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Grands-Reporters.com est un site crée par des reporters professionnels, à la disposition de tous ceux qui veulent découvrir un continent, un pays, une région ou en savoir plus sur l’histoire immédiate. Articles, photos, dessins, vidéos, livres… C’est une banque d’information ouverte alimentée par des reporters que nous connaissons tous et que nous remercions.

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« J’apprends le français »

par Marie -France Etchegoin.
Quand pour la première fois, elle a franchi les portes du centre d’hébergement d’urgence du 19eme arrondissement, près de chez elle, Marie France Etchegoin savait seulement qu’elle voulait « aider » pour ne pas avoir « à regretter de n’avoir rien fait ». Elle n’imaginait pas que Sharokan, Ibrahim ou Salomon lui en apprendraient autant sur elle- même et qu’à travers eux, elle allait redécouvrir la complexité et la richesse de la langue française et aussi ce qui, au fond, nous constitue et qui fait trait d’union au-delà des frontières : la force de la parole. De cette expérience, elle tire un récit tout à la fois bouleversant et drolatique : l’histoire passionnante et mouvementée d’un double apprentissage. Le sien puisqu’elle n’a jamais enseigné ni agit au quotidien auprès des migrants. Et celui de jeunes hommes, parfois illettrés, qui au terme d’un très long et terrible voyage, se retrouvent devant un tableau, confrontés à l’un des langues les plus difficiles du monde, dont ils n’ont jamais entendu un mot. Dans le huis clos de cette classe, ils disent à nouveau « je » et font entendre leur incroyable odyssée tandis que leur « professeur » invente sa méthode en s’efforçant d’éviter les maladresses. LIRE LE PREMIER CHAPITRE

Mobilisation contre les attaques chimiques de Damas.

par Luc Mathieu
Après avoir gelé mardi les avoirs de 25 personnes morales ou physiques pour leur participation au programme d’armement chimique de la Syrie, Paris a officialisé dans l'après-midi un partenariat avec 30 pays pour lutter contre leur prolifération.

Turquie :Ahmet Atlan, condamné à la prison à perpétuité.

par Jean-Paul Mari
Accusé d’avoir participé au putsch manqué du 15 juillet 2016, Ahmet Altan était incarcéré depuis septembre 2016 à la prison de Silivri (à 70 kms d’Istanbul). Vendredi 16 février 2018, il a été reconnu coupable ainsi que cinq autres personnes dont son frère, le journaliste Mehmet Altan, d’avoir tenté de « renverser l’ordre prévu par la Constitution de la République de Turquie ou de le remplacer par un autre ordre ou d’avoir entravé son fonctionnement pratique au moyen de la force et de la violence ». Il est condamné à la réclusion à perpétuité.

«En Libye, il y a une porosité entre les centres de détention officiels et les prisons »

par Jean-Paul Mari
ALLER SUR LE SITE DE LIMBO ALLER SUR LE SITE DE LIBERATION Directeur adjoint des opérations de Médecins sans frontières, Pierre Mendiharat est de retour d’une visite en Libye, où l’ONG intervient notamment pour offrir des soins aux migrants subsahariens...

Comment aider les migrants à surmonter leurs traumatismes.

par Jean-Paul Mari
Créée en 2016, l’association LIMBO organise des stages destinés aux migrants qui souffrent de stress post-traumatique après les atrocités vécues sur la route de l’exil.

Bartali, Un maillot jaune au coeur d’or.

par Jean-Paul Mari
« Certaines médailles s'accrochent à l'âme, pas à la veste », affirmait le cycliste italien, coureur de légende discret sur son engagement contre le totalitarisme pendant la Seconde Guerre.

En partenariat avec Historia

Douze enfants migrants se sont suicidés en 2017 en Suède

par Jean-Paul Mari
Paris, fin décembre 2017, suicide de Kantra, jeune malien de dix-huit ans. 14 décembre 2017, un migrant albanais décède après sa tentative de suicide. Au cours des deux derniers mois, l'association Forum Réfugiés a recensé 7 tentatives de suicides par pendaison ou lacération des bras dans ce centre de rétention de Marseille

« La Bleuite », l’autre guerre d’Algérie.

par grands-reporters
Un film de Jean-Paul Mari Ce film a été sélectionné au FIPA, au Festival de Luchon et au FIGRA. Et sera projeté une nouvelle fois au public dans le cadre de la sélection FIPA des coups de cœur à Biarritz. ... Une production mano a mano. ... Bientôt sur France 5 et Public-Sénat. ... ... La Bleuite. La Bleuite est la plus grosse opération d’infiltration, de désinformation, d’intoxication jamais montée par les services secrets militaires français contre l’appareil du FLN et de l’ALN, à Alger et dans tout le maquis rebelle. Seul à la manœuvre, le capitaine Paul-Alain Léger, ne travaillant qu’avec des prisonniers retournés, va convaincre le terrible colonel Amirouche que son maquis est infiltré par des traîtres. Une opération diabolique et des milliers de morts. .... LIRE la critique de Télérama ... VOIR LA BANDE ANNONCE ... ... France • 2017 • 00:52 • Documentaire national • Compétition ... Réalisateur : Jean-Paul Mari Auteur-scénariste : Jean-Paul Mari Musique : Mathias Duplessis Narrateur : Jean-Paul Mari Image : Franck Dhelens Son : Franck Dhelens Montage : Frédéric Charcot Design / Animation / Illustration : Yann Le Bechec

Limbo: Qu’est-ce qu’un migrant survivant?

par Jean-Paul Mari
Fondée en 2016, LIMBO a pour objet la lutte contre la traite des êtres humains, la défense des droits des rescapés issus de camps de torture d'Egypte, de Libye, du Soudan. LIMBO accompagne les rescapés sur le chemin de la résilience, de l'enfer des camps à la vie normale.

Nouvelle Calédonie. Série référendum. Images d’une France à l’autre bout du monde

par Patrick Mesner
En attendant le référendum. En mai 1988, il y a 32 ans, entre les deux tours de l’élection présidentielle, des gendarmes sont pris en otages dans une grotte sur l’île d’Ouvéa, en Nouvelle-Calédonie. Le 5 mai 1988, un assaut est...

Nouvelle-Calédonie: quelques clés pour comprendre.

par Patrick Mesner
L'intention En 2018, «l'Accord de Nouméa» arrive à échéance. Les calédoniens doivent se prononcer sur leur avenir. Indépendance ou rester dans l'ensemble français. Le travail que nous présentons est l'aboutissement de vingt années d'immersion en Nouvelle Calédonie afin de donner...

Quand la Libye réinstaure la traite négrière.

par Jean-Paul Mari
Voilà longtemps que des témoignages ou des reportages ont établi que la Libye, en dehors de toutes les lois internationales, vend les migrants noirs Africains sur ses marchés aux esclaves. Les images et le reportage de CNN apporte de nouveaux éléments. Esclavage, tortures, viols, meurtres...C'est pourtant, dans cet enfer, que l'Europe fait tout pour retenir les migrants. Histoire de ne pas le voir débarquer sur nos côtes.

5 morts au large de la Libye. Les garde-côtes libyens mis en accusation

par Jean-Paul Mari
Le « comportement violent et imprudent des gardes-côtes libyens a causé au moins cinq morts en Méditerranée centrale » lundi (6 novembre) au matin, dénonce l’ONG allemande Sea-Watch.

Nouvelle brève

par Jean-Paul Mari
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Syrie : La faim comme arme de guerre.

par Luc Mathieu
La région de la Ghouta orientale, tenue par les rebelles, est assiégée depuis 2013 par les militaires du régime syrien qui ont érigé la famine en technique de guerre. Sur place, les civils tentent de survivre.

Lesbos à nouveau seule face au flot de réfugiés

par Maria Malagardis
Depuis cet été, les arrivées de migrants, surtout des femmes et des enfants, sont en hausse dans les îles grecques, tandis que l’Europe durcit sa lutte contre l’immigration clandestine. En attendant d’être relogées, les familles vivent dans des conditions souvent déplorables.

À Lesbos: «Le plus dur, c’est les enfants morts»

par Fabien Perrier
Une nuit aux côtés des gardes-côtes qui patrouillent au large de Lesbos pour repérer les bateaux de réfugiés

FIGRA 2018

par grands-reporters
Le FIGRA Festival International du Grand Reportage d'Actualité et du Documentaire de société « Les Écrans de la réalité » se déroulera du 21 au 25 mars 2018 à SAINT-OMER (62).

ROMAN : « LA PREMIÈRE PIERRE »

par grands-reporters
Dédicace Quand les Russes occupaient encore l’Afghanistan, j’ai rencontré Shah Wali dans un camp de moudjahidine. C’était une vallée de l’Arghestan, en 1988. Je l’ai tout de suite remarqué : ses traits d’enfant étaient constamment déformés par des tics que...

Lesbos : l’île abandonnée.

par Maria Malagardis
Dans le camp de Moria, près de 5 000 réfugiés s’entassent dans des conditions effroyables, non loin des touristes. Les ONG dénoncent le cynisme des dirigeants européens alors qu’en trois mois, plus de 10 000 personnes sont arrivées dans les îles grecques.

Fixer: un métier à haut risque

par Jean-Paul Mari
RSF souhaite rendre hommage aux fixeurs, sans qui, les reportages en zone de conflits ne pourraient exister. De l'anglais "fix" qui veut dire "arranger", les fixeurs sont des personnes qui facilitent l’organisation et la sécurité des journalistes de guerre étrangers...

Visa: l’eau et le feu

par Maria Malagardis
Un jeune homme glisse dans l’eau qui le recouvre désormais jusqu’au menton. Tout autour de lui, on devine un paysage englouti, d’où émergent des touffes d’herbe et des cimes d’arbres noyés. Bienvenue aux îles Kiribati, lointaine nation du Pacifique qui...

Des tops models toujours aussi maigres

par Elsa Mari
Quatre mois après la mise en place de certificats médicaux pour les mannequins, notre enquête montre que la taille 32 reste la norme dans une profession sous pression. Hier, deux géants du luxe ont décidé de réagir.

Ouest sauvage. « Voyage le long du mur de l’Amérique. »

par Jean-Paul Mari
Les États-Unis ont décidé de construire un mur le long de leur frontière de 3300 km avec le Mexique, pour lutter contre l’immigration clandestine venue d’Amérique latine. Projet fou, utopie ou réalité ? Jean-Paul Mari et Yann Le Bechec ont fait le voyage du Golfe du Mexique aux côtes de la Californie. Ils racontent le parcours tragique de millions de migrants mais aussi les narcotrafiquants, la Border Patrol et les rêves et les espoirs du peuple de la frontière.

2017 : Visa a Perpignan

par Jean-Paul Mari
Pour sa 29ème édition le festival international de photojournalisme se tiendra du 2 au 17 septembre. La semaine professionnelle qui transforme la ville de Perpignan en épicentre du photojournalisme mondial se tiendra du 4 au 9 septembre. Au programme du Visa 2017, plus d’une vingtaine d’expositions, des conférences et des rencontres, 6 soirées de projection au Campo Santo mais aussi la semaine des scolaires qui se tiendra du 18 au 22 septembre.

En Libye, un permis de tuer ?

par Jean-Paul Mari
La Libye vient d’interdire ses côtes à tout navire étranger. Une décision qui vise à criminaliser l’action des ONG, à les réduire à l’inaction, à laisser les migrants se noyer sans témoins. La décision est sans précédent. La Libye a annoncé le 10 août qu’elle interdisait tout navire étranger près de ses côtes. Elle crée - sinistre farce - une «zone de recherche et de sauvetage» où les navires ne pourront pas pénétrer sans autorisation, voire sans «demande express» des autorités libyennes, en particulier pour les bateaux des «ONG qui prétendent vouloir sauver les migrants». Le commandant de la base navale de Tripoli qui a fait cette martiale annonce s’irrite de ceux qui «manquent de respect aux garde-côtes et à la marine libyenne»… En clair, la Libye interdit aux ONG de travailler dans cette région de la Méditerranée, bien au-delà de la limite des 12 milles marins de ses eaux territoriales. Jusqu’où ? Elle ne le dit pas. Et s’octroie le droit d’aller arraisonner des bateaux étrangers dans les eaux internationales. Déni de droit. Pour mémoire, tous les observateurs savent que les garde-côtes libyens n’ont rien à voir avec leurs homologues européens, qu’ils sont souvent constitués de simples milices brutales et corrompues. Leurs «sauvetages» consistent pour l’essentiel - quand ils n’ont pas été assez soudoyés par les passeurs à terre - à aborder les radeaux pneumatiques, à rafler hommes, femmes et enfants, à les ramener vers les prisons de Tripoli où ils sont battus, violés, rançonnés et doivent payer - encore ! - pour pouvoir avoir le droit de se retrouver en enfer. Tous les rescapés l’attestent, la Libye est un cauchemar pour les migrants, surtout s’ils sont noirs et chrétiens. A un médecin humanitaire qui lui demandait pourquoi il était dans cet état et de quoi il souffrait, un naufragé a répondu : «J’ai mal à la Libye.» Humiliations, exploitation, tortures, viols : hommes et femmes, tous ont vécu la même chose. La Libye a réinventé la traite négrière. On imagine mal que les autorités d’une partie de ce pays, qui parlent si fort aujourd’hui, le font sans l’accord tacite des pays européens. Ce n’est pas une surprise. Ces dernières semaines, l’offensive contre les ONG est devenue générale. Paris, Berlin et Rome mettent désormais en cause le travail des ONG. Le chef d’accusation ? Les humanitaires seraient… complices des passeurs libyens. Au départ, il y a peu de chose dans le dossier. Une déclaration d’un procureur de Catane, l’hostilité affichée et attendue de l’agence Frontex, un flot de rumeurs et d’insinuations sur les «vraies» motivations des ONG, leurs méthodes, leurs financements, etc. Une sale campagne de discrédit reprise, amplifiée et déformée avec volupté par tous les mouvements d’extrême droite qui n’ont qu’une obsession : faire disparaître les migrants de la surface de la mer. Quand j’étais à bord de l’Aquarius de SOS Méditerranée et Médecins sans frontières, chaque sauvetage se faisait - et se fait encore - sous la direction du MRCC, le centre maritime de Rome qui désigne les embarcations à secourir et les attribue au navire le plus proche. A l’époque, le MRCC avait d’ailleurs salué l’initiative citoyenne des ONG européennes et l’amiral commandant la flotte militaire européenne de l’opération Sophia nous avait envoyé un télégramme de félicitations et une invitation à déjeuner à son bord. Quant au financement, la plupart des navires naviguent grâce aux dons privés de milliers de citoyens, recueillis en toute transparence. Alors ? Alors, il a suffi d’une seule accusation - sérieuse - contre une petite organisation allemande, Jugend Rettet, pour décréter que… toutes les ONG étaient forcément coupables. Absurde ? Non, cohérent. Parce que les choses ont changé. Il y a un an, l’Europe ne faisait rien. Les migrants se noyaient. Et les pouvoirs politiques se taisaient. Ou bégayaient des professions de foi sans suite à chaque tragédie spectaculaire. Seule l’Italie faisait son travail, employant ses garde-côtes aux secours, recueillant les naufragés, les recevant sur son sol. Elle était bien seule. Comme lors de l’opération Mare Nostrum qui a sauvé - tout de même ! - près de 150 000 migrants en mer. Aujourd’hui, l’Italie a fait savoir qu’elle en avait assez de lancer des appels à l’aide qui restent sans réponse. Elle menace de fermer ses ports engorgés. Durcit le ton. Se referme. L’Europe, elle, a choisi de ne pas faire son devoir, au mépris de toutes ses valeurs. Elle a choisi de payer la Libye, comme elle l’a fait pour la Turquie. Ce n’est pas nouveau. Silvio Berlusconi - une référence - qui se faisait fort d’arrêter le flux des migrants, n’avait pas hésité à faire le chemin de Tripoli pour s’incliner devant Kadhafi et offrir la construction d’une grande autoroute pour 5 milliards de dollars, avec un supplément de 400 millions d’euros pour la marine nationale libyenne. L’Europe, aujourd’hui, prend le même chemin. Dans ce contexte, les ONG sont devenues gênantes. Avec leur façon de créer un corridor humanitaire. Alors il faut les supprimer. Ou au moins, les neutraliser. En leur imposant entre autres un «code de conduite» avec un policier à bord, façon de transformer le secours en contrôle policier des migrants. Exactement comme le veulent aussi les mouvements d’extrême droite qui ont armé un navire, le C-Star, pour refouler les naufragés vers les «secours libyens», autre farce macabre. Gageons que, sous peu, le C-Star s’opposera au travail des navires des ONG, provoquant des incidents en mer, ce qui amènera les autorités à limiter encore plus l’activité des ONG pour des «raisons de sécurité»… Tout cela n’a qu’un but : criminaliser l’action des ONG, c’est les réduire à l’inaction, laisser les migrants se noyer sans témoins, les faire disparaître de la scène internationale. Mais surtout, loin de chez nous. Hors de notre vue. Cela ressemble à un crime contre l’humanité, non ? Avec l’indifférence comme arme de destruction. La décision des Libyens n’est qu’une étape de plus, un permis de chasse, un permis de tuer, et au mieux, pour nous Européens, un permis tacite de laisser mourir.

Chypre: Varosha, un paradis en prison.

par Maria Malagardis
Pour cet ancien lieu de villégiature des stars hollywoodiennes, le temps s’est arrêté en 1974 lors de l’annexion par la Turquie de la partie nord de l’île. Depuis, ce quartier de Famagouste, abandonné, est prisonnier des barbelés. Mais l’espoir d’une réouverture au monde subsiste.

Criminaliser les ONG de secours en mer

par Jean-Paul Mari
Voilà, c’est fait. L’offensive contre les ONG est devenue générale. Paris, Rome et Berlin mettent désormais en cause le travail des ONG qui portent secours en mer aux migrants naufragés. En un mot, les ONG seraient …complices des passeurs libyens. Au départ, il y a peu de choses, une déclaration d’un procureur de Catane, l’hostilité affichée et attendue de Frontex, un flot de rumeurs et d’insinuations sur les « vraies » motivations des ONG, leurs financements, leurs méthodes, etc., une très sale campagne reprise, amplifiée et déformée avec volupté par tous les mouvements de droite et d’extrême droite qui n’ont qu’une obsession : faire disparaître les migrants de la surface de la mer. Pourtant, le dossier paraît vide. Quand j’étais à bord de l’Aquarius de SOS Méditerranée et MSF, le sauvetage se faisait – et se fait encore – sous la direction du MRCC, le centre maritime de Rome. C’est lui qui nous désignait les bateaux à secourir, les attribuait au navire le plus proche, décidait du transbordement sur un autre navire. À Rome, le MRCC avait d’ailleurs salué l’initiative de l’ONG. Comme l’Amiral commandant la flotte militaire européenne de SOFIA qui avait envoyé un télégramme de félicitations et invité le capitaine de l’Aquarius à …déjeuner à son bord. Quant au financement, c'est simple, l’ONG survit grâce aux dons des citoyens, recueillis en toute transparence. Pourtant; il a suffi d’une seule accusation, sérieuse, contre un seul des navires de secours d’une petite organisation allemande – Jugend Rettet – pour décréter que… toutes les ONG étaient forcément coupables. Absurde. Qu’est-ce qui a changé ? Il y a un an, l’Europe ne faisait rien. Les migrants se noyaient. Et les pouvoirs politiques se taisaient. Seule l’Italie faisait son travail, employant ses garde-côtes aux secours, recueillant les naufragés, les recevant sur son sol. Aujourd’hui, l’Italie a fait savoir qu’elle en avait assez de lancer des appels à l’aide qui restaient sans réponse. Elle menace de fermer ses ports engorgés. Elle durcit le ton. L’Europe, elle, a choisi de ne pas faire son devoir, au mépris de toutes ses valeurs. Elle a choisi de payer la Turquie pour jouer les chiens de garde. Et maintenant la Libye pour « secourir les migrants » - sinistre farce quand on sait l’horreur dans cette Libye, - revenue au bon temps de la Traite négrière -, qui rançonne, torture, viole et tue les migrants. Hommes et femmes. Oui, l’Europe a choisi. Et ce n’est pas très beau à voir pour nous Européens. Dans ce contexte, les ONG sont devenues gênantes. Avec leur façon de créer un corridor humanitaire. Alors, il faut les supprimer. Ou au moins, les neutraliser. En leur imposant un « code de conduite » avec, entre autres, la présence d'un policier à bord, façon de transformer le secours en contrôle policier des migrants. Exactement comme le veulent les mouvements d’extrême-droite qui ont armé un navire, le « C-Star », pour refouler les naufragés vers les « secours libyens », autre farce macabre. Gageons que, sous peu, le C-Star s’opposera au travail des navires des ONG, provoquant des incidents en mer, ce qui amènera les autorités à limiter encore plus l’activité des ONG pour « raisons de sécurité »... Tout cela n’a qu’un but : criminaliser l’action des ONG, c’est les réduire à l’inaction, laisser les migrants se noyer sans témoins, les faire disparaître de la scène internationale. Et la Libye ? La Syrie ? L’Afghanistan ? L’Érythrée ? Le Sud-Soudan ? Les guerres ? Les dictatures ? L’exode ? La misère ? Peu importe. Qu’ils meurent. Mais surtout loin de chez nous. Hors de notre vue. Cela ressemble à un crime contre l’humanité, non ? Avec l’indifférence comme arme de destruction. « Défendre l’Europe ! » Finalement, nos gouvernements parlent exactement comme les fascistes de Génération Identitaire et les mouvements d’extrême-droite. L’Europe des Nations - la nôtre – est en train de perdre la bataille du cœur et de l’intelligence, celle des Droits de l'Homme. Il faudra un jour expliquer cela à nos enfants. Ce sera dur.

L’extrême-droite à l’assaut des migrants

par Jean-Paul Mari
L’extrême droite dépêche un navire pour entraver le sauvetage des migrants 11/07/2017 Un navire de 40 mètres affrété par des militants d'extrême droite est en route pour entraver le sauvetage des migrants au large de la Libye. | Infographie Ouest-France

 Après avoir...

Abbas, jeune réfugié malade, expulsé en catimini vers Milan

par Jean-Paul Mari
URGENT: Un appel du Comité réfugiés de Montpellier. Ils sont six, tous venus du Sud Soudan. Cela leur a pris des mois, des années pour atteindre la Libye où ils ont été exploités avant d'être forcés à embarquer dans embarcations qui ne méritent pas le nom de bateau. Sauvés de la noyade, ils sont arrivés en Italie où on leur a pris leurs empreintes sous la contrainte et, de là, se sont rendus en France. Ils y sont depuis plus d'un an, progressent dans notre langue et ont une conduite exemplaire. Il y a quelques mois, ils ont été envoyé à Montpellier

Armes chimiques: comment le régime syrien a construit son arsenal.

par René Backmann
La Russie, l’Arménie et l’Allemagne fédérale ont été des fournisseurs majeurs de technologie et de matières premières pour le programme syrien de production de gaz de combat : c’est ce que révèlent à Mediapart des scientifiques syriens en exil qui ont travaillé à ce projet.

Comment Bachar al-Assad a gazé son peuple: les plans secrets et les preuves

par René Backmann
Aujourd’hui en exil, des scientifiques syriens qui ont participé à la fabrication des armes chimiques utilisées par le régime de Damas révèlent que le dictateur se préparait à utiliser les gaz de combat contre ses opposants dès 2009

Mossoul : la bataille perdue de Daech

par Luc Mathieu
Si la reprise de la mosquée Al-Nouri marque un tournant symbolique du conflit, les combats se poursuivent entre des jihadistes aux abois et une armée épuisée.

Ces grands-reporters qui ne sont jamais revenus.

par Jean-Paul Mari
Leurs photos et leurs noms n'ont été publiés souvent que le jour de leur disparition. Avant de s'effacer à leur tour. Mais même des années après, ils continuent à nous manquer. Des confrères comme on dit, souvent des copains, parfois des amis. Leurs trous dans l'eau ne se referment pas. Alors, nous avons décidé d'inscrire leurs noms et leurs visages. Liste de reporters français. Incomplète évidemment. Liste qu'il faudra malheureusement tenir à jour. Juste pour dire que si la mort fait partie de ce métier, notre métier est aussi de ne pas oublier.

FILM: « LES MIGRANTS NE SAVENT PAS NAGER ».

par Jean-Paul Mari
VOIR OU REVOIR LE FILM EN INTÉGRALITÉ. (Public-Sénat) VOIR L'EXTRAIT DE LA SOIREE DU FESTIVAL DE TÉLÉVISION DE MONTE CARLO L’Aquarius, navire affrété par l’organisation SOS Méditerranée, prend la mer à Lampedusa pour une durée de deux mois. Pour la...

Mort de Stephan Villeneuve,grand-reporter, à Mossoul, par Luc Mathieu.

par Jean-Paul Mari
Le journaliste préparait un reportage pour «Envoyé spécial» quand deux mines ont explosé. Il suivait les forces irakiennes qui ont pénétré dimanche dans la vieille ville aux mains de l’Etat islamique. Stéphan Villeneuve, mort au «service de l’information» à Mossoul Stéphan Villeneuve, 48 ans et père de quatre enfants, n’a pas survécu à ses blessures. Il est mort lundi après-midi, quelques heures après avoir été blessé à Mossoul, dans le nord de l’Irak. «Avec sa disparition, c’est une nouvelle fois le journalisme de guerre qui est frappé. Je souhaite rendre hommage à son courage au service de l’information et à son professionnalisme reconnu par tous ceux avec lesquels il a travaillé», a déclaré la ministre de la Culture, Françoise Nyssen. Stéphan Villeneuve était expérimenté, coutumier des terrains de guerre et de leurs risques. Il a longtemps travaillé pour l’agence de presse Capa. «Il avait 25 ans quand il a fait ses premières armes en Bosnie. Après Sarajevo, il a enchaîné Mogadiscio, le génocide rwandais, le Kosovo, le Congo, Haïti, le Yémen, l’Irak, la Tunisie… Et puis l’Irak, une dernière fois. Stéphan connaissait la planète comme sa poche. Il aimait profondément les autres. […] C’était un grand pro», a fait savoir Capa dans un communiqué. Lundi, il était à Mossoul pour la société #5 bis Productions et préparait un reportage pour Envoyé spécial. Il était accompagné de la journaliste Véronique Robert, qui travaillait avec lui, de Samuel Forey, correspondant du Figaro et de Bakhtiyar Haddad, un journaliste et fixeur kurde. Ils suivaient une unité des forces spéciales antiterroristes irakiennes qui venait de pénétrer dans la vieille ville de Mossoul. Alors qu’ils marchaient, deux mines ont explosé. Bakhtiyar Haddad a été tué, Véronique Robert et Stéphan Villeneuve ont été grièvement blessés. Les deux journalistes et Samuel Forey, plus légèrement touché, ont été transportés par hélicoptère dans un hôpital de Bagdad. Snipers. L’offensive pour reprendre Mossoul à l’Etat islamique (EI) dure depuis plus de huit mois. La ville, la deuxième d’Irak, avait été prise à la surprise générale par les jihadistes en juin 2014. Quelques centaines de combattants avaient réussi à faire fuir des milliers de policiers et soldats irakiens, censés la protéger. Des officiers avaient abandonné armes et uniformes avant de battre en retraite. Le 17 octobre, l’offensive pour chasser l’EI était lancée. Des dizaines de milliers de peshmergas kurdes, de soldats et de policiers d’unités irakiennes attaquent les positions jihadistes dans la plaine de Ninive. En quelques semaines, la plupart des villes et villages de la périphérie de Mossoul sont repris. Fin janvier, les forces spéciales antiterroristes, formées et financées par les Etats-Unis, contrôlent les quartiers Est. Un mois plus tard, la bataille pour reprendre l’Ouest débute. Elle mobilise la police fédérale, les brigades d’intervention rapide - une unité d’élite de la police - et les forces antiterroristes. Elle est d’emblée plus dure. Les jihadistes résistent farouchement. Ils multiplient les attaques-suicides. Des combattants, des drones, des voitures, des bulldozers explosent devant les positions irakiennes. Des snipers prennent à revers les soldats. Les jihadistes se sont préparés. Ils circulent de maison en maison par des trous qu’ils ont creusés dans les murs mitoyens. A plusieurs reprises, les forces irakiennes se voient obligées de ralentir l’offensive pour se réorganiser. Soldats et policiers sont épuisés. Beaucoup ont aussi combattu à Ramadi et Fallouja, ils en portent les cicatrices. Catastrophique. En mars, ils sont à la lisière de la vieille ville. Ils aperçoivent le minaret penché de la mosquée al-Nouri, là où Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l’EI, est apparu en public en juin 2014. Mais ils ne peuvent s’en approcher, les ripostes des jihadistes sont féroces. Dimanche, après une nouvelle réorganisation, les forces irakiennes ont pénétré pour la première fois dans la vieille ville. Les jihadistes les y attendent, acculés et encerclés. Les combattants irakiens pourront tenter de se faire passer pour des civils. Les étrangers, dont des Français, sont là pour mourir. Ils résisteront comme ils l’ont déjà fait, avec des snipers postés sur les toits de maison où vivent encore des civils, des mines artisanales et des kamikazes. La plupart des ruelles de la vieille ville sont trop étroites pour les voitures piégées. La situation humanitaire est catastrophique depuis plusieurs mois. Les habitants sont pris pour cible par l’EI lorsqu’ils tentent de s’échapper. Il n’y a plus d’eau courante, ils doivent payer pour récupérer celle du Tigre, qui coupe Mossoul en deux. Ceux qui ont épuisé leurs réserves mangent des chats ou des bouts de carton trempés dans l’eau. Selon l’ONU ? Il reste environ 100 000 habitants dans la vieille ville. L. M.

12/ Columbus, Nouveau-Mexique : Guerre sur la frontière.

par Jean-Paul Mari
Bill Johnson n’en peut plus ! Pourtant, c’est un homme solide. Cinquante-sept ans, les pieds ancrés dans sa terre de Columbus où son grand-père s’est installé en 1918. Le type même du sud-texan qui vous jauge d’abord, regard méfiant, mâchoire...

Signature du deuxième volet de la trilogie BD d’Edoardo di Muro

par Edoardo di Muro
Librairie « Lis thés ratures » 69 allée du forum 92100 Boulogne-Billancourt À partir de 17h30-18h [gallery link="file" ids="10283,10284"]

Turquie : « Lettres du Bosphore »

par grands-reporters
« Pour que le mal triomphe, il suffit que les honnêtes gens ne fassent rien » Edmund Burke. 1/ Des séjours prolongés peuvent ressembler à l’exil. Un voyage sans billet de retour. Les mois passent et se ressemblent. C’est le sentiment qui m’envahit alors que je me trouve devant une plage de l’océan pacifique, quelque part en Californie, non loin de Los Angeles, la « cité des anges », une ville que je découvre avec l’émerveillement d’une première fois. Un pays que je connais mal. Après une semaine de pluie – ce qui est rare me dit-on – le soleil est revenu. La sècheresse sévit depuis cinq ans, et l’État d’urgence a été décrété après les gros incendies de l’été. Une terre aride de monoculture où le regard se perd parmi les milliers d’hectares, pistachiers, oliviers et amandiers.

HAITI

par Corentin Fohlen
Livre et photos de Corentin Fohlen, l'autre visage d'Haïti 12 janvier 2010, un séisme dévaste Haïti et fait près de 250 000 morts. Corentin Fohlen, photographe, rejoint l'île pour couvrir la situation d urgence humanitaire sur place pour la presse. En 2012, il retourne à Haïti pour découvrir en profondeur le pays et montrer d'autres facettes de ce territoire présenté comme maudit et pauvre. Il axe son travail sur l'énergie débordante qui existe sur l île, y décèle les possibilités, les espoirs tout en observant les travers. Prenant le contrepied du fantasme véhiculé sur la misère des habitants, il décide de consacrer du temps (plus de douze voyages) pour dresser un portrait beaucoup plus complet et complexe de la réalité haïtienne. Le livre Haïti interroge l'afflux d investissement engagé de l'extérieur sur l île. Le pays rêve (ou on rêve pour lui) de retrouver le mythe de sa grandeur passée et de rejoindre sa voisine, la République Dominicaine, qui excelle dans le tourisme de masse. Corentin Fohlen relate les moyens et les effets de cette accélération économique destinée à rassurer une nouvelle clientèle touristique. Profite t-elle réellement aux Haïtiens ?

11/ Cuidad Juarez : La ville qui assassine les femmes

par Jean-Paul Mari
- Neuf heures du matin, pont d’El Paso. Il y a neuf ans, j’étais déjà ici, sur ce pont qui mène à la ville mexicaine de Cuidad Juarez, assommé par la même chaleur, pour enquêter sur la même histoire terrible....

L' »Hermitage »: le projet.

par Jean-Paul Mari
Qu’est-ce que l’Hermitage ? L’Hermitage, c’est un espace à investir de 30 hectares, 20 bâtiments, des terres agricoles et des bois, situé à 1 heure de Paris. Nous souhaitons réhabiliter cette infrastructure afin d’accueillir et soutenir les passionnés, créateurs, porteurs...

Les grands patrons de journaux face à l’avenir

par Alain Louyot
LE LIVRE CLIQUEZ SUR L'ICONE COUV__Les_grands_patrons_de_journaux_face_a_l_avenir.pdf UN EXTRAIT SUR LE WASHINGTON POST CLIQUEZ SUR L'ICONE TGL25-Washington_Post_1_.pdf LIRE L'AVANT-PROPOS DU LIVRE Ce livre raconte une âpre bataille pour la survie. Celle que livrent quotidiennement, depuis une quinzaine d’années et d’un bout...

Sale campagne contre les ONG de secours aux migrants

par Jean-Paul Mari
Quand les migrants gênent, on dit qu’ils ont la rage. Ou que ceux qui les empêchent de se noyer en mer sont des criminels complices des passeurs. Depuis quelque temps, une série d’accusations visent les ONG dont les bateaux de...

10/ El Paso, Texas : Quand passent les migrants.

par Jean-Paul Mari
Le premier est Consul du Mexique à El Paso. Ne cherchez pas la caricature du haut fonctionnaire bedonnant à moustache noire, Juan Carlos Foncerrada Berumen a trente six ans, l’œil bleu et vif, le cheveu châtain clair et semble sorti...

L’Edito: « Réarmer l’Erythrée ? » par Léonard Vincent

par Léonard Vincent
On va donc bientôt discuter, au Conseil de sécurité de l'ONU, d'une possible levée des sanctions militaro-financières frappant l'Erythrée. Et cette fois, ça bouge. Les rapports du Groupe de contrôle chargé de surveiller leur application sont de plus en plus hésitants, vu l'immense omerta qui prévaut dans la Corne de l'Afrique. Les diplomaties occidentales, frissonnant de trouille devant tous ces visages noirs qui se massent à ses portes, se montrent soudain ouvertes à un assouplissement de leur comportement envers l'enfer d'où il se sont évadés, notamment Asmara. La dictature elle-même s'est bien organisée, faisant croire qu'elle était un régime comme un autre, criminel peut-être, mais bien en place. Le monde moderne, quoi. Considérant cette comédie, les membres du Conseil de sécurité ont des préoccupations bien éloignées des lamentations des prisonniers érythréens. Mais la France disposant d'un siège permanent et d'un veto, elle pourrait faire entendre une voix raisonnable. Laquelle ? Celle d'un point de vue bien informé. Voici ce qu'il pourrait être : premièrement, que le règlement définitif de la question des territoires occupés par l’Éthiopie doit être un préalable à tout mouvement un peu constructif dans le coin ; puis que l'examen d'une levée des sanctions ne saurait être entamé qu'en contrepartie d'une chose, et d'une chose seulement : que l'armée érythréenne cesse d'être utilisée comme un outil de réduction à l'esclavage de la population et, donc, que tous les enfermés des camps de l'infamie soient rendus à leur famille, soignés et respectés ; que le régime érythréen n'ayant jamais cessé de se comporter comme un voyou dans la région, en fomentant la violence en Éthiopie et à Djibouti, mais aussi en servant de piste d'envol à l'aviation émiratie qui meurtrit le Yémen, le retour du ministère de la Défense érythréen sur la liste des acheteurs de matériel de combat n'est à l'évidence pas une avancée sur la voie de la paix. Or cela voudrait dire que le président Issayas Afeworki et son clan mafieux acceptent de se saborder ? J'affirme que ce cruel dilemme est bon, car cela pourrait être l'occasion, enfin, de leur proposer une sortie à la hauteur de l'épuisement de leur peuple. L.V ... Lire la pétition de a communauté Érythréenne

9/ El Paso, Texas : les égouts de la liberté.

par Jean-Paul Mari
Les égouts d’El Paso, voilà un moyen sûr et rapide ! C’est du moins ce que croyait Jésus Prado, 25 ans, technicien en électricité dans la ville de Guadalajara, à vingt-quatre heures de bus de la frontière avec l’Amérique. Là-bas,...

par Alexandre Dereims
L’un des derniers peuples afro-asiatiques refuse l’assimilation forcée. Alors que New Delhi leur dénie le droit à l’autodétermination, des journalistes ont réussi à rencontrer les Jarawas pour leur donner la parole. Les Jarawas sont des chasseurs-cueilleurs. Ils vivent depuis des dizaines de milliers d’années sur les îles Andamans en Inde. D’après des études récentes, ils auraient fait partie des premières migrations humaines depuis l’Afrique vers le reste du monde, il y a environ 70,000 ans. Mais cela fait une dizaine d’années seulement qu’ils sont entrés en contact avec les Indiens. Depuis leur situation s’est considérablement dégradée. Des femmes ont été enlevées et violées par des Indiens. Les Jarawas sont allés se plaindre à plusieurs reprises auprès des autorités des Andamans, en vain. Les Jarawas sont également victimes de safaris humains, organisés par les agences de voyage locales. Ils se déroulent le long de l’Andaman Truck Road, une route construite illégalement et qui traverse leur territoire. Des dizaines de véhicules, escortées par l’armée indienne l’empruntent quotidiennement pour prendre des Jarawas en photos. Pourtant, il est interdit de pénétrer sur leur territoire sous peine de prison. La réserve est sous le contrôle conjoint de l’armée, de la police locale et des gardes forestiers de l’AAJVS, un organisme d’état dépendant du ministère des affaires tribales indien. Une mesure censée protéger ce peuple fragile. Les Jarawas ne sont plus que 420. Alexandre Dereims et Claire Beilvert, un journaliste et une photographe de presse français, sont parvenus à les rencontrer pour leur poser la question. Ils ont outrepassé l’interdiction de pénétrer dans la réserve. Ils ont pris toutes les précautions nécessaires afin de ne pas leur transmettre de maladies. Les Jarawas les ont autorisés à rester quelques jours avec eux afin de réaliser des interviews. C’est la première fois que des membres de ce peuple en danger parlent au monde extérieur. SIGNER LA PETITION
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