandes fermes agricoles, domaines notés par le logo de l’arbre, portaient le nom des rois fondateurs. Le défunt vivait donc dans la ferme «Scorpion». Aussitôt, il applique cette théorie du lieu, de l’origine, au décryptage des étiquettes. D’abord, l’étiquette «numéro 103», le signe d’une cigogne accolé à celui d’une chaise-fauteuil. Si c’est un simple dessin, il ne veut rien dire. Dreyer pense à Champollion, génie qui a erré longtemps parce que son époque voulait ignorer la piste phonétique. Depuis, on a découvert que le pain, qui se dit ta , peut dire aussi la consonne t .

Ainsi, la cigogne peut sonner b en égyptien et la chaise-fauteuil s-t . Dreyer se rappelle une inscription plus tardive observée dans un temple de la VIe dynastie, le nom d’une cité dans le delta du Nil: Tell al-Basta. Or les Egyptiens ne notaient pas les voyelles. Donc, b-s-t se lit basta . Et l’étiquette sur la poterie indique d’où vient l’offrande au roi défunt d’Abydos: de Tell al-Basta! Pour vérifier ses conclusions, Dreyer se jette sur d’autres étiquettes. Là, il achoppe.

Le signe de trois pics, de sommets, indique la «montagne», djou; à côté, un croissant de lune avec un éclair dit «l’obscurité», gereh… Djou-Gereh, la montagne de l’obscurité, de la nuit? Devant mes yeux écarquillés, il éclate de rire: «Enigmatique, isnt’it?» Une autre étiquette montre un serpent sur une montagne et un ibis, connu en hiéroglyphe sous le nom de yahu, la lumière du soleil.

Dreyer accole les deux expressions, «montagne du soleil et montagne de l’obscurité», il traduit «soleil levant et soleil couchant», c’est-à-dire «est et ouest»… Les étiquettes indiquent que les cadeaux étaient envoyés au roi défunt par des prêtres et seigneurs qui habitaient la rive est ou la rive ouest du Nil… Voilà tout!

Dreyer vient de prouver, avec la découverte de ces étiquettes, que l’articulation dessin-écriture s’est faite dès 3150 av. J.-C.: «Les analyses au carbone 14, relativement imprécises quoi qu’on en dise, vont plus loin et les font remonter jusqu’en 3300 av. J.-C», dit Gunther Dreyer, qui préfère se référer prudemment à la chronologie des rois d’Egypte, bien plus sûre. Qu’importe! Les débuts de l’écriture dans la vallée du Nil viennent de gagner un siècle et demi d’âge et commencent à flirter avec les origines du sumérien en Mésopotamie.

Plus troublant encore: on a retrouvé des sceaux cylindriques utilisés pour marquer les bouchons d’argile sur les jarres, un début d’écriture phonétique qui remonterait à 3400 av. J.-C.! «Nous savons que les rois égyptiens ont envoyé très tôt de la vaisselle gravée vers la Mésopotamie», dit Gunther Dreyer. Leurs écritures sont pourtant radicalement différentes. Qui a commencé? Difficile à dire. Chaque découverte peut remettre tout en question. On a peut-être exporté non pas l’écriture, mais bien la lumineuse idée de l’écriture.

Sans elle, rien n’est possible, pas d’administration, pas d’impôts, pas d’Etat, pas de sciences, pas de mémoire et surtout pas d’alchimie de la découverte. En cinq ans d’études acharnées et grâce aux travaux des Anciens, l’archéologue allemand a percé le secret des étiquettes. Champollion, génie français, a consacré, lui, chaque seconde de sa vie au mystère des hiéroglyphes avant de mourir d’épuisement.

Tout commence en 1790 dans une librairie de Figeac, dans ce Quercy riche en truffe noire. Dans la librairie de son père, ancien commerçant ambulant, un gamin est fasciné par l’expédition en Egypte du jeune général Bonaparte et ces signes mystérieux recopiés par les savants, dont le monde a oublié la signification depuis quinze siècles. Tout petit, Jean-François Champollion a appris à lire seul, dans les missels.

A 9 ans, il s’essaie déjà à comprendre Homère et Virgile dans le texte. A 11 ans, il quitte le Lot pour Grenoble et retrouve son frère Jacques-Joseph, autre esprit éclairé et passionné d’Egypte. Champollion peine et s’ennuie à l’école et il préfère s’attaquer avec l’aide de son frère aux antiques civilisations orientales en apprenant le latin, le grec, l’hébreu, l’arabe, le syriaque, le persan, le sanscrit et le chinois. Le jeune homme rend de fréquentes visites au préfet de l’Isère et à son extraordinaire collection d’objets anciens rapportés de l’expédition de Bonaparte.

Il devient l’ami d’un vieux prêtre égyptien, l’occasion d’obtenir une connaissance approfondie des anciens manuscrits en langue copte. A 14 ans, il rédige un travail sur la mythologie grecque, puis un dictionnaire géographique de l’Orient. Et il affirme: «Je veux savoir l’égyptien comme mon français!» A 16 ans, le jeune Champollion soutient devant l’académie de Grenoble que le copte n’est qu’une forme tardive de la langue de l’ancienne Égypte. En 1809, nommé professeur d’histoire, il n’a pas les moyens d’aller en Angleterre étudier la pierre de Rosette – son rêve -, et doit se contenter de copies imparfaites. En 1810, il est docteur ès lettres: il a tout juste 20 ans.

La chute de l’Empire le jette en prison puis il doit se retirer à Figeac dans son Lot natal. Il bouillonne. Les hiéroglyphes lui résistent! Bien sûr, comme son concurrent l’Anglais Thomas Young, il a perçu l’existence de signes alphabétiques. Bien sûr, il a traduit le nom de souverains tardifs, Ptolémée et la somptueuse Cléopâtre. Sauf qu’il croit encore, comme les philosophes néoplatoniciens et les jésuites du xve siècle, à la théorie officielle qui dit que l’écriture des pharaons n’est faite que de symboles silencieux et de motifs figuratifs. Et là c’est l’impasse, l’échec.

La lumière jaillit le 14 septembre 1822 quand il reçoit d’Abou Simbel une copie du cartouche de Ramsès II. Le premier signe, un soleil, peut se lire Ra comme le dieu; sa connaissance stupéfiante du copte lui fait ensuite discerner ms, le verbe naître, et il reconnaît immédiatement la lettre s de son alphabet. Le résultat?

Ra-ms-s, mi-phonétique et mi-idéographique, c’est Ramsès! Fou de joie, Champollion surgit de son cabinet pour crier la nouvelle au monde et… s’effondre, abattu par une crise d’apoplexie qui le plonge dans un coma de cinq jours. Quand il se réveille, il prend sa plume et écrit à son frère: «Je tiens l’affaire!» Le reste de sa vie est tout aussi fou.

Champollion, muni d’une copie parfaite de la pierre de Rosette, pourra aller plus loin dans le déchiffrement des hiéroglyphes; il se rendra – enfin! – en Égypte où il arrive après dix-sept jours de bateau, sillonne le pays pendant quinze mois, torturé par des crises de goutte, habillé à l’égyptienne, portant turban, babouches et barbe.

La machine humaine à déchiffrer rédige «Monuments de l’Égypte et de la Nubie», «Notes descriptives», et surtout une grammaire et un dictionnaire dont il ne verra jamais la publication. Le 4 mars 1832, revenu à Paris, cet homme bouillant et solide de 41 ans à peine s’effondre, terrassé par une puis deux attaques, écrasé par le poids de sa passion, à l’égal des travaux des pharaons, à la hauteur de Thôt, dieu des scribes.

Champollion peut reposer en paix. Son génie nous a ouvert les portes du paradis des Anciens. Suivre le chemin des hiéroglyphes, les medou neter, les «paroles sacrées», c’est remonter le Nil vers la source de l’histoire, grignoter les siècles sur cinq mille ans jusqu’à la «dynastie zéro», celle que les chercheurs ont dû inventer depuis qu’ils ont la certitude qu’il existait un Etat constitué avant le premier roi de Narmer.

Propulsés vers moins 3350-3400 ans avant notre ère, on navigue dans le pré-dynastique aux couleurs de la préhistoire. Et après? Ou plutôt et avant? Le vertige nous prend. A ce rythme-là, on va finir par se retrouver nez à nez avec les dieux de l’Egypte. Déjà, pour entendre leurs voix, il suffit de faire résonner les hiéroglyphes si particuliers des Textes des Pyramides. Avec eux, tout est mystère.

Leur origine, inconnue; leur formule calligraphique, archaïque, somptueuse; leur notation, purement phonétique, et leur apparition, brutale, sans aucun préambule, deux mille quatre cents ans av. J.-C., gravés d’une main d’initié sur les murs de la pyramide d’Ounas. Les Textes existaient déjà avant les premières pyramides, dont ils ne font jamais mention. Ils préexistaient, lettre avant la pierre, verbe avant le monument, textes inspirateurs du concept et sans doute de l’architecture du monument funéraire. Que disent-ils?

Le monde, son biotope et le ciel, une métaphore du pouvoir, un traité de politique, de mythologie raffinée et de métaphysique qui invente la lutte du bien contre le mal… «C’est un énorme corpus religieux, le premier de l’humanité, dit, fasciné, Bernard Mathieu, directeur de l’Institut français archéologique du Caire. Le «Livre des morts», le «Livre de l’Amdouat», le «Livre des cavernes», le «Livre des portes», tous les grands écrits postérieurs du Moyen et de l’Ancien Empire sont déjà contenus dans ce millier de formules magiques, dont on retrouvera des pans entiers inscrits sur les temples gréco-romains.

Au début, comme d’habitude, on n’a rien compris à ces formules hermétiques cosmographiques et conjuratoires. Avec la «logique du découvreur», les archéologues les ont lues dans le mauvais sens, à partir de l’entrée de la pyramide, la descenderie, le vestibule, l’antichambre et la chambre funéraire. Avant de comprendre que ces Textes étaient inscrits à l’usage du pharaon et qu’il fallait les lire à l’envers avec la «logique du défunt».

Ensuite, il suffit de suivre le chemin tracé vers le ciel.
«Ô [Roi], tu n’es pas parti mort, tu es parti vivant!», dit le texte gravé face au sarcophage. Et le pharaon se dresse.
Pour le protéger des forces du mal, les formules conjuratoires se font menaçantes: «Crachat de mur, vomissure de brique, ce qui est sorti de ta bouche s’est retourné contre toi-même!»

Pour nourrir son voyage, les hiéroglyphes offrent toutes sortes de provisions, bière, pain, vin, viande, khôl, huiles magiques: «Faim, ne t’approche pas de Téti!… Téti est rassasié!»

L’âme du défunt suit le chemin des formules – «Dresse-toi pour voyager au sein des esprits!» -, d’est en ouest, de l’antichambre jusqu’à la sortie de la pyramide: «Que c’est beau de voir», a dit Isis ; «Que c’est plaisant de regarder», a dit Nephthys à son père, à Osiris, «ce Pépy, quand il monte au ciel parmi les astres, parmi les Impérissables, avec son pouvoir d’attaque sur lui, la terreur qu’il inspire à ses côtés, et sa magie « hékaou » à ses pieds!»

Là encore, l’écriture magique joue le rôle essentiel pour l’ascension vers la résurrection: «Vois, Téti est sorti, vois… ce sont les hiéroglyphes qui l’ont fait monter!»
Là-haut, les dieux lui font fête: «[Ton père] jubile à ton approche, il te prend dans ses bras, il t’embrasse, te caresse.»
Arrivé au ciel, le pharaon, devenu pur esprit, irradie sa propre lumière d’étoile, retrouve la vie et la transmet au monde d’en bas en perpétuant celle des défunts eux-mêmes: «Bien-venu!», dit Isis et «en paix», dit Nephthys, quand elles ont vu leur frère… […] «Pour que tu trouves Rê, debout à t’attendre, pour prendre ta main, te guider dans les Deux Chapelles du ciel, et te placer sur le trône d’Osiris!»

Voilà où mène le chemin du hiéroglyphe. Écrire le nom du pharaon, le dire, le faire résonner, c’est l’inscrire vivant dans la durée pour le faire passer à la postérité: «Sois un scribe, et mets ceci dans ton coeur pour que ton nom ait le même sort: plus utile est un livre qu’une stèle gravée ou qu’un mur solide. Il tient lieu de temple et de pyramide, pour que le nom soit proclamé.»
«L’homme périt, son corps redevient poussière, tous ses semblables retournent à la terre, mais le livre fera que son souvenir soit transmis de bouche en bouche.»
(Extrait du Papyrus de Chester Beatty IV).

Les Textes des Pyramides, gravés pour l’éternité dans un endroit inaccessible aux autres, sont là pour aider le pharaon mort. Au bout des formules, une fois les épreuves surmontées et le culte accompli, le souverain rejoint les dieux et devient lui-même partie du créateur. Par son énergie stellaire, il va ainsi contribuer à la revitalisation de son père Osiris. A la perpétuation de l’univers.

C’est le Maât, une pile à combustible spirituel, une chaîne vitale contre les forces du Mal qu’il faut empêcher d’avancer, une lutte sans fin pour perpétuer l’univers menacé.

Écrire, en Égypte, c’est échapper à la mort et sauver le monde.

 

JEAN-PAUL MARI

Publié en octobre 2006

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