Jean-Paul Mari présente :
Le site d'un amoureuxdu grand-reportage

Recherche un article

Grands-Reporters.com est un site crée par des reporters professionnels, à la disposition de tous ceux qui veulent découvrir un continent, un pays, une région ou en savoir plus sur l’histoire immédiate. Articles, photos, dessins, vidéos, livres… C’est une banque d’information ouverte alimentée par des reporters que nous connaissons tous et que nous remercions.

2061 Resultats
  • Par localisations

  • Par catégorie

  • Par auteur

  • réinitialiser la recherche

« Un livre cri », par Sébastien Dubos.

par grands-reporters
la_depeche_du_midi_JPMARI.pdf Cliquez sur l’icône ci-dessus pour lire l'article en pdf VOIR LE DOSSIER COMPLET SUR "LES BATEAUX IVRES" [gallery link="file" ids="9265,9266,9263"]

De la Turquie vers l’Italie, à fond de cale avec les réfugiés

par Daniel Grandclément
De la Turquie vers l'Italie, à fond de cale avec les réfugiés Le grand reporter Daniel Grandclément est monté à bord d'un cargo de réfugiés syriens et irakiens voguant vers l'Europe. Un témoignage exceptionnel. VOIR LE FILM EN CLIQUANT SUR...

Le Rom, cet Autre qui nous ressemble.

par Yann Merlin
Le Rom est devenu le symbole de celui qui ne veut pas s’intégrer. J’ai rencontre Titel qui s’était installé sur un terrain de la Courneuve en 2008 pour y construire un village.Une caravane se libérait pendant trois semaines. Voila le temps dont je disposerais pour saisir la vie quotidienne de ceux qui vivaient dans le plus vieux camp d’Ile de France.Voila le temps dont je disposais pour leur rendre ce qui leur avait été confisqué: une image d’eux-mêmes qui corresponde a la réalité. Aujourd’hui ce village n’existe plus, il a été rasé en septembre 2015.La majorité des anciens habitants du « Samaritain », vivent maintenant dans la rue.

Syrie : Le régime accusé d’attaques chimiques

par Luc Mathieu
Des civils pris dans un nuage de poussière lors d’un bombardement attribué au régime, le 25 avril à Jisr al-Chougour, près d’Idlib. Photo Ammar Abdullah. Reuters Gaz C’est un diagramme qui figure dans un rapport publié le 29 octobre par l’Organisation pour...

« Le Nord, c’est pire que le Far West ! »

par Erik Bataille
Lumière douce et bien-être! Ce pourrait être le slogan du nouvel aéroport de Tirana, une des quelques adresses aéroportuaires qui offrent calme et sérénité au voyageur. L'éclairage sophistiqué s'accompagne de tons pastels dans un espace ouvert et végétal. Après les...

Une autre histoire de la violence

par Olivier Weber
Comment peut-on « voir » la guerre ? Comment l’appréhender, l’insérer dans une vision de la civilisation ? En d’autres termes, quel est le discours que l’homme peut tenir sur l’extrapolation la plus barbare de ses pulsions, la destruction de l'autre, la mise à mort de son semblable ?

L’Edito: « Pour une radio de l’ailleurs », par Jean-Louis Vinet.

par grands-reporters
Le 7 octobre 2013, en direct du 20ème prix Bayeux des correspondants de guerre, WGR, « la radio des grands reporters et des écrivains voyageurs », diffusait sa première émission : « le bar des correspondants ».

Europe 1: « Les bateaux ivres »

par Jean-Paul Mari
ECOUTER l'entretien sur la question de l'immigration dans le journal du soir d'Emmanuel Faux Cliquez sur l'icone Europe-Nuit-Emmanuel-Faux-30-12-15-1560429.mp3 [gallery link="file" ids="9132"]

Phares d’Algérie

par Zinedine Zebar
Le littoral algérien, de la frontière marocaine à la frontière tunisienne, jalonné de phares, par endroits encore vierge, reste peu connu. Il se distingue par des falaises taillées à pic, des pentes raides, des roches escarpées, des calanques et des refuges naturels.

Les retraites grecques au régime sec

par Maria Malagardis
Bruxelles et le FMI font pression sur Athènes pour baisser les pensions, alors que 45% des retraités vivent déjà sous le seuil de pauvreté.

Cinéma: « Sous le Pirée la crise »

par Maria Malagardis
[Athènes] . «Jamais le dimanche», de l’Américain Jules Dassin, sort en 1960, éclairé par sa vision de la Grèce et sa rencontre avec Melina Mercouri. Personne ne s’y attendait. A Broadway ce soir-là, le spectacle avait déjà commencé, lorsqu’elle a soudain cessé de jouer et s’est adressée au public : «Cette insouciance, cette joie de vivre : tout ce qu’évoque cette pièce vient de disparaître. Car depuis hier, la dictature règne dans le pays qui a donné naissance à la démocratie.» Puis, elle a repris sous un tonnerre d’applaudissements : une standing ovation improvisée pour saluer, non pas l’actrice, mais une femme grecque entrée en résistance.

Kos, l’escale maudite des Syriens en exil

par Maria Malagardis
L’île grecque prisée des touristes, proche de Bodrum, en Turquie, est le point d’entrée de milliers de migrants dans l’Union européenne. Un transit payé au prix fort.

Egine, l’île bohème des barons de Syriza

par Maria Malagardis
La moitié du gouvernement de gauche radicale a ses habitudes dans ce lieu, où la crise grecque a laissé des traces.

L’Edito: « Le grand Seyoum » d’Erythrée, par Léonard Vincent.

par Léonard Vincent
J'ai pris l'habitude de l'appeler « le grand Seyoum ». Sans doute parce que ses amis, sa femme et ses petites filles m'ont parlé de sa grande taille, de son visage de pirate, de sa manière de taquiner les timides. Seyoum Tsehaye est un héros. Ecoeuré par les atrocités commises par les Ethiopiens, il monte au maquis à 25 ans, en 1977. Cet ancien élève du lycée français d'Addis-Abéba se bat dans les rangs du Front populaire de libération de l'Erythrée. Quatre ans de front, dans des conditions affreuses. Et puis un jour, puisqu'il rêvait de devenir journaliste, vient l'ordre de se former au maniement de la caméra et de l'appareil photo, pour documenter la guerre. Jusqu'à la libération, il capture en images la lutte un peu folle de ses compagnons en sandales. Un paysan assis sur une bombe non explosée. Une femme fuyant le passage d'un Mig, une casserole sur la tête en guise de casque. Après l'indépendance, il fonde la télévision érythréenne. Mais son ancien camarade Issayas Afeworki, devenu président, s'enfonce dans la paranoïa. Seyoum démissionne. Il rejoint la petite bande de la presse libre et partage leur sort atroce, lors des rafles de septembre 2001 : l'enfermement à l'isolement, quelque part dans les montagnes. On dit qu'il est toujours vivant. C'est à lui, qui enseignait le français et rêvait de Paris, que je pense lorsque j'apprends que l'Union européenne a débloqué en catimiti, vendredi soir, une aide de 200 millions d'euros pour aider le gouvernement érythréen à maintenir sa main sur la gorge de son peuple. L.V

Île de Pâques . La fabuleuse écriture rongorongo.

par Lorena Bettocchi
  700-1100 après J.C.- Des migrants maori qu’un raz-de-marée avaient jetés sur l’océan, après avoir longtemps navigué au gré des courants, rencontrent une île sauvage totalement isolée et inhabitée. Ils parviennent à la coloniser et la nomment Te pito o...

« Dans quelle éta-gère »: « Les bateaux ivres »

par grands-reporters
VOIR L'EMISSION "DANS QUELLE ETA-GERE" [gallery link="file" ids="9096,9097"]

De la Syrie à l’UE, le florissant trafic de passeports

par Luc Mathieu
En y mettant le prix, il est facile de se procurer un document falsifié, volé ou acheté à un Européen pour traverser les frontières sans encombre. De la Syrie à l’UE, le florissant trafic de passeports

Itinéraire d’exil et de migration

par grands-reporters
On ne laisse pas un humain clapoter dans l’eau sale »… Dès les premières lignes des Bateaux ivres, Jean-Paul Mari s’insurge contre les milliers de morts anonymes que les flots charrient désormais. Il s’alarme contre ces mers qu’on laisse rougir du...

‘L’Edito: « Les fourmis et la montagne » par Denis Caillaux.

par Jean-Paul Mari
Au Sénégal, des enfants qui rêveraient d’aller à l’école mais doivent travailler pour vivre, se regroupent de leur propre initiative pour défendre leurs droits et se construire un avenir qui soit loin de Lampedusa ou de la jungle de Calais… Un bon nombre d’entre eux sont des Talibés ou élèves des écoles coraniques. Renforcement du lien social, professionnalisation des petits métiers, alphabétisation, développement d’une capacité d’épargne et mise en place d’un accès au micro-crédit, les recettes sont connues et elles fonctionnent. Alors qu’il comptait 350 enfants en 2011, le projet ( "Article 15" ) en a aujourd’hui plus de 6000 avec une couverture nationale qui intègre toutes les zones pauvres des périphéries urbaines. L’actualité récente nous a tragiquement rappelé l’urgence d’agir sur le front des migrants et sur celui de la radicalisation de la jeunesse. Bien entendu, ce ne sont pas là des problèmes uniquement français. Ils ont une prégnance universelle. Il faut agir en amont de la migration dans les pays d’origine, en récusant la cause première qui est tout bêtement la pauvreté. Il faut aussi agir en amont de la radicalisation dans les pays où c’est encore possible en appuyant un islam ouvert et tolérant. Voilà ce que, précisément, ce projet s’efforce de réaliser. Hélas, cette belle réalisation risque être victime de son succès. Alors que le coût par enfant diminue, le coût total explose à la mesure de l’explosion des effectifs. Ce serait triste qu’une initiative qui répond tellement aux besoins d’aujourd’hui, et a fait depuis quatre ans la preuve de son efficacité, ne puisse trouver les soutiens qui lui permettraient d’exister. D.C Lire l'article Quand les fourmis déplacent la montagne ......................... Contacter l'ONG ..

Yannis, un retour à la terre pour survivre

par Maria Malagardis
Comme nombre de jeunes, ce petit-fils d’agriculteur délaisse la ville pour se tourner vers un secteur plutôt épargné par la crise.

L’Edito : « Journalistes au Brésil…très chère indépendance! » par Marie Naudasher

par Marie Naudascher
Voilà déjà un mois que l’Association des Correspondants Étrangers de São Paulo est à la rue. Sans bureaux, éparpillés dans une mégalopole de 12 millions d’habitants, nos membres continuent à couvrir l’actualité. Expulsés du très bel immeuble que le gouvernement de l’État de São Paulo leur avait cédé, dans la bien nommée Rua Boa Vista, au centre de la ville, les privilégiés naviguent maintenant à vue pour retrouver un siège. Née sous la dictature, pour valoriser le travail de la presse internationale, l’Association entend aujourd’hui conserver son indépendance, permettre à ses reporters et photographes de couvrir les manifestations, de tous bords, en toute liberté. Notre force, comme association, c’est chacun d’entre nous. Payer un loyer conventionnel ? Notre trésorerie ne nous le permet pas, pas encore. Hier, une proposition de partenariat nous a rappelé à l’essentiel. Des locaux en parfait état, avec un petit studio radio, et une localisation idéale. Mais notre hôte potentiel, généreux, serait lié à des figures controversées, dénoncées pour des actes de tortures commis sous la dictature. Après tout, ce n’est qu’un local, on y écrit ce qu’on veut, non ? Illusion de liberté ! Combien nous coûterait une photo, nous, presse étrangère, au gala de fin d’année de nos nouveaux amis, en couverture de leur journal ? Comment organiser des conférences de presse avec des ONG sérieuses contre la réduction de la majorité pénale à 16 ans, quand dans nos murs, certains l’abaisseraient volontiers à 14 ans ? Le nerf de la guerre, plus que jamais. Nous cherchons, contre la logique du marché immobilier, à faire vivre et défendre la presse étrangère, mais pas à n’importe quel prix. Très chère indépendance, tu vaux le coup ! (Marie Naudascher est Vice-Présidente de l’ACE-Association des Correspondants Etrangers de São Paulo.)

Appel à la libération des journalistes turcs (RSF)

par Jean-Paul Mari
Depuis des années, Erdogan procède à une reprise en main méthodique des médias en Turquie. L’actuel président la République mène une répression de plus en plus féroce contre les journalistes de tous, procédant à des arrestations, menaces, intimidations, indignes d’une démocratie.

Grèce : austérité, tracas concrets

par Maria Malagardis
A Athènes, les commerçants accueillent les réformes avec fatalisme. Certains y voient un mal nécessaire pour faire repartir l’économie. Les carcasses écorchées sont suspendues à des crocs et le regard gélatineux des agneaux semble défier le client qui s’aventure dans...

« Une semaine d’actualité » dans le monde.

par Jean-Paul Mari
L'invité d'Une semaine d'actualité est Jean-Paul Mari, journaliste, Prix Albert Londres, grand reporter au Nouvel Obs pendant trente ans, auteur d’un long reportage sur les migrants publié dans un roman « Les bateaux ivres », chez Jean-Claude Lattès.

Ecouter l’émission « Une semaine dans le monde »

par Jean-Paul Mari
L'invité d'Une semaine d'actualité est Jean-Paul Mari, journaliste, Prix Albert Londres, grand reporter au Nouvel Obs pendant trente ans, auteur d’un long reportage sur les migrants publié dans un roman « Les bateaux ivres », chez Jean-Claude Lattès.

En mémoire des migrants

par grands-reporters
En mémoire des migrants LES BATEAUX IVRES, Les humains qui traversent les frontières ne font pas que passer d'un pays à l'autre, ils doivent aussi traverser les frontières entre les mots. Ils sont tour à tour migrants, réfugiés, sans papiers...

« La marche des damnés. »

par Jean-Paul Mari
"La grande force de ce livre, témoignage dont vous ne sortirez pas intact, est de ne jamais verser dans l’angélisme. Il raconte l’autre face de la migration"...

Louis Crocq «Il faut les accueillir de nouveau parmi les vivants »

par Jean-Paul Mari
Pompiers, sauveteurs, témoins, familles… sont réellement traumatisés après leur expérience directe avec la mort, explique ce psychiatre des armées. Catherine Mallaval Johanna Luyssen

Attaques a Paris- Assaut à Saint Denis – Attaque à Bamako (Suite)

par Jean-Paul Mari
Avertissement; grands-reporters.com n'est pas un site d’actualité mais vu l'importance des évènements à Paris, nous rendrons compte. Avec AFP Wikiradio Saooti Hommage aux Invalides pour les victimes des attentats C’est dans la cour d’honneur des Invalides, que sera rendu, vendredi 27 novembre, celui...

Les cavaliers de l’Apocalypse contre les Gentils ?

par Guillaume Malaurie
Lire l'analyse de Guillaume Malaurie Pourquoi viser cet arc de cercle autour de la République ? Pourquoi « choisir minutieusement« , selon les termes du communiqué de Daech, les différents spots qui balisent cet arc de cercle ? Dans l’histoire...

L’Édito : « Rester debout », par Jean-Paul Mari.

par Jean-Paul Mari
Nous, reporters, familiers des terrains de conflit, ne sommes pas « sidérés » par ce qui vient de se passer en France. Il n’y a rien « d’inimaginable » dans cette vague de barbarie. Nous l’avons vu à l’œuvre, ailleurs, et souvent. Dans le monde de la nuit. Mais nous, reporters, sommes comme tous les autres, bouleversés par la douleur et la mort de nos concitoyens, nos proches, nos amis. Infiniment tristes que le monde de la nuit fasse irruption chez nous, dans le monde du jour, celui de la lumière et de la paix. Rester debout, c’est d’abord garder notre sang-froid, notre lucidité, notre capacité d’analyse. La guerre ? Oui, sans doute, la France est entrée en guerre, mais la France n’est pas en guerre. Nous subissons des vagues d’attentats, nous en subirons d’autres. Et notre vie a déjà changé de dimension. Rester debout commence par s’incliner devant les disparus. Ce qu’on fait les Parisiens, dans les larmes et la dignité, qui ont couvert de bougies et de fleurs les lieux du carnage, terrasse de café, restaurant ou salle de concert. Rester debout, c’est se remettre debout pour ceux qui sont mortifiés. Six attentats, cent vingt-neuf morts, trois cent cinquante blessés, dont une centaine, gravement. Et des centaines d’autres, survivants ou témoins qui ont vu la mort en face. Et ne se sentent plus appartenir au monde des vivants. Ceux-là, sans blessures apparentes, doivent être eux aussi traités avec soin, écoutés, entendus par leur entourage et soignés par des psy spécialisés dans le trauma psychique, sous peine de ne jamais pouvoir se remettre debout. Rester debout, c’est refuser de subir la guerre qui, nous le savons, transforme rapidement les hommes en sauvages. Refuser de faire ce que les tueurs de Daech veulent obtenir : des appels à la haine, à la xénophobie, la promulgation de lois d’exception, version « Patriot Act », la recherche aveugle de boucs émissaires, les musulmans, les Arabes, les migrants, les « étrangers », l’Autre. Rester résolument debout, c’est demeurer ce que nous sommes, avec nos valeurs, nos principes, notre vision du droit, notre dignité, notre amour, notre humanité. Tout ce à quoi les hommes en noir, ces tueurs « amoureux de la mort », voudraient nous faire renoncer. En cédant à la peur. Pour qu’on devienne comme eux. Là est leur objectif, là serait leur vraie victoire. Rester debout, c’est être ce que nous sommes. Mieux, si possible. JPM

L’Edito :« La France est entrée en guerre », par Jean Paul Mari.

par Jean-Paul Mari
Ce n’est plus un ou plusieurs attentats mais une offensive militaire que Paris vient de connaitre. Les terroristes islamistes ont attaqué six lieux en même temps : le Stade de France où se trouvait le Président, des restaurants et des cafés au cœur de la capitale et un lieu de fête, le Bataclan, lieu d’un terrible carnage. Plusieurs agresseurs sont morts, en se faisant sauter, mais les autres courent toujours. Cette offensive a été menée par plusieurs commandos coordonnés, utilisant les moyens que l’on connait sur les terrains de conflit : fusils d’assaut Kalachnikov, bombes et kamikazes. Le même genre d’action de guerre qu’on a si souvent vu en Syrie ou en Irak. La France est engagée là-bas dans le combat contre Daech, l’État islamique. Plusieurs centaines de Français sont partis combattre en Syrie et en sont revenus, avec pour mission de porter la guerre en France. Ce genre d’attaque était donc prévisible, attendu, redouté. Nous sommes désormais loin de l’attentat contre Charlie Hebdo ou contre l’hypermarché casher qui n’étaient que de sanglants préambules. Ce que Paris a connu hier soir est donc, au-delà du sinistre bilan, une offensive multiple, synchronisée, militaire, sans doute commanditée et soutenue par les groupes islamistes au Moyen-Orient. Divers témoignages indiquent que les tueurs ont crié « Allah Akbar », invoqué la Syrie, l’Irak et parlé de vengeance. Face à un tel assaut d’une telle ampleur au cœur de Paris, de la France, la réponse de l’État français ne fait pas de doute. Dans l’heure qui a suivi, l’effroi, l’indignation, l’émotion et la compassion à peine exprimées, le président a annoncé l’état d’urgence et la fermeture des frontières ainsi qu’une série de mesures de sécurité. Ces mesures de défense devraient s’accompagner d’une contre-offensive, sur le plan intérieur mais aussi sur le plan extérieur. Les opérations militaires au Moyen-Orient en Syrie vont certainement prendre une autre dimension. Offensive contre la France, contre-offensive en France et à l’étranger, au pays de l’État islamique, tout ceci dessine une situation que tous les reporters ont connu, loin de Paris. Ce soir, la France est entrée en guerre. JPM

En Méditerranée, à bord d’un « bateau-ivre »

par Jean-Paul Mari
Dans un monde en mouvement qui vit au rythme des crises, le récit et la réflexion sont indispensables. Le service Etranger du JDD recense ici les livres qui traitent de l'actualité internationale. Aujourd'hui :Les bateaux ivres, de Jean-Paul Mari, qui retrace l’odyssée des migrants en Méditerranée.

« Sur les traces des migrants »

par grands-reporters
LE PROPOS :  Ils s'appellent Robiel, Zachiel, Fassi… Ils viennent d'Erythrée, d'Afghanistan, de Guinée, bravant le « désert bouillant », les sommets glacés de Turquie, l'écume noire sur des barques crevées… Avec l'entêtement des forcenés. Bien sûr, ils fuient la guerre, la misère, la violence...

«Le mot tragédie en vient à perdre toute signification»

par Maria Malagardis
En Grèce, où des milliers de réfugiés continuent à affluer chaque jour sur les îles de la mer Egée, la population a le sentiment d’être la seule en Europe à s’émouvoir de la situation et à réagir.

« Champs de bataille »

par Yan Morvan
J’avais vingt ans, mes cheveux étaient longs, mes pantalons finissaient en pattes d’élephant, je portais la barbe et toujours un exemplaire de “ La Société du Spectacle “ dans la poche de ma parka tagée au feutre de slogans pour la “ Paix au vietnam”.

Yann Morvan (Vu) Conférence du 11 novembre 2016

par Yan Morvan
Vendredi 11 novembre 2016, de 14h à 16h30, à la Galerie VU' Places limitées. Réservation impérative. Inscrivez-vous : vuconference@abvent.fr

« Dante n’avait rien vu », par Etienne de Montety.

par Jean-Paul Mari
Dante n’avait rien vu Etienne de Montety On se souvient qu’Albert Londres définissait son métier comme l’art de « porter la plume dans la plaie ». Il consacra aux bagnards, esclaves, forçats de son temps d’admirables reportages qui firent date....

L’Edito : « L’Arabie en guerre contre l’image », par Philippe Rochot.

par Philippe Rochot
« Si vous êtes en face d’une image, il faut la détruire » disait Ibn Abd-el Wahhab, fondateur de la doctrine qui cimente aujourd’hui encore l’unité des tribus d’Arabie. Ce vieux précepte est resté vivant: pas de portraits du roi dans les rues du royaume, jamais de représentation du prophète et une méfiance extrême face à l’objectif. En voulant fixer la vie des saoudiens dans les années 1970, je me suis souvent heurté à la police religieuse. A plusieurs reprises j’ai été dénoncé et convoqué au ministère de l‘information. Pour réaliser mes portraits de bédouines du Hedjaz, j’ai dû attendre que les hommes soient partis pour me retrouver face à ces femmes au masque de cuir qui m’ont pourtant fait bon accueil. Hélas, les maris, rentrés plus tôt que prévu, voulaient « me conduire chez l’émir ». Je n’ai dû mon salut qu’à ma rapidité à la course. En 1975, le roi Fayçal fut assassiné par un neveu voulant venger la mort d'un frère abattu lors d'une manifestation d’intégristes opposés à l’introduction de la télévision. Aujourd’hui, les appels à la prière sont diffusés cinq fois par jour et le pèlerinage à la Mecque tourne en boucle sur les chaines. Equipes télé et photographes étrangers sont autorisés, à condition toutefois d’être musulmans. Un panneau invite d’ailleurs les non-musulmans à contourner la cité sainte par une route surnommée...« la route des chiens ». Les pistes du désert sont désormais ouvertes aux touristes qui veulent photographier les sites nabatéens du Hedjaz, témoins d’une culture antérieure à l’islam, lieux maudits autrefois strictement interdits. La princesse Reem, petite fille du roi Fayçal expose en Europe et aux Etats-Unis ses photos inspirées de thèmes religieux. Mais la guerre à l’image continue. Les partisans du wahabisme restent en embuscade. P.R

Chez les jeunes Kurdes, l’appel des armes

par Luc Mathieu
A Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, la jeune génération n’attend rien des élections et se dit prête à se battre pour l’indépendance.

« Migrants : les vérités désagréables » par Laurent Joffrin

par Jean-Paul Mari
Jean-Paul Mari nous fait vivre l’Odyssée des migrants venus d’Afghanistan, d’Irak ou d’Afrique en évitant tous les pièges du «politiquement correct».

« Visages de l’Arabie interdite »

par Philippe Rochot
Arabie 70 : mes années Fayçal La rigueur wahabite interdit la reproduction par l’image. Faire de la photo en Arabie saoudite représente donc un véritable défi, surtout dans les années 1970 où le roi Fayçal engage un bras de fer avec les intégristes pour imposer la télévision dans le royaume. J’ai vécu cette période-là durant deux années passées à Djeddah, partagé entre ma passion de l’image et la crainte permanente d’être arrêté par la police religieuse. J’ai voulu éterniser par l’image la vie des derniers bédouins et des peuples du désert, jusqu’à ce jour de mars 1975, celui de l’assassinat du roi Fayçal où je réussis à pénétrer dans le palais royal lors de la cérémonie de condoléances en présence du prince Fahd, futur successeur.

Collection « Photos de Reporters »

par grands-reporters
L’Esprit Une collection de photographies réalisées par les plus grands photoreporters lors de leurs missions à travers les événements qui font l’actualité. Si la photo d’actualité est appréciée par le grand public, rares sont ceux qui osent en acquérir. Parce...

L’EDITO:  » Habtom et ses bourreaux », par Léonard Vincent.

par Léonard Vincent
Notre époque aime les tueries. Hier, dans la gare routière de Beersheba, dans le sud d'Israël, un jeune homme a d'abord abattu un garçon en uniforme avant de se mettre à tirer au hasard dans la foule. Le tueur a été tué. Onze passants ont été blessés, dont trois très sérieusement. Et un quidam a été lynché. La presse est peu diserte à son sujet. « Un demandeur d'asile érythréen, venu à Beersheba pour chercher un visa (...,) a été abattu par un agent de sécurité qui l'avait pris à tort pour un terroriste », dit laconiquement Haaretz. L’Érythréen fuyait le massacre, il s’est écroulé, transpercé par plusieurs balles. Sur la vidéo d’un téléphone portable, on le voit maintenu au sol par une chaise, puis plusieurs fois frappé à coup de pied à la tête. Un homme projette même la masse d’un banc sur le crâne déjà difforme du jeune Africain. Certains profiteront de cet assassinat pour faire valoir leurs opinions politiques. Je voudrais simplement nous inciter à avoir une pensée pour Habtom Zarhum, car apparemment tel était son nom. Il avait 29 ans et travaillait dans un champ du Néguev. On ignore s'il avait connu les villas de torture dans le Sinaï, de l'autre côté des barbelés israéliens. On ignore aussi quand et comment il avait quitté l'Érythrée. On pourrait aller interroger ses amis, les filles qu'il trouvait jolies, se rendre aux endroits qu’il aimait. On écouterait sa chanson fétiche, on goûterait son sandwich favori. On parlerait de ses espoirs. On pourrait rendre justice à Habtom. Emprisonner ses bourreaux. Mais, surtout, lui redonner son nom. Pour qu'il soit autre chose que ce bout de chair méconnaissable et flouté, allongé dans une flaque de sang, à la merci de ceux qui utilisent sa mort pour gagner leur guerre. L.V

Crise migratoire: que faire?

par Jean-Paul Mari
crisemigratoire1417-2.mp4 LCI :Cliquez sur l'icone pour Voir le débat sur la crise migratoire au sujet du livre "Les Bateaux Ivres"" crisemigratoire1417-2.mp4 [gallery link="file" ids="8860,8861"]

Mur Hongrois contre les migrants

par grands-reporters
  Voir le clip vidéo diffusé par l'armée hongroise

FIGRA 2016: Prix, concours, dossiers d’inscription.

par Jean-Paul Mari
Dossier d'inscription [gallery link="file" ids="8853"]

L’ÉDITO. « Bayeux : Pour en finir avec l’obscurantisme », par Jean-Paul Mari.

par Jean-Paul Mari
L’obscurantisme est une religion en soi et toutes les religions ont leurs dogmes. La Force Obscure, celle qui sait exactement ce que pensent les Français – quoi, quand, comment, tout on vous dit ! – a promulgué trois dogmes principaux. Une sorte de prière entêtante ânonnée par les fidèles dans les cafés du commerce médiatique, les rédactions et ceux qui les dirigent à l’économie et dont le métier est de refuser les reportages sur « la misère du monde ». - Dogme N°1 : « Les Français ne s’intéressent plus à l’actualité étrangère ». Soirée au prix Bayeux des Correspondants de Guerre. Un chapiteau de 1300 places –un dixième de la population locale- bondé. Soirée passionnante sur la Syrie, sujet dur et complexe, cinq intervenants, deux heures et demie de débats, la salle qui retient son souffle et pose des questions précises et intelligentes. La passion de l’info. - Dogme N°2 : « Les Français ne lisent plus. » Salon du Livre. Une trentaine d’auteurs, les livres s’arrachent, le public se presse, parle avec les reporters-écrivains. Epuisé en quelques heures un livre sur la Syrie et un autre sur les Migrants, sujet « qui n’intéresse personne », répétait la Force. - Dogme N°3 : « Les jeunes ne lisent pas et ne s’intéressent pas à l’actualité étrangère. » Salauds de jeunes ! Une série de rencontres avec des classes de lycéens avides de savoir, des débats trop courts d’une heure et demie, un Prix du Lycéen, le Salon du Livre envahi par les adolescents qui interpellent les reporters de guerre, prennent des notes, twittent, facebookent et chattent sur les bouquins... Prix de Bayeux, Rencontres Albert Londres à Vichy, Visa pour l’Image à Perpignan, autant de cathédrales lumineuses contre les dogmes obscurs. Surtout ne les écoutez plus. JPM
  • Par localisations

  • Par catégorie

  • Par auteur

  • réinitialiser la recherche