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 Asie• Inde

Inde. La naissance des écritures. Au commencement était l’Oommm…

publié le 06/08/2021 | par Jean-Paul Mari

Dans la tradition indienne, c’est le son qui est sacré.
L’écriture n’est qu’aide-mémoire, accessoire froid,
technique. Et le moindre écart de prononciation est un
péché. Il y a plus de quarante siècles, la civilisation
des bords de l’Indus, qui durera mille ans, se donne une
écriture dont il nous reste deux mille sceaux
d’argile… indéchiffrés. Bien plus tard, au IIIe siècle
avant notre ère, Ashoka le Cruel, devenu « l’ami des
dieux », fait graver sur toutes les parois de son empire
les règles de sa nouvelle loi en brahmi, qui sera la
mère des écritures indiennes d’aujourd’hui. Voyage dans
le pays où le seul vrai temple est le Verbe


La barque avance au fil de l’eau dans la brume du petit
matin. Déjà, la terre bouillonne de chaleur. Dans le
ciel où le soleil est mort s’empilent plusieurs
kilomètres de nuages noirs, couvercle rabattu sur une
bouilloire. Et chaque coup de rame dans l’eau du Gange
fait monter une vapeur sacrée qui embue le paysage.

Il a plu, il pleut ou il pleuvra. De l’Himalaya au golfe du
Bengale, le fleuve gorgé de limon roule sur 2 700
kilomètres des eaux tourbillonnantes et dangereuses.
Dans cette Inde de la mousson, les saris et les chemises
collent aux corps en détresse qui fondent comme la
glaise des marécages.

Soudain, un chant monte de la berge, sorte de litanie,
récitation appliquée et mélodique. La brume se déchire
et Bénarès apparaît, avec ses palais de maharadjah, ses
petites pensions pour pèlerins et ses écoles de yoga,
façades ocre jaune, roses ou bleu pastel, aux murs
crevés d’humidité, branlants et noircis. Bénarès,
l’ancienne Kashi, « la lumière », ville sainte depuis
deux mille ans, visage ridé, craquelé, repoussant. Et
magnifique.

Les ghats succèdent aux ghats, quais et volées de
marches qui plongent dans la boue du fleuve. Partout on
se baigne, on se lave les dents, les cheveux, le corps.
Trois immersions, trois gorgées d’eau limoneuse, une
prière à Ganga, la déesse du fleuve, et le dévot
ressort, à demi nu, sari orange sur les hanches, point
rouge sur le front, purifié, l’air extatique et les yeux
grands ouverts, illuminés par la grâce de Shiva.

C’est lui qui à l’ultime moment viendra vous chuchoter le
mantra qui permet d’échapper au cycle des renaissances.
Mourir à Bénarès est un miracle. Plus loin, près du ghat
de crémation, attendent des chaloupes chargées de tonnes
de fagots à brûler. Sur un bûcher poussif, entouré
d’hommes en deuil, un corps se recroqueville sous
l’effet de la chaleur. Une fumée noire monte dans le
ciel, odeur de chair grillée, de bois humide, d’encens.
De temps à autre, un intouchable jette de grands paniers
de cendre humaine dans le fleuve, juste au-dessus de
l’endroit où des fidèles font leurs ablutions rituelles.
« Bénarès, accroupie, rêve le long du fleuve ; / Le
Brahmane, candide, lassé des épreuves, / Repose vivant
dans l’abstraction parfumée… », écrivait déjà le poète
Henry J.-M. Levet.

La barque contourne un temple englouti et mes doigts
frôlent les frises délicates du toit. Le fleuve emporte
des couronnes d’oeillets orange, des petites barquettes
de feuilles piquées d’une bougie allumée et parfois les
restes d’un cadavre noirci que les corneilles picorent.
Le Gange avale tout. A nouveau, le chant-litanie
s’élève, plus proche encore. On débarque sur le ghat
Hanuman et Bénarès vous engloutit avec un bruit de pavé
mouillé.

La ruelle est en pente, les toits plantés
d’oriflammes lumineuses, le sol couvert de bouses
fraîches et d’ordures. On croise des singes qui se
disputent, un chien qui agonise au coin d’une porte, et
une procession d’hommes portant un brancard chargé d’un
corps enroulé de guirlandes de fleurs et de papier
aluminium doré.

Soudain, les murs du quartier se mettent à vibrer de ce
chant déjà entendu, puissant et grave : l’école védique
est là. A l’intérieur, le carrelage est nu et un
ventilateur brasse l’air bouillant. Le professeur,
brahmane, fines moustaches, lunettes d’écaille et sari
immaculé, se tient assis en tailleur devant le grand
livre des Veda, « la connaissance », textes religieux
apportés il y a peut-être quatre mille ans par les
Aryas, à l’origine de l’hindouisme. Ici personne
n’écrit.

Pendant longtemps, nul n’avait le droit
d’inscrire la parole sacrée : « Ceux qui vendent,
dénigrent ou copient les Veda, ceux-là vont en enfer »,
dit le Vrddhagautama. « L’absolu, c’est la Parole ! »,
insiste un autre recueil. Autour du professeur, cinq
adolescents, tête baissée et pieds nus, psalmodient en
sanskrit les antiques mantras. A côté, un vieillard
ascétique, maigre barbiche et front barbouillé de blanc,
bat la cadence comme un chef d’orchestre suit une
partition.

A la moindre erreur d’intonation, le professeur arrête
tout et corrige, examinant chaque nuance du son :
celui-ci bref, avec le bout des lèvres, en montant,
celui-là la langue collée au palais ; celui-ci très bas
dans la gorge, long et traînant, celui-là très haut en
faisant vibrer la cloison nasale. Une faute
d’inattention, un moment de fatigue et le maître,
apparemment si doux, éructe brutalement.

Chaque faute
est un péché : « Les six pires récitants des Veda sont :
celui qui chante, celui qui récite trop vite, celui qui
remue la tête en récitant, celui qui récite en suivant
un manuscrit, celui qui ne comprend pas le sens du texte
et celui qui a la voix faible », dit le Paniniyasiksa.

Deux heures de récitation, puis les élèves embrassent à
plat ventre le carrelage au pied du maître et se
retirent. D’autres gamins, muets jusqu’alors, prennent
leur place. Eux aussi connaîtront bientôt par coeur un
minimum de 4 000 mantras. Ils ont 7 ans à peine, la tête
rasée, les yeux cernés, le crâne strié de cicatrices des
enfants de Bénarès et cette application enfantine à
arrondir la bouche.

Mais ils sont brahmanes, disent les
Vedas interdits aux autres castes, et au premier signe
du professeur les veines de leur cou se gonflent, leurs
voix nasillardes de bébés deviennent graves, profondes
comme celle des ermites dans les grottes de l’Himalaya.
« ‘m Vishnou », vocalisent les enfants pieux.

«’ôômmm… », le premier des mantras, le son pur, sans
commencement ni fin, celui de la mer, de l’intérieur des
coquillages et des cavernes. Celui que ne peut produire
le choc d’aucun objet. Oui, seule la parole est de feu.
Elle provient de la bouche du maîtr, et le message divin
entre par l’oreille du disciple pour lui emplir le corps
et l’esprit. Elle vibre, sonne, résonne, agit comme une
matière vivante qui contient tous les mystères du monde.

Ici, l’écriture n’est rien, sinon un aide-mémoire, un
accessoire froid, technique et dénué de magie.
L’Inde des premiers siècles de notre ère méprisait
l’écriture… alors qu’elle l’avait inventée puis perdue
trois mille ans auparavant ! Nous avons les traces, dans
la vallée de l’Indus, à cheval sur la frontière du
Pakistan et de l’Inde, d’une civilisation brillante,
urbaine et pacifique qui a flamboyé de 2700 à 1500 av.
J.-C., puis a disparu en emportant tout son savoir avec
elle. Impossible de lire son écriture retrouvée sur 2
000 sceaux en argile.

Impossible de comprendre ces
élégantes inscriptions de 5 à 26 signes au maximum, de
200 à 400 « mots-symboles » énigmatiques. Pas de langue
connue ou apparentée, pas d’écrits bilingues, pas de
Champollion, mais des générations de chercheurs qui
échafaudent en vain des hypothèses et se déchirent sur
l’origine du peuple de l’Indus : Aryens, Dravidiens ou
les deux à la fois. C’est Mû, l’Atlantide, le continent
disparu, une civilisation qui connaissait l’écriture,
les sceaux, l’art de la poterie, le bronze, les bijoux,
la roue, le cheval, le coton, la navigation, le commerce
international, l’architecture urbaine, le jeu d’échecs
et le yoga.

Tout aurait commencé cinq mille ans avant notre ère, au
Baloutchistan, à Mehrgarh, où un embryon de population
s’installe, grandit, crée sa première ville et émigre en
suivant les berges fertiles de la vallée de l’Indus. On
bâtit Harappa, superbe ville de 60 hectares riche de
trésors artistiques, conçue avec des rues à angle droit,
des maisons à étage et à balcon, des piscines, un
système de collecte d’ordures et un réseau d’égouts pour
20 000 habitants.

Ce peuple a la bougeotte et descend
encore vers le sud, édifie Mohenjo-Daro – 40 000
habitants sur 100 hectares -, atteint la mer d’Oman et
construit à Lothal un port qui commerce avec l’Egypte
ancienne et la Mésopotamie. En véritables Phéniciens du
sous-continent indien, les hommes de l’Indus passent le
Rajasthan, entrent en Haryana et dépassent Delhi, vers
les bords du Gange.

Ensuite ? Plus rien. Une secousse tectonique dans
l’Himalaya fait déborder l’Indus et ravage ses rives. Le
cours du fleuve est déplacé, les plaines fertiles
deviennent désertes et l’Inde, pendant près de deux
mille ans, perd son écriture inventée par l’une des plus
anciennes grandes civilisations du monde.

Que sait de tout cela le grand Alexandre quand il
médite sur les bords de l’Indus en 356 av. J.-C. ? Il a
30 ans et vient de conquérir la totalité des royaumes
d’Asie Mineure, de la Phénicie et de l’empire
achéménide, autant dire toutes les terres depuis la mer
Egée jusqu’à l’Inde. Dans trois ans, à Babylone, un
accès de malaria mettra fin à son extraordinaire épopée.
Pour l’heure, une gigantesque bataille vient de
l’opposer au roi indien Poros. Il a gagné encore une
fois. La légende de sa visite à « l’île des Bienheureux
» parle de ces êtres étranges qui vivent nus, été comme
hiver, au pied des arbres dont ils se nourrissent des
fruits et de l’écorce : Alexandre le Grand a peut-être
rencontré les brahmanes, sages de l’Inde.

Il aimerait bien pousser encore vers le soleil levant,
jusqu’au golfe du Bengale, jusqu’au bord du monde. Mais
son armée, épuisée et gavée de victoires, refuse de le
suivre plus à l’est, au-delà de l’Indus. Alors le
Macédonien repart en laissant derrière lui quelques
milliers de soldats grecs avec leurs familles. Plusieurs
siècles après son passage, des royaumes grecs,
indianisés, continueront à prospérer en Sogdiane et en
Bactriane.

 

Quand Menandros le Grec, Milinda en indien,
règne au IIe siècle av. J.-C., c’est en langue pâli
qu’il s’entretient toute une nuit de l’impermanence de
l’être et du nirvana, avec le moine d’une nouvelle
religion, le bouddhisme. En ce temps-là, l’Inde ne
s’inclinait pas face au trident de Shiva mais devant la
grâce infinie de Bouddha. Au début, c’était une divinité
sans visage, et ce sont les sculpteurs grecs qui les
premiers ont façonné son image en stuc en lui donnant la
beauté des traits d’Apollon.

Tout a commencé ici, à quelques kilomètres de
l’inconcevable chaos de Bénarès, dans le temple
d’Ashoka, construit à l’endroit du premier prêche de
Bouddha. Dehors, on foule un sol en brique pilée,
écarlate et sombre. Le parc est couvert d’une mousse
vert tendre où courent les daims mouchetés et les
écureuils. L’orage est passé, abandonnant dans le ciel
quelques nuages blancs nacrés et cette lumière
d’après-mousson, vive et perlée d’eau.

C’est l’Asie retrouvée, un trou de silence dans l’Inde
assourdissante, où l’on s’assied au pied de la masse du
stupa de Dhamekh pour écouter le bruit des feuilles dans
les grands arbres et le souffle du vent sur les arêtes
de pierre qui murmure l’histoire de l’empereur Ashoka.
Au début, on le surnomme Ashoka le Cruel. La légende dit
qu’il a pris le pouvoir en massacrant ses 99 frères et
que sa plus belle victoire, à Kalinga, a éclaboussé de
sang toute la côte orientale de l’Inde. Du sang, trop de
sang.

Le soir même, en parcourant le champ de bataille
couvert de 100 000 cadavres, Ashoka écoute son neveu, un
moine, lui parler des 547 vies antérieures de Bouddha et
de son amour immense. Il se convertit, devient « le roi
ami des dieux au regard amical » et décide de couvrir
son empire des textes de « la Loi » (Dharma). Rejeter la
violence et la guerre, abattre les prisons, se montrer
déférent envers les parents, les brahmanes et les
ascètes, bienveillant avec les esclaves et les
domestiques, éviter de manger la chair des animaux,
respecter les hommes, les animaux et, bien sûr,
l’empereur…

Ashoka veut que le peuple puisse accéder facilement à
cette sagesse. Alors il la fait graver, du nord de
l’Inde jusqu’au Karnataka en passant par l’Afghanistan,
sur des rochers, des blocs de granit de 35 mètres de
haut, sur des stèles, des colonnes, des piliers en grès
rose, à l’intérieur des cavernes, partout ! Comme ici,
au temple d’Ashoka, où l’on peut encore voir ces signes
archaïques orner une colonne de 15 mètres de long,
monolithe rose brisé en trois morceaux posés dans
l’herbe.

On suit du regard le dessin de ces signes,
écriture de roche faite d’angles droits, de carrés, de
triangles et de difficiles arrondis : la brahmi. Quand
est née cette écriture et comment s’est-elle formée ? On
ne le sait pas. Mais cette inscription d’Ashoka, qui
révèle, en 250 av. J.-C., une écriture déjà aboutie, est
la première découverte datée et attestée de l’Inde. La
brahmi sera la matrice de toutes les écritures indiennes
postérieures jusqu’à nos jours !

Ici est le point de départ. Quelques signes simples,
gravés au ciseau, petites graines de pierre, qui vont
ensemencer tout le continent, du haut de l’Himalaya
jusqu’à la pointe sud de l’Inde, passer l’océan,
atteindre Ceylan, l’Indonésie, la Thaïlande, la
Birmanie, le Cambodge, jusqu’au pays de Cham. En Inde,
les moines utilisent un roseau aiguisé qui change la
forme des lettres, tracées sur l’écorce ou sur le
papier, connu depuis le temps d’Alexandre.

On écrit sans lever la main et l’écriture devient cursive, plus ronde,
plus aérienne. Dans le Sud, les lettrés découpent des
feuilles de palme qu’ils grattent et font bouillir, leur
stylet griffe la matière végétale d’une trace invisible
qu’on révèle en l’aspergeant de poudre colorée.
Peu à peu, chacun transforme la brahmi originelle,
modifie son tracé, l’adapte à ses instruments, à sa
mentalité, à sa langue régionale. L’Inde d’aujourd’hui
compte 1 600 langues et dialectes dont 18 – notamment
l’hindi, parlé par 40% de la population – ont le rang de
langues officielles.

La brahmi a donné naissance dès le
Ier siècle à l’écriture kouchane répandue en Asie
centrale, mais aussi, au IVe siècle, à la gupta, qui
essaime vers le Cachemire, puis, au VIIe siècle, à la
plus connue, la nagari. Sans compter l’udiya dans
l’Orissa, la népalaise, la cinghalaise, et les écritures
du Sud, tamoul, télougou et kannada…

A partir du IIIe siècle avant notre ère, la brahmi s’est
envolée, transportée par la foi des moines bouddhistes
et l’audace des marins indiens. Au Xe siècle, l’un
d’eux, commerçant javanais qui parle le sanskrit, le
pâli et le dialecte kavi, touche des côtes inconnues.
Sur une pierre, il grave en brahmi un texte retrouvé il
y a un quart de siècle à peine : « En l’an 845 [923 apr.
J.-C.], le mois d’Asadha [juillet], un vaisseau navire
commercial explore la côte, le capitaine du bateau est
Vusaluna, il veut nommer l’endroit Laki Bumi [la terre
espérée]… »

Cette terre tant attendue est celle du
Yucatan, au Mexique, royaume des Mayas qui savent déjà
inscrire leurs propres glyphes dans la pierre.
Mais avec le temps la brahmi originelle d’Ashoka se
perd. En 1837, quand James Prinsep, fonctionnaire de
l’administration civile, arrive à Bénarès, elle est
devenue incompréhensible. Il visite le temple d’Ashoka à
Sarnath, se penche, intrigué, sur les colonnes de grès
rose, prend note, court les « inscriptions du rocher »
de Delhi jusqu’à Allahabad et finit par déchiffrer
l’alphabet archaïque oublié.

Aujourd’hui, seuls les érudits sont capables de retracer
les signes anciens d’Ashoka. Comme le Dr T. P. Varma,
ancien professeur de l’Université de Sanskrit, homme
doux, cheveux et sari blanc, qui reçoit dans sa villa
inachevée et poussiéreuse de la banlieue de Bénarès –
misère et splendeur de l’Inde moderne -, entre des murs
de parpaings nus et une statue du dieu-éléphant Ganesh.
Avec lui, la brahmi retrouve toute sa grâce et
l’alphabet vocalisé son sens premier.

D’abord l’« akhare», l’indivisible, la syllabe, unité de base formée à
partir des 39 signes principaux, voyelles et consonnes
(g ou a par exemple), toujours liés deux par deux : ga,
gi, go, etc. Puis les mots, qui ne sont que des
combinaisons de ces syllabes, et enfin les phrases. La
règle est une précision absolue dans la prononciation,
dont la moindre nuance peut changer radicalement le
sens. La langue doit donc être entendue et répétée à
l’infini, cultivée, sanctifiée : « Le singe ne peut pas
prononcer certains sons, dit doucement l’érudit de
Bénarès. La langue, elle, a été donnée par Dieu. L’homme
a mission de la préserver intacte. »

Je revois ces gamins fragiles de l’école des Veda des
bords du Gange émettre leurs mantras d’une voix des
cavernes. Et leur maître, brahmane impitoyable et
conservateur, sanctionnant la moindre liberté de
langage. Ici, l’homme commun, sans caste, n’a pas le
droit de ruser avec les dieux en s’appropriant son
destin et le feu de l’écriture.

En Inde, le seul temple est le Verbe.
C’est cette leçon, unique et perpétuelle, que le maître
transmettait ce matin-là aux enfants brahmanes de Bénarès.

 

JEAN-PAUL MARI

 

Publié été 2006

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1. Les mots magiques de Sumer
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5. Chine: dans la forêt des signes


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